Son sujet est conduit d'une belle maniere 200 Il est vrai que Quinaut est un Esprit profond : 205 A dit mon Campagnard avec une voix claire, REMARQUES. vous vû l'Astrate ?.... Sur tout , VERS 198. Et chaque acte en des premières regles du Théa- " fait exprès en dépit du bon ,,fens. A la fin, on dit à Astra,, te, que sa Maîtresse est em,, poifonnée: cela se dit devant ,,elle; & il répond pour toute chose, Madame. Cela n'est-il ,, pas bien touchant? Nous di,,sions autrefois qu'il valoit bien ,, mieux mettre Tredame.,, BROS SETTE. VERS 201. A repris certain Fat, &c.] Cet endroit ne designe per sonne en particulier... , Peut-estre, a dit l'Auteur paslissant de couroux : 220 Nos braves s'accrochant se prennent aux cheveux, 225 Enfin, pour arrefter cette lutte barbare, De nouveau l'on s'efforce, on crie, on les separe; Mais, tandis qu'à l'envi tout le monde y conspire, 230 J'ai gagné doucement la porte sans rien dire, mur REMARQUES. VERS 216. S'en va fraper le revient en roulant.] L'Auteur a voulu par le son des Mots, imiter le bruit qu'une affiette fait en roulant. Il ya beaucoup de grace dans cette imitation de la Poësie Heroique, abaiflée à un sujet plaisant. La beauté de la Poësie confifte principalement dans les Images & dans les Peintures sensibles ; & c'est en cela qu'Homère & Virgile furpassent tous les autres Poetes. Avec un bon ferment, que si pour l'avenir, Je consens de bon cœur, pour punir ma folie, 235 Qu'à Paris le gibier manque tous les hyvers, Et qu'à peine au mois d'Aoust l'on mange des pois verts. REMARQUES. L en 1664. immédia A quatriéme Satire fut faite tement après la seconde Satire, & avant le Difcours au Roi. L'Auteur en prit le sujet d'une Converfation, qu'il eut avec l'Abbé Le Vayer & Molière, dans laquelle ils établirent par divers exemples, que tous les hommes font fous, & que chacun croit être sage tout seul. C'est un sujet,que Molière vouloit traiter pour le Théatre, & qu'il trouvoit que Desmarêts avoit manqué dans sa Comédie des Visionnaires. L'Abbé Le Vayer, ami particulier de M. Despréaux & de Molière, étoit Fils unique de M. De la Mothe Le Vayer, Confeiller d'Etat, Précepteur de MONSIEUR Philippe de France, Frère unique du Roi. En 1656. il publia une Traduction de Florus, qu'il dit avoir été faite par ce jeune Prince, & il l'accompagna d'un Commentaire savant & curieux. On le croit Auteur du Roman de Tarfis & Zélie, qui est fort bien écrit. Il mourut au mois de Septembre 1664. âgé d'environ trente-cinq ans. で CEisen ing avellite Soul SATIRE IV. A M. L'ABBE' LE VAYER. D'OU vient, cher le Vayer, que l'Homme le moins sage Un Pédant enyvré de sa vaine science, Tout heriffé de Grec, tout bouffi d'arrogance, REMARQUES. VERS 4. -Auz PetitesMaisons.] Hôpital de Paris, où l'on enferme les Fous dans de pe tites chambres. Autrefois on P'appelloit l'Hôpital saint Germain des Prez, parce qu'il dépendoit de l'Abbaïe de faint Germain; & c'êtoit une Maladre. rie deftinée à retirer les Ladres, qui y alloient coucher. Mais en 1944. cet Hôpital n'aïant point de revenus, la Cour de Parlement le fit démolir, & le Cardinal de Tournon, Abbé de saint Germain, en vendit la place en 1557. aux Echevins de Paris, qui y firent bâtir l'Hôpital des Petites-Maisons. VERS 5. Un Pédant enyoré, &c.] Pradon dans la Préface de ses Nouvelles Remarques sur les Ouvrages de M. DESPREAUX, veut infinier que le portrait du Pédant eft fait sur M. Charpentier de l'Académie Françoise: mais sa conjecture est sans fondement. |