Mais quoi, las de traîner une vie importune, Il en revint couvert de honte & de risée, Et la Fiévre au retour terminant fon deftin, 110 Mais des Fous aujourd'hui c'est le plus incommode : REMARQUES. pour rendre fa narration plus in- confacré les derniers tems de IMITAT. Vers 103. SaintAmant n'eut du Ciel, &c.] Juvénal, Sat. III. v. 208. DESP. L'Angeli avoit fuivi en Flandres M. le Prince de Condé en qualité de valet d'écurie. Ce fou avoit de l'efprit, & trouva le fecret de plaire aux uns & de fe faire craindre des autres, & tous lui donnoient de l'argent; de forte qu'il amafla environ vingt-cinq mille écus. Mais fes railleries piquantes le firent enfin chaffer de la Cour, autres VERS 114. Dois-je, las d'Apollon, recourir à Bartole ? ] BARTOLE êtoit un celebre Jurifconfulte d'Italie, qui a fait d'amples Commentaires fur le Droit. Notre Auteur fe défigne ici luimême. Il avoit êté reçu Avocat 115 Et feuilletant Louet allongé par Brodeau, Et dans l'amas confus des chicanes énormes, REMARQUES. au Parlement, le 4. Decembre Vers 11. Et feuilletant Louet Candida de nigris, & de JUVENAL, Sat. III. v. 30. dit à peu près la même chofe dans ces DE AU a commenté Lowet. George Louet, Auteur d'un Recueil d'Arrêts fort eftimé, êtoit Confeiller, & Julien Brodean, fon Commentateur, Avocat au Parlement. IMIT. Vers 122. Ce qui fut blanc au fond, rendu noir par les formes.] OVIDE, Métam, L. XI. V. 315. candentibus atra. mots que notre Auteur avoit en vue: Maneant qui nigrum in candida vertunt. VERS 123. Où Patru gagne moins qu'Huot & le Maxier. ] OLIVIER PATRU, Avocat au Parlement, & l'un des Quarante de l'Académie Françoife, êtoit de Paris fils d'un Procureur de la Cour. Il nâquit en 1604. L'amour qu'il avoit pour les Belles Lettres, ruina fa fortune, comme il en convient lui-même dans une Lettre à M. de Montaufier, & fut caufe qu'il ne s'attacha pas affez à fa profeffion, quoiqu'il fut très-habile Avocat. Ses plai doïers imprimés font des preuves immortelles de fon efprit, & de fon éloquence. Huot, & le Maxier: Ces deux Avocats êtoient d'un mérite fort médiocre ; mais ils ne laiffoient pas d'être fort emploïez, parce qu'ils fe chargeoient de toutes fortes de caufes, bonnes & mauvaifes, & les défendoient avec beaucoup de bruit. VERS 124. Et dont les Cicerons fe font chez Pé-Fournier?] Celebre Procureur: il s'appelloi 125 Avant qu'un tel dessein m'entre dans la pensée; REMARQUES. Pierre Fournier; mais les gens de Il êtoit Procureur au Parle- ment à un usage établi̟ parmi les Procureurs. Dans la Comédie Italienne d'Arlequin Procureur, Arlequin, pour imiter ce vers, fe nommoit Pé-Arlequin. CHANG, Vers 127. Arnauld à Charenton, &c. ] Au lieu de ce Vers & de celui qui fuit, il y avoit dans la première compofition, avant l'impression: Le Pape devenir un zélé Huguenot, Ibid. Arnauld à Charenton deve VERS 128. Saint-Sorlin Janfénifte.] JEAN DESMARETS de SaintSorlin, après avoir ceffè de travailler pour le Théatre, pu & Saint Pavin devot. & Ibid. Et Saint Pavin bigot. ] Sauguin de Saint-Pavin, êtoit un fameux libertin, difci ple de Théophile, auffi-bien que Des-Barreaux Bardonville quelques autres. Saint Pavin nous inftruit de fes fentimens & de fes mœurs dans les vers fuivans, qui font de fon Por trait fait par lui-même. Je n'ai l'efprit embarrassé Quittons donc pour jamais une Ville importune, 130 Où l'Honneur a toûjours guerre avec la Fortune : Où le Vice orgueilleux s'érige en Souverain, Et va la mitre en tefte & la croffe à la main : Eft REMARQUES. nous apprend la mort de Saint- CHANG. Vers 130. Où l'honneur a toujours guerre avec la Fortune. ] Dans toutes les Editions, qui ont précédé l'Edition pofthume de 1713. ce vers êtoit ainfi: Où l'honneur eft en guerre avecque la Fortune. VERS 132. Et va la mitre,&c.] tre autres que l'Auteur a fupAprès ce vers il y en avoit qua- primez depuis l'édition de 1674 Où l'argent feul tient lieu d'efprit & de nobleffe: Où la vertu fe péfe au poids de la richeffe : Où l'on emporte à peine, à fuivre les neuf Sœurs, IMIT. Vers 133. Où la Scien- Ce vers & le fuivant font imités CHANG. Ibid. Au lieu de trife, affreuse, délaiffée; on lifoit dans les Editions qui ont précédé celle de 1713. trifle, affreufe & délaiffée. CHANG. Vers 136. Où tout me choque: Enfin, où.... Je n'ofe par ler.]Dans les premières Editions, la ponctuation du dernier hémiftiche êtoit ainfi : Enfin, où je n'ofe parler. M. Racine confeilla à l'Auteur de marquer une fufpenfion Et fans aller rêver dans le double Vallon, La colere fuffit, & vaut un Apollon. 145 Tout beau, dira quelqu'un, vous entrez en furie. A quoi bon ces grands mots ? Doucement, je vous prie Ceft là que bien ou mal on a droit de tout dire. Qui fait l'homme intrepide, & tremblant de foibleffe, Attend pour croire en Dieu que la fièvre le preffe ; 155 Et toûjours dans l'orage au Ciel levant les mains, que l'air eft calmé, rit des foibles Humains. Dés REMARQUES. après la particule où ... ce qui 3 IMIT. Vers 144. La colere fuffit & vaut un Apollon. ] JUVENAL Sat. I. v. 79. indignatio verfum. gnier en cette manière, Sat. I, Si natura negat, facit V. 79. Mais on voit combien l'expref- CHANG. Vers 145. Tout beau, VERS 154. Attend pour croire Barreaux, qui, felon le langage de Bourfaut dans fes Lettres, ne croioit en Dieu que quand il étoit malade. Pendant une maladie qu'il eut, il fit un Sonnet de pie. té, qui eft connu de tout le monde, & qui eft très beau ; mais quand fa fanté fut revenue, il défavoua fortement ce Sonnet Il commence par ce vers : Grand Dieu, tes jugemens font remplis d'équité, &c. Voiez Satire X. Vers 660. CHANG. Vers 155. Et toujours dans l'orage, &c. ] Au lieu de ce vers & du fuivant, il y avoit ceux Et riant hors de là du fentiment commun, |