Oeuvres de Leibniz, Volume 1

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Page 576 - ... ou des facultés dont on n'apprend rien. Mais depuis, ayant tâché d'approfondir les principes mêmes de la mécanique pour rendre raison des lois de la nature que l'expérience faisait connaître, je m'aperçus que la seule considération d'une masse étendue ne suffisait pas, et qu'il fallait employer encore la notion de la force, qui est trèsintelligible, quoiqu'elle soit du ressort de la métaphysique.
Page 259 - ... mauvaises de leur nature, et, tant qu'ils sont réellement appliqués en ce sens, la vertu convient parfaitement avec la loi divine (naturelle).
Page 128 - ... plutôt que d'un autre, c'est bien souvent par un enchaînement de petites impressions dont je ne m'aperçois pas, et qui rendent un mouvement un peu plus malaisé que l'autre. Toutes nos actions indélibérées sont des résultats d'un concours de petites perceptions, et même nos coutumes et passions, qui ont tant d'influence dans nos délibérations, en viennent; car ces habitudes naissent peu à peu , et par conséquent, sans les petites perceptions, on ne viendrait point à ces dispositions...
Page 61 - Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit pas que ce qui est arrivé arrivera toujours...
Page 576 - Au commencement, lorsque je m'étais affranchi du joug d'Aristote, j'avais donné dans le vide et dans les atomes, car c'est ce qui remplit le mieux l'imagination; mais, en étant revenu après bien des méditations, je m'aperçus qu'il est impossible de trouver les principes d'une véritable unité dans la matière seule ou dans ce qui n'est que passif, puisque tout n'y est que collection ou amas de parties à l'infini.
Page 85 - Desfartes, les scolastiques avec les modernes, la théologie et la morale avec la raison. Il semble qu'il prend le meilleur de tous côtés, et que puis après il va plus loin qu'on n'est allé encore.
Page 62 - D'où il paraît que les vérités nécessaires , telles qu'on les trouve dans les mathématiques i. pures , et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples , ni par conséquent du témoignage des sens , quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser.
Page 180 - Il n'ya , je crois , que deux sortes d'actions dont nous ayons l'idée , savoir, penser et mouvoir. Pour ce qui est de la pensée , le corps ne nous en donne aucune idée et ce n'est que par le moyen de la réflexion que nous l'avons. Nous n'avons non plus par le moyen du corps aucune idée du commencement du mouvement.
Page 60 - ... l'âme contient originairement les principes de plusieurs notions et doctrines, que les objets externes réveillent seulement dans les occasions...
Page 6 - Mais l'ordre que j'ai tenu en ceci a été tel : premièrement, j'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé, ni les tirer d'ailleurs que de certaines semences de vérité qui sont naturellement en nos âmes.

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