> BS Ouvrés les yeux enfin, Aveugles dangereux. Oii , je vous le soûtiens ; il seroit moins affreux, Qu'en avoiant qu'il est, & qu'il sçeut tour former , 70 D'ofer dire , qu'on peut lui plaire sans l'aimer. Un si bas , fi honteux, fi faux Christianisme Vaut mieux, que sans l'aimer connoistre un Createur, 75 Expliquons-nous pourtant. Par cette ardeur fi sainte, Que je veux qu'en un cæur amene enfin la Crainte, Qui font des Bienheureux la juste recompense , 80 Et qu'un cæur rarement goufte ici par avance. Tel craint de n’aimer pas qui sincerement aime , 85 Et tel croit au contraire estre brûlant d'ardeur Qui n'eût jamais pour Dieu que glace & que froideur. REM A R v E S. cum VERS 72. Ne vaut pas des Pla de joye & de ravissement. J CONtons l'éclairé Paganisme. ] L'Au- CILE de Trente Sellion IV. teur disoit encore que cette Can. 3. Reconciliatio elt do&trine étoit non seulement Deo , quam interdum in virio faufle mais abominable , & piis Po cum devotione hoc Sa. plus contraire à la vraie Reli- cramentum percipientibus , consciengion que le Lutheranisme & le tiæ pax ac Jerenitas , cum veheCalvinisme. menti Spiritûs confolatione consen VERS 78. Ces transports pleins qui folet. C'est ainsi quelquefois qu'un indolent Mystique, Du plus parfait Amour pense avoir l'heureux don, 90 Et croit posseder Dieu dans les bras du Démon. Voulez-vous donc sçavoir , si la Foy dans vostre amo Pardonnés-vous sans peine à tous vos Ennemis ? 95 Combattés-vous vos sens? Domtés-vous vos foiblesses? Dieu dans le Pauvre est-il l'objet de vos largesses ? Qui fait exactement ce que ma Loi commande , 100 A pour moy, dit ce Dieu, l'Amour que je demande, Faites-le donc, & feûr , qu'il nous veut sauver tous, Marchez , courez à luy. Qui le cherche , le trouve, Plus par vos actions fongés à l'arrester. R E MAR DU E S. a dabitur vobis : quærite , & inve. Voïés Sat. X. Vers 622, nietis : pulsate , cã aperietur vobis. VERS 99. Qui fait exactement, Omnis enim qui petit , accipit ; eo &c. ] Si diligitis me, mandata qui quærit , invenit ; a pulsanti mea servate: dit JESUS-CHRIST. aperitur. Matth. Cap. 7. verfus Qui habet mandata mea, efervat 7. Luc. Cap. 11, verset 7. De Quoi que vos faux Docteurs osent vous avancer', 110 De l'Amour qu'on lui doit puissent vous dispenser, Mais s'il faut qu'avant tout dans une ame Chrestienne, le Sacrement viendra-t-il nous laver ? IIS Sa vertu n'est donc plus qu'une vertu frivole? O le bel argument digne de leur Ecole ! pas renfermé ? Ni le Chrestien en pleurs estre vraiment touché C'est le Sacrement seul qui peut rompre la chaisne. 125 Aussi l’Amour d'abord y court avidement : Mais lui-mesme il en est l'ame, & le fondement. S'il n'y peut parvenir, Dieu sçait les supposer. 130 Le seul Amour manquant ne peut point s'excuser. C'est lui que dans nous la Grace fructifie, par REM AR EU E s. VERS 118. Le væu du Sacre. Docet præterea , etsi Contritionem ment n'est-il pas renfermé. ] Le Con- hanc aliquando charitate perfectam sile de Trente , Seff. XIV. Can. 4. effe contingat , Hominemque Deore a 135 A ces Discours pressans que sçauroit-on respondre ? Mais approchés ; je veux encor mieux vous confondre, Docteurs. Dites-moi donc ? Quand nous sommes ablous, Le Saint Esprit est-il, ou n'est-il pas en nous ? S'il est en nous; peut-il n'estant qu'Amour luy-même, 140 Ne nous échauffer point de son amour suprême ? Et s'il n'est pas en nous, Sathan toûjours vainqueur Et n'allés point, pour fuir la raison qui vous presse, 145 Donner le nom d'Amour au trouble inanimé Qu'au cæur d'un criminel la Peur seule a formé. Est pourtant cette ardeur, ce mesme feu d'amour 150 Dont brusle un Bienheureux en l'eternel Séjour. Dans le fatal instant qui borne nostre vie Ne l'y rallume plus aprés nostre trepas. . Et ne pretendés plus par vos confus sophismes, Apprenés que la Gloire, ou le Ciel nous appelle , 260 Un jour des vrais Enfans doit couronner le zele , conciliari , priusquam hoc Sacramen- tioni , fine Sacramenti voto , quod tum actu fufcipiatur ; ipsam nihilo- in illa includitur , non effe adscrie minus reconciliationem ipss Contri. bendam, Ex Et non les froids remords d'un Esclave craintif, Mais quoy ? J'entens déja plus d'un fier Scolastique, Qui me voyant ici sur ce ton dogmatique ; 165 En vers audacieux traiter ces poincts sacrés ; Curieux, me demande , où j'ay pris mes degrés : Non. Mais pour decider , que l'Homme , qu’un Chrestieri 170 Est obligé d'aimer l'unique Auteur du bien, Le Dieu qui le nourrit , le Dieu qui le fit naistre , par sa mort donner un second estre, VERS 162. Où crut voir Abe. nécessaire pour obtenir la rémißious ly, &c.] Misérable Deffenseur des péchés dans le Sacrement de Pécs de la fausle Attrition. DESP. nitence, Bross. Edit, de 1701 Auteur de la LOUIS ABELLI, Parisien, êtoit Moelle Théologique , qui soutient Docteur en Théologie, mais non la faufle Attrition par les raisons de la Faculté de Paris. Il fuccéda réfutées dans cette Episire. Desp. à M. de Perefixe, lorsqu'il fut faic Edit, de 1713. Archevêque de Paris, dans l'E. L'Autrition , dit-il, qui r'a poitr vêché de Rhodez, qu'il quitta motif qu’une crainte servile , est pour venir finir ses jours à Paris bonne honnête. Il dit qu'elle dans la Maison de saint Lazare naît de l'amour propre bien ré. où il mourut le 4. d'Octobre glé : Oritur quidem ex amore sui; 1691. âgé de 88. ans. Il a faic Jed bene ordinato. Et quoiqu'elle plusieurs Ouvrages , qui font aun'enferme pas en foi un parfait jourd'hui très-méprises, Amour de Dieu , néanınoins elle VERS 174. -Gamache , Isam. ne l'exciut pas , & ne lui eft pas bert , o Dis Val. ] PHILIPPE Ga. contraire. Medulla Théol: de San mache , Nicolas Isambert, André cram. pænit. c. 8. Sext: 10. n. s. Du Val, trois célèbres Docteurs M. l'Abbé Boileau, Docteur de de Sorbonne , & Profesleurs en Sorbonne , Frère de notre Au. Théologie , dont les Ouvrages teur, a réfuté Abelli , dans un font imprimés. Ils vivoient dans Liyre intitulé : De la Contrition le XVII, siécle. BROSS, Tome I. E@ |