3 plaudi, & en ont trouvé la doctrine trés, saine que R E M A Rev E s. j le feu Roi pour Confesseur en quitter. Il mourut à Paris le 11. Louis Dauphin de France la même pour mettre le comble à ma gloire, ce faine Archevesque ( 4 ) dans le Diocese duquel j'ai le bonheur de me trouver , ce grand Prelat, disje, aussi éminent en doctrine & en vertus, qu'en dignité & en naillance, que le plus grand Roy de l'Univers, par un choix visiblement inspiré du Ciel, a donné à la Ville capitale de lon Royaume , pour asseurer l'Innocence, & pour détruire l’Erreur, Monseigneur l'Archevesque de Paris, en un mot, à bien daigné aulli examiner soigneusement mon Epistre, & a eû mesine la bonté de me donner sur plus d'un endroit des conseils que j'ay suivis ; & m'a enfin accordé aussi son approbation, avec des éloges, dont je suis également ravi & confus. (5) Au reste, comme il y a des Gens qui R E M A Re u E s. ( 4.) ce saint Archevesque. ] bus flebilis , dit son Epitaphe. Il Louis · ANTOINE DE NOAILLES, êroit âgé de 78. ans. Docteur en Théologie de la Fa. (3.) Au resie, &c. ] L'Auteur culté de Paris, nommé à l'Evê- substitua cer Article dans l'Ediché de Cahors en 1679. transferé tion de 1701, à cet autre qui l'année suivante à Châlons sur terminoit sa Préface dans l’Edi. Marne; fait Archevêque de Pa- tion faite en 1695. ris en 1695. ensuite Cardinal, « Je croïois n'avoir plus rien Commandeur des Ordres du Roi, à dire au Lecteur. Mais dans Proviseur de la Maison & Socié.. le temps mesme que cette Prété de Sorbonne, & Supérieur de ,, face estoit sous la presse, on celle de Navarre, êroit un Pré- , m'a apporté une miserable lat infiniment estimable par ses , Epistre en Vers que quelque vertus & par son amour pour Impertinent a fait imprimer, la paix ; & très-digne des loiian- & qu'on veut faire passer pour ges, que nôtre Poëte lui donne » mon Ouvrage sur l’Amour de ici. Il mourut à Paris le 4. de Dicu. Je suis donc obligé d'aMai 1729. Plenus dierum , omnia > joûter cet article , afin d'aver ont ont publié, que mon Epistre n'estoit qu'une vaine declamation, qui n'attaquoit rien de réel, ni qu'aucun Homme eûst jamais avancé : Je veux bien, pour l'interest de la Verité, mertre ici la Proposition que j'y combats, dans la Langue, & dans les termes qu’on la soû- . tient en plus d'une Ecole. La voici Attritio ex gehenna metu sufficit, etiam fine ulla Dei dilectione, & fine ullo ad Deum offensum respectu ; quia talis honefta & fupernaturalis eft. C'est cette Propofition que j'attaque, & que je soûtiens faulle, abominable, & plus contraire à la vraie Reli gion , que le Lutheranisme ni le Calvinisme. Cependant je ne croy pas qu'on puisse nier qu'on ne l'ayt encore solltenue depuis peu , & qu'on ne l'ayt mesme inserée ( 6 ) dans quelques Catechismes en des mots fort approchans des termes Latins, que je viens de rapporter. RÉ MAR OÜ E S. ,, tir le Public, que je n'ay fait » m'a ridiculement prêtez, aulli. », d'Epistre sur l'amour de Dieu, » bien que les notes téméraires ,, que celle qu'on trouvera ici! », qui y sont, », l'autre estant une piece faufle (6) dans quelques Catechismes. ] * & incomplete, composée de C'eft ce qu'on peut voir dans le s, quelques vers qu'on ni'a de Catechisme de M. Joli, 8c dans », robeż, & de plulieurs qu’on quelques auires. Tome I. Cc M DESPRÈ'aux aïant été nommé par le Roi en 1677. pour écrire fon Histoire, sembloit avoir entièrement abandonné la Poësie. Néanmoins, seize ans après, en 1693. il composa fon Ode sur la prise de Nainur ; l'année suivante il publia fa x. Satire. A la vuë de ce dernier Ouvrage l'audace des Critiques se réveilla. Il fut exposé à la censure d'une infinité de Poëtes médiocres ; ce fut pour leur répondre qu'il composa cette Epître. Elle est écrite avec beaucoup d'art ; & c'est une chose asés fingulière d'y voir un Poëte Satirique couvrir ses Censeurs de confusion ; rejetter sur eux toute l'indignation du Public; s'attirer noblement la tendre le és la compassion des Lečteurs. Notre Auteur avoit une grande prédileckion pour cette Piéce , qu'il apelloit ordinairement ses inclinations. Elle fut faite au commencement de l'année 1695.& l'idée en est prise d'Horace , Livre I. Epître XX. Voïés le Bolæana, Nombre LIV. La Fresnaie-Vauquelin finit le premier Livre de ses Satires par une Pièce, qui porte en titre : A son Livre, e qui n'est qu'une ample Imitation de l’Epitre d'Horace. Cette dernière n'a que 28. Vers. Celle de M. Despréaux en a 132. eâ la pièce de La Fresnaie Vauquelin, qui remplit exactement le plan d'Horace, est de 257. Vers. C'est un des meilleurs Ouvrages de cet Auteur. On en citera quelques Morceaux dans les Remarques. 1 E P I S T R E X. A MES V E R S. IMIT. Vers r. J'ay beau vous ar- ainsi l'Epítre XX, de son prema rester, &c. ] Horace. commence mier Livre. Vertumnum , Janumque , Liber , spectare videris : Paucis ostendi gemis , ca communia laudas , &c. Mon Livre , je voy bien que quelque vain espoir |