Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne, Volume 4

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Page 207 - un jour un valet de Gascogne, Gourmand, ivrogne et assuré menteur, Pipeur, larron, jureur, blasphémateur, Sentant la hart de cent pas à la ronde, Au demeurant, le meilleur fils du monde. Ce vers si plaisant, après rémunération des belles qualités de ce valet, est devenu proverbe, et
Page 319 - d'une femme et l'amant d'une sœur, Et rompant tous ces nœuds, s'armer pour la patrie Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie ! Une telle vertu n'appartenait qu'à nous. L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux , Et peu d'hommes au cœur l'ont assez imprimée, Pour oser aspirer à tant de renommée. c
Page 319 - mille pourraient le faire. Mourir pour son pays est un si digne sort, Qu'on briguerait en foule une si noble mort. Mais vouloir au public immoler ce qu'on aime, S'attacher au combat contre un autre soi-même, Attaquer un parti qui prend pour défenseur Le
Page 343 - jamais ma derniere victoire. Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux, De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna : c'est moi qui t'en convie. Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et malgré la noirceur de ton lâche dessein,
Page 320 - Notre malheur est grand : il est au plus haut point; Je l'envisage entier, mais je n'en frémis point. Contre qui que ce soit que mon pays m'emploie, J'accepte aveuglément cette gloire avec joie. Celle de recevoir un tel commandement Doit étouffer en nous tout autre sentiment. Qui prêt à le servir
Page 319 - l'alliance .N'ont pu mettre un moment mon esprit en balance; Et puisque par ce choix Albe montre en eflet Qu'elle m'estime autant que Rome vous a fait, Je crois faire pour elle autant que vous pour Rome; J'ai le cœur aussi bon , mais enlin je suis homme. Je vois que votre honneur demande tout mon sang
Page 239 - je connais sa rigueur infinie; Mais pensant aux beautés pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et content de mourir Je n'ose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison par de faibles discours , M'invite à la révolte et me promet
Page 290 - Ce sang pour vous servir prodigué tant de fois, Ce bras jadis l'effroi d'une armée ennemie , Descendaient au tombeau tout chargés d'infamie Si je n'eusse produit un fils digne de moi, Digne de son pays et digue de son roi. Il m'a prêté sa main, il a tué le comte,
Page 241 - Ministre avare et lâche, esclave malheureux, Qui gémis sous le poids des affaires publiques, Victime dévouée aux chagrins politiques, Fantôme révéré sous un titre onéreux! Vois combien des grandeurs le comble est dangereux. Contemple de Fonquet les funestes reliques, Et tandis qu'à sa perte en secret tu t'appliques,
Page 293 - Ces deux vers surtout, Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits? M'ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ? offrent un rapprochement d'idées de la plus grande énergie : il est impossible de dire plus en peu de mots : c'est le vrai sublime. La littérature espagnole était alors en vogue parmi nous. Nous avions emprunté beaucoup de

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