La Satire en leçons, en nouveautez fertile, Et d'un vers qu'elle épure aux rayons du bon sens, 270 Détromper les esprits des erreurs de leur temps. Elle seule , bravant l'orguëil & l'injustice, Va venger la Raison des attentats d'un: Sot. 275 C'est ainsi que Lucile , appuyé de Lélie, Fit justice en son tems des Cotins d'Italie, C'est elle , qui m'ouvrant le chemin qu'il faut suivre, 280 M'inspira dès quinze ans la haine d'un sot Livre, Et sur ce Mont fameux, où j'osay la chercher, Ithume de 1713. CHANG, Vers 270. Détromper que. DES P. Lélie ] Consul les Esprits , &c.] On lit, Détrom- Romain. DES P. pe , dans toutes les Edicions qui Lucilius , inventeur du Poëme ont été faites avant l'Edition po. appellé Satire , êtoit fort aini de Scipion l'Africain & de Lélius. VERS 275. C'est ainsi que Lu. IMIT. Ibid. C'est ainsi que le sile, &c.] Poëte Latin Satiri. cile , &c.] Perse, Sat. I. v. 114. Secuit Lucilius Urbem Callidus excuso populum suspendere naso. troupe en furie 285 Et pour calmer enfin tous ces flots d'Ennemis, Reparer en mes vers les maux qu'ils ont commis. Pradon comme un Soleil en nos ans a paru. 290 Pelletier écrit mieux qu'Ablancourt ni Patru. Cotin, à ses Sermons traînant toute la Terre, Perrin..... Bon : mon Esprit , courage , poursuivez ; 295 Mais ne voyez-vous pas , que leur R E M ARI E . Per me equidem fint omnia protinus alba , Hoc juvat ? ces deux illustres Ecrivain's VERS 288. Quinaut est un Ablancourt & Patru ; parce qu'ils Virgile. ) Allusion au Vers 20. étoient unis d'une étroite amide la Satire II. La Raison, dit tié, Virgile ; ea la Rime Quinaut. VERS 291. Cotin d fes Ser VERS 289. Pradon comme un mons , &c. ) Voïés Sat. III. vers Soleil, &c. ) Il y avoit, Boursaut 60. dans les premières Éditions ; VERS 293. & 294. Saufal, mais il l’ôta après leur réconcis Perrin.] Auteurs médiocres.Desp. liation. Sur Saufal , c'est-à-dire , VERS 290. Pelletier écrit mieux valle. Voïés Sat. VII. Y. 40. Sur gu' Ablancourt ni Patru. ] PELLE- Perrin , Ibid. v. 43. Yous Sau Vous les verrez bien-tost, féconds en impostures, 300 Amasser contre vous des volumes d'injures, Traiter en vos écrits chaque vers d'attentat, Et de ce nom sacré sanctifier vos pages. Et n'a , selon Cotin, ni Dieu , ni foi , ni loi. Interdire à mes vers , dont peut-estre il fait cas, 310 L'entrée aux pensions, où je ne prétens pas ? Non , pour louer un Roi que tout l'Univers louie, VERS 307. VERS 302. Et d'un mot inno. en vuë dans cet endroit, eli la cent fait un crime d'Etat. ] COTIN, Critique désintéressée des Satires du dans un de ses Ecrits, m'accu- temps. soir d'être criminel de leze-ma Cotin nous peuta jesté divine & humaine, DESP. il nuire ? ] Voici la neuviéme M. le Duc de Montjufier avoit fois que le nom de Cotin se préaussi voulu faire un crime d'Etat sente dans cette Satire. Les ainis à nôtre Satirique, de ce qu'il de nôtre Auteur craignirent que avoit traité ce siécle , de Siécle cerre fréquente répétition ne pade fer , dans la Satire I. M. Pé. rut affectée , & ne déplût aux lifon , piqué contre l'Auteur, Lecteurs. Il faut voir , dit-il : Je vouloit insinuer que, dans le consens d'ôter tout ce qui sera de Vers 224. de cette Satire IX. Mi- trop. On s'assembla , on lut la das, le Roi Midas , &c. M. Der Satire entière ; mais on trouva préaux avoit eu à l'égard du Roi, par tout le nom de Cotin si bien le même deflein , que Perle avoit placé , qu'on ne crut pas qu'il y eu contre Néron dans ce Vers: eût aucun de ces endroits qui Auriculas Alini Mida Rex habet; dût être retranché. derlein extrêmement éloigné de VERS 310. L'entrée aux pen. la pensée de nôtre Auteur. fions, ou je ne prétens $11. ] LE VERS 306. Et n'a, selon Co- Roi donnoit des Pentions aux tin , ni Dieu, ni fui , ni loi] L'O11- Geris de Lettres ; & Cotin êroic viage de Cotin, que l'Auteur a un des Pensionnaires. Tome I. L Et sans esperer rien de mes foibles écrits , L'honneur de le louer m'est un trop digne prix. 315 On me verra toûjours , fage dans mes caprices, De ce mesme pinceau, dont j'ai noirci les vices, Je vous croi , mais pourtant on crie , on vous menace. 320 Je crains peu , direz-vous, les braves du Parnasse. Hé, mon Dieu , craignez tout d'un Auteur en courroux, RE E M A RU E S. IMIT. Vers 322, Qui peut caie fait avec lui-même au com. 2H01, &c. ] Ce Dialogue est mencement de la feptiéme Ma. semblable à celui que Merlin Co. Caronique, Siste labrum. Quare ? Cupies tacuisse. Tacendum eft, Quod nocet. Imò nocet Vatem nimis esse loquacem. 163 AVERTISSEMENT SUR LA X. SATIRE. Voici enfin la * Satire qu’on me de. mande depuis si long-temps. Si j'ai tant tardé à la mettre au jour, c'est que j'ai esté bienaise qu'elle ne paruft qu'avec la nouvelle édition qu'on faisoit de mon Livre, où je vou. lois qu'elle fust insérée. Plusieurs de mes Amis, à qui je l'ai leuë, en ont parlé dans le monde avec de grands éloges , & ont publié que c'estoit la meilleure de mes Satires. Ils ne m'ont pas en cela fait plaisir. Je connois le Public. Je sçay que naturellement il se revolte contre les louanges outrées qu'on donne * M. DE SPRĘ AUX avoit êté chargé d'écrire l'Histoire du formé le deflein de faire une Roi. Ce fut le Poëme de M. Per. Sat, contre les Femmes long temps rault , intitulé : le Siècle de Louis avant que de l'exécuter. Mais il le Grand , son Parallèle des avoit en quelque sorte aban- Anciens cã des Modernes , qui ra. donné la Poësie , lorsqu'il avoit menèrent M, Despréaux à la poc, |