L'Honneur & la Vertu n'oferent plus paroistre. Qui par quelque lien ne tinst à ce peché. Moi-mesme, Arnauld, ici , qui te prêche en ces rimes, Ainsi toûjours douteux , chapcelant & volage, 90 A peine du limon , on le vice m'engage, J'arrache un pié timide, & fors en m'agitant, Allume dans mon cæur une clarté nouvelle, D'un geste , d'un regard je me sens alarmer; faine Doctrine, & par son zèle consistoit dans les richesses. C'effi pour le maintien de la Discipline aussi lui qui disoit , qu'il ne conEcclésiastique. Mais tout le mon- cevoit pas comment on pouvoit de fait qu'il avoit pris le carac. vivre sans avoir cent mille écus tère exprimé dans cc Vers. Il de rente. V. Bolæana , n. LXVI. ne faisoit cas d'un honime qu'à IMIT, Vers 90. A peine du li. proportion du bien qu'il avoit. mon, où le vice m'engage. ) HoSelon lui, le plus grand mérite RACE , Liv. II. Sat. VII, Vers 37. Nequicquam cæno cupiens evellere plantam, A peine du limon où le Vice m'engage, Que l'autre moy reporte, ca s'embourbe à l'instant, Et mesme sur ces vers que je te viens d'écrire , R E M A R QU E S. ce que Racine qui trouva la chose gitant. Cette fin est d'autant très - difficile. Cependant M. plus belle , qu'elle fait une ima. Despréaux lui dit le lendemain go, qui n'est pas dans le Vers Ja fin du Vers : a Jors en m'a- d'Horace : Nequicquam cæno cupiens ovellere plantam. 11tinet AVERTISSEMENT SUR L'EPISTRE I V. JE E ne sçai si les rangs de ceux qui passèrent le Rhin à la nage devant Tolhuys, font fort exactement gardés dans le Poeme que je donne au Public ; & je n'en voudrois pas être garant: parce que franchement je n'y estois pas, & que je n'en suis encore qué fort mediocrement instruit. Je viens mesme d'apprendre en ce moment que (1) M. de Soubize , dont je ne parle point, est ( 2 ) un de ceux qui s'y est le plus signalé. Je m'imagine qu'il en est ainsi (1) M. de Soubize. ) FRAN• ri , puis de celle de Champagne çois de ROHAN, Prince de sou- & Brie. Il mourut le 24. Août bile, traversa le Rhin à la nage 1git dans sa quatre vingt & à la tête des Gendarmes de la uniéme année. M. le Duc de Ro. Ga'de dont il étoit Capiçaine han ( HERCULE - MERIADEC DE Lieutenant. Il êncit le second ROHAN-SOUBISE ) & M. le Car. fils d'Hercule de.Rohan, Duc de dinal de Rohan, font ses Fils. Monthazon & Gouverneur de (2) edi un de ceux qui s'y est le Paris & de l'Ile de France , & plus signalé. ) il eut êté plus corde Marie de tretagne. Vertus. Il "rect de dire : un de ceux qui s'y a été Lieutenant Général des sont signalés. BROSSETTE. Armées du Roi. & Gouverneur Sans contredit, la Syntaxe le & Li-utenant Général pour Sa veut. Mais l'autre manière est Majesté , de la Province de Ber. autorisée par un usage commun, de beaucoup d'autres , & j'espère de ( 3 ) leur faire justice dans une autre édition. Tout ce que je sçai, c'est que ceux dont je fais mention ont paslé des premiers. Je ne me declare donc caution que de l'Histoire du Fleuve en colere, que j'ai apprise d'une de ses Naïades, qui s'est refugiée dans la Seine. J'aurois bien pû aussi parler de la fameuse rencontre qui suivit le pallage: mais je la réserve pour un Poëme à part. C'est là que j'espère rendre aux mânes de ( 4 ) M. de Longueville l'honneur que tous les Ecrivains lui doivent, & que je peindrai cette Victoire qui fut arrosée du plus illustre Sang de l'Univers. Mais il faut un peu reprendre haleine pour cela. VOILA ce que M. Despréaux avoit mis à la tête de la premiere Edition de l’Epitre IV. pour parer aux reproches de n'avoir pas die tout ce qu'il auroit pu dire , & de n'avoir pas nommé tous ceux . qui s'étoient signalés au Passage du Rhin. Onignore s'il avoit réellement conçu le dessein du Poëme. qu'il annonce dans cet Avis. Il n'en dit rien en R E MAR DU E S. DE To le r زی (3) leur faire juslice. ] C'eft qu'un, n'est susceptible que d'un une faute contre la propriété du sens favorabile ; & fignifie toû. Langage : Faire- juliice ne se jours , réparer le tort qui a été fait prend qu'en mauvaise part , & à quelqu'un. fignifie toûjours, punir quelqu'un (4) M. de Longueville,] CHAR. d'un crime ou d'une faute , & la LES-PARIS D'ORLEANS , Duc de phrase eft : Faire justice de quel. Longueville & d'Ellouteville, Prin. qu'un, Mais rendre justice à quels ce souverain de Neufchatel, fuc le eit aucun autre endroit de ses Ouvrages, & M. Brofsette ni le Bolæana n'en font Bolæana n'en font aucune mention. Pour moi, je pense qu'il ne songea plus à travailler dans un genre, qui s'eloignoit trop de sa forte de Génie , quand une fois il eut par l'Epitre IV. fatisfait à ce que demandoit de lui la reconnoissance , dont il étoit pénétré pour toutes les marques d'eftime & les bienfaits, dont on a vu, dans la Note 3. de l'Avertissement sur l’Epitre I. que le Roi l'avoit honoré,la premiere fois qu'il eut l'honneur de paroitre devant Sa Majesté. Ce Prince fit en 1672. la Campagne de Hollande , & dans l'espace d'environ deux mois, il conquit trois Provinces , & prit quarante Villes. Son Armée passa le Rhin à la vue des Ennemis , qui gardoient le rivage opposé. Peu s'en fallut qu' Amsterdam ne se soumit, que le Roi ne je vit Maître de toute la Hollande. Parmi tant de grands événemens ,M. Despréaux choisie le Paslage du Rhin, comme le plus brillant co le plus susceptible des ornemens de la Poësie. Cette A&tion se passa le 12. de Juin 1672. L'Epitre IV. fut composée au mois de Juillet suivant fut imprimée au mois d'Août. Elle est la seconde selon l'ordre du tems. “ L'Auteur , dit le Sommaire , qu'on lit à la R E M A Rev E s. tué au passage du Rhin, sans mariée , de grande qualité, un avoir êté marié, dans le tems Fils Naturel, qui fut Charlesqu'il alloit être élu Roi de Po. Louis d'Orleans , surnommé le logne. Il étoit né le 29. Janvier Chevalier de Longueville , lequel 1649. Il avoit eu d'une femmc fut malheureusement tué pen. |