Mais quoi, las de traîner une vie importune , Conduit d'un vain espoir , il parut à la Cour, Il en revint couvert de honte & de risée, Un Poëte à la Cour fut jadis à la mode : Et l'Esprit le plus beau , l'Auteur le plus poli, Faut-il donc desormais jouer un nouveau rôle ? REMARQUES. Nil habuit Codrus , quis enim negat ? Et tamen illud Perdidit infelix totum nihil. ses folies : De tous nous TOLE êroit un celebre Jurifcon. autres 1 ris Et feuilletant Louer allongé par Brodeau , D'une robbe à longs plis balayer le Barreau ? Ou l'on voit tous les jours l'Innocence aux abois 120 Errer dans les détours d'un Dédale de lois, Et dans l'amas confus des chicanes énormes, a R E M A R Q v E s. au Parlement, le 4. Decembre DE AU commenté Loüeti 1656. êrant âgé de 20. ans , & DES P. il suivic le Barreau pendant quel- George Loiiet , Auteur d'un Re que tems ; mais il préféra les cueil d' Arrêts fort estimé , eroit douceurs de la Poësie, au til- Conseiller , & Julien Brodean, multe des affaires ; & les occu- fon Commentateur ; Avocat ali pations que sa réputation nais. Parlement. sante lui donna , achevèrent de !MIT. Vers 122. Ce qui fue l'arracher à la Jurisprudence. blanc au fond , rendu noir par les Vers 11s. Et feiiiiletant Lovet formes. ] OVIDE , Métam. L. XI. allongé par Brodean. ] BRO- V. 317. Candida de nigris, a de candentibus atra. JUVENAL , Sat. III. v. 30. dit à mots que notre Auteur avoit peu près la même chose dans ces en yuë : - Maneant qui nigrum in candida vertunt, VERS 123. On Patrus gagne dorers imprimés sont des preumoins qu'Huot @ le Mazier. ] ves immortelles de son esprit , OLIVIER PATRU, Avocat au Par. & de son éloquence. lement , & l'un des Quaranie Huot , le Mazier : Ces deux de l'Académie Françoile , étoic Avocats étoient d'un mérite fort de Paris fils d'un Procureur de la médiocre ; mais ils ne laifloient Cour. Il nâquit en 1604. L'a- pas d'être fort emploïez , parce mour qu'il avoit pour les Belles qu'ils se chargeoient de toutes Lettres, ruina sa fortune , com- Torres de causes, bonnes & mau. ine il en convient lui-même dans vaises, & les défendoient avec une Lettre à M. de Montaufer, & beaucoup de bruit, fut cause qu'il ne s'attacha pas VERS Et dont les Cicerons assez à la profession , quoiqu'il se font chez Pé-Fournier ? ] Celefut très-habile Avocat. Ses plaie bre Procureur : il s'appelloit 1 24. 3 125 Avant qu'un tel dessein m'entre dans la pensée , On pourra voir la Seine à la Saint Jean glacée, 127. Ar REMARQUES. Il étoit Procureur au Parle- cureur , Arlequin, pour imiter ce conformié. position , avant l'impression: Le Pape devenir un zélé Huguenot , Sainte-Beuve Jésuite , a Saint Pavin devot. M. de Sainte-Beuve êtoit Docteur blia un écrit en 166. contre les de Sorbonne , & très-habile ca. Religieuses de Port Roial qui fuiste, ệtoient accusées de JansenisIbid, Arnauld à Charenton deve- me. nir Huguenot. ] Docteur de Sor- Ibid, -Et Saint . Pavin bi. bonne. Les ouvrages que ce sa- got. ] Sauguin de Saint-Pavin, vant Docteur a publiés contre eroit un fameux libertin, disci. les Calvinistes, prouvent allez ple de Théophile , aufli-bien que combien il êroit éloigné d'em- Des-Barreaux Bardouville & brasser leurs sentimens. quelques autres. Saint . Pavin VERS 128. Saint-Sorlin Jansé- nous instruit de ses sentimens & niste.. ] JEAN DESMARETS de Saint- de ses meurs dans les vers Sorlin après avoir cessé de suivans, qui font de son Por, travailler pour le Théatre , pu- trait fait par lui-même, Je n'ai l'esprit embarrassé Le jeu , l'amour, la bonne chère, &c. Non , non; Quittons donc pour jamais une Ville importune , 130 Où l'Honneur a toûjours guerre avec la Fortune : Où le Vice orgueilleux s'érige en Souverain , , Ou tout me choque : enfin, ou ... Je n'ose parler. Qui pourroit les souffrir ? & qui , pour les blâmer , 140 Malgré Muse & Phebus n'apprendroit à rimer ? sur ce sujet pour écrire avec grace , Il ne faut point monter au sommet du Parnasse , R E M A Rev E s. ainsi: On l'argent seul tient lieu d'esprit de noblese : Un laurier chimérique , & de maigres honneurs. Si la Science pauvre , affreuse, a méprisée, Sert au Peuple de fable , aux plus grands de risée. CHA'N G. Ibid. Au lieu de choque : Enfin, oi.... Je n'ose par. triste , affreuse , délaissée ; on li- ler.]Dans les premières Editions, soit dans les Editions qui ont la ponctuation du dernier hémiprécédé celle de 1713. triste , afa ftiche êroit ainsi: Enfin, on je n'ose freuse & délaissée. parler. M. Racine conieilla á l’AuCHANG, Vers 136. On tont me teur de marquer une suspension Et fans aller rêver dans le double Vallon, La colere suffit , & vaut un Apollon. A quoi bon ces grands mots ? Doucement, je vous prie : que bien ou mal on a droit de tout dire. so Ainsi parle un esprit qu'irrite la Satire, Qui contre ses defauts croit estre en seureté, Attend pour croire en Dieu que la fiévre le presse; REM A R v E se après la particule où IMIT. Vers 144. La colere suffita rend le sens bien plus fort , & vaut un Apollon. ] JUVENAL, l'expression plus vive. Sat, I. v. 79. Puis souveni la colère engendre de bons vers, croioit en Dieu que quand il étoit CHAN G. Vers 145. Tout beau, malade. Pendant une maladie dira quelqu'un. ) Dans les pre- qu'il eut , il fit un Sonnet de pié. miéres Editions il y avoiç: Mais té, qui est connu de tout le quoi, dira quelqu'un. monde & qui est très beau ; VERS 154, Attend pour croire mais quand la santé fut revenuë, en Dien , que la fiévre le preffe.] il désavoua fortement ce Sonnet, Ce vers déligne le fameux Des. Il cornmence par ce vers : Grand Dieu , tes jugemens sont remplis d'équité , &c, CHANG. Vers 195. Et toûjours vers & du suivant, il y avoit ceuxdans l'orage , &c.] Au lieu de ce ci dans les premiéres Editions ; Et riant hors de la du sentiment commun , ..: ce qui v. 79. |