Voulant se redresser soi-mesme on s'estropie, L’Ignorance vaut mieux qu'un sçavoir affecté. L'esprit lasse aisément , si le cæur n'est fincere. A table nous fait rire , & divertit nos yeux. Ce n'est plus qu'un cæur bas , un Coquin tenebreux. . peut souffrir la clarté. Jadis l'Homme vivoit au travail occupé, On ne connoissoit point la ruse & l'imposture, R E M A RIU E S. donne Soldats à Male-Boue Dieu maudie, fol. 25. que Aucun Rheteur encore arrangeant le discours , L'Abondance eut donné le loisir de se nuire , 125 La Mollesse amena la fausse Vanité. Chacun chercha , pour plaire , un visage emprunté. pompe insolente. Et la laine & la soye en cent façons nouvelles La Coquette tendit ses laqs tous les matins , 135 Et mettant la céruse & le plâtre en usage, Composa de la main les fleurs de son visage. Tout ne fut plus que fard , qu'erreur , que tromperie. la basse flatterię. 150 tout R E M A RIU E S. Les Romains faisoient un pa- l'on trouve dans JUVENAL , Sat, Grecis nondum jurare paratis Nec varios difcet mentiri lana colores. Le Parnasse sur tout fecond en Imposteurs, ses propos menteurs. Stances, Odes, Sonnets , Epistres liminaires, Ne crois pas toutefois, sur ce discours bizarre , J'en veüille sans raison frustrer tout l'Univers. R E M A R Q v E s. VERS 146. Et fust-il louche & adressoit, Le trait de Satire, borgne , est reputé Soleil. ) M. Ser. lancé dans ce Vers , tombe en vien , Sur-Intendant des Finan- particulier sur cet endroit de ces, n'avoit qu'un cil; & on l'Eglogue intitulée Christine ne laifloit pas de le traiter de so. que l'Abbé Ménage fit pour la leil dans les Epîtres dédicatoires, Reine de Suede en 1656. Vers & les autres éloges qu'on lui 171, Le grand , l'illuflre Abel , cet Esprit sans pareil , Plus clair, plus pénétrant quc les traits du Soleil. ABEL Servien, Chevalier, Mar. cretaire d'Etat. Au retour d'une quis de Sablé & de Château- Ambassade extraordinaire en Itaneuf , Comte de la Roche-des- lie , après avoir conclu le traité Aubiers , Baron de Meudon, de Querasque, il donna la dé. Grand-Senechal d'Anjou , Con mission de sa Charge de Secreseiller du Roi en les Conseils d'E. taire d'Etat & se retira de la tat & privé , Ministre & Secre. Cour , parce qu'il n'étoit pas taire d'Etat, Sur-Intendant des agréable au Cardinal de RicheFinances , Chancelier des Or. lieu. La Reine Anne le fit reve. dres du Roi & l'un des quarante nir d'Anjou en 1643. & l'envoïa de l'Académie Françoise , êroit Plénipotentiaire à Munster avec d'une ancienne Famille Noble le Duc de Longueville & le Comde Dauphiné, & nâquit à Gre- te d'Avaux. Pendaut la Guerre poble en 1593; Il fut en 1616. civile de la France, il fut encore Procureur Général au Parlement obligé de quitter la Cour. Il y . de Dauphiné , deux ans après revint ensuite & ne la quitta fait Conseiller d'Etat ; & en plus. Ses talens & ses services 1630. nommé Premier Président lui valurent les différentes Char. du Parlement de Bourdeaux, ges dont il fut honoré. Il mouoù il n'alla point , parce que rut à Meudon le 17. de Février peu de tems après il fut fait Se. 1659. dans sa 66. année. Mais je tiens, comme toy, qu'il faut qu'elle soit vraye, Et sans crainte à tes yeux on pourroit t’exalter. Il faudroit peindre en toy des veritez connuës : A servir ses desseins ta vigilance heureuse ; 160 Ta probité sincere , utile , officieuse. Tel, qui hait à se voir peint en de faux portraits, Et non moins qu'aux Flamans aux Flatteurs redoutable, 165 Ne s'offenseroit pas , fi quelque adroit Pinceau Traçoit de ses Exploits le fidele Tableau : pas Malherbe ni Voiture. Mais malheur au Poëte infipide , odieux, 170 Qui viendroit le glacer d'un éloge ennuyeux. Il auroit beau crier: Premier Prince du monde, RA E M A R T U E S. VERS 163. Condé mesme , &c.] tes à la Bataille de Seneffe en Louis de Bourbon, Prince de Con- Flandres , le 11. d'Août 1674. dé, mort en 1686. DES P. par M. le Prince de Condé. C'est VERS 167. Et dans Seneffe en la plus éclatante & la plus Gin- Premier Prince mands , des Espagnols & des du Monde , &c.] Commencement Hollandois , commandées par du Poème de Charlemagne. D E S P. le Prince d'Orange , furent défai. Ce Poëme commençoit aing VERS 171. Ses Vers jettez d'abord, sans tourner le feuillet , R E M A R I u X s. au dans la première Edition, qui parut en 1664. Premier Prince du Sang du plus grand Roi du monde , Sçait triompher de tous , a cede à la raison , &c. Prince d'une valeur en victoires feconde. Ce Poëme est de Louis le Laboureur, Nous avons un autre Poëme de Trésorier de France & Bailli du Charlemagne sur un plan fort dif. Duché de Montmorenci férent de celui de M, Le Labos jourd'hui Enguien près Paris. reur. Il se trouve dans un volume Son Père & son Grand-père en in-12, imprimé à Paris chés Seravoient êté Baillis avant lui. Ou. cy en 1667. sous ce titre : Poesies tre son Poëme de Charlemagne on Chrétiennes. CHARLEMAGNE PEa de lui trois Poëmes sur les Con- NITENT. Les IV. Fins de l'Homquêtes de M. le Prince, alors me , où il est traité de la Mort Duc d'Enguien , lesquels furent du Jugement dernier , du Paradis, imprimés en 1647. La Promenade & de l'Enfer. Avec la Chute du de Saint Germain à Mademoiselle premier Homme , par M. Courtin. de Scudery ; Ouvrage mêlé de Ce livre est dédié à David Péni. Prose & de Vers ; & les Avan. tent. Dans l’Approbation l'Au. tages de la Langue Françoise sur la teur est qualifié : Ancien ProfefLatine , qui parurent la même seur en Humanité de l'Université de année. C'est ce qu'il a fait de Paris ; & non Professeur en Rhémieux. Il mourut le 21. de Juin 'torique , comme l'a dit M. Brof1679. Il étoit Neveu de Dom sette. Claude le Laboureur , ancien Pré- VERs dernier. amuser Pavôt de l'Isle-Barbe sur la Saône colet. ] Fameux Valet de pied de près Lion, & frère de Jean le Monseigneur le Prince. D E S P. Laboureur Aumônier du Roi Quand M. Le Laboureur eut & Prieur de Juvigné, mort au présenté son Poëme de Charlemois de Juin 1675. dans sa cin- magne , M. le Irince en lut quelquante - troisiéme année. Ces que chose , après quoi il donna deux Auteurs sont célèbres par le Livre à Pacolet, à qui il renles grands services, qu'ils ont voïoit ordinairement tous les Aendus à notre Histoire. Ouvrages qui l'ennuïoient, |