De l'hématocèle utéro-ovarienne extra-péritonéale (Bullet. de la Soc. de Chirurgie 1865, t. VI, 2o série).

Note sur deux cas de hernie étranglée (Bullet. de la Soc. de Chirurgie 1865, t. VI, 2° série).

De l'Impaludisme (1 vol. gr. in-8°, Paris. A. Coccoz, 1867).

Sur un procédé nouveau de l'opération du phimosis (procédé du fil conducteur) (Bullet. de la Soc. de Chirurgie 1869, t. X, 2o série).

Note sur l'emploi et les bons effets du tanin dans la pleurésie et notamment dans la pleurésie chronique purulente (Gaz. Hebdom. de Méd. et de Chirurgie. Paris, 1872).

De l'odeur acide de l'haleine comme signe de diabète (Bullet. de la Soc. de Chirurgie, 1872, t. I, 3a série).

Recherches sur les propriétés thérapeutiques du seigle ergoté ; action comparée de divers médicaments, et en particulier de la quinine, de l'arsenic, de l'eau froide, du seigle ergoté et de la propylamine (in-8°, 1873).

Observation de grossesse extra-utérine; gastrotomie; guérison; fistule intestinale au niveau de l'ombilic (Archives de Tocologie, Paris, 1874).

De l'action du sulfate de quinine sur l'utérus (Annales de Gynécologie, Paris, 1874).

Fragments inédits d'un manuscrit de Bordeu (Bullet. de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, 2o série, t. IV). De quelques principes fondamentaux de la thérapeutique : applications pratiques; recherches sur les propriétés du sulfate de quinine, de l'eau froide, de l'arsenic, du seigle ergoté, du tanin et du permanganate de potasse; de la pathogénie, des lésions morbides et du traitement rationnel du choléra, (in-8°, 1876).

Des bons effets du tanin dans un cas de vomissements incoercibles pendant la grossesse (in-8°, 1878).

De la physiologie pathologique de la fièvre typhoïde et des indications thérapeutiques qui en dérivent (in-8°, 1878).

De la physiologie pathologique et du traitement rationnel de la rage (in-8°, 1879).

Esquisse de climatologie médicale sur Pau et ses environs (in-8°, 1880).

Etude comparée du médicament et de la série médicamenteuse : de la série sédative et excito-motrice. Le Mal des Montagnes, étude de physiologie pathologique (in-8°, 1881). Traitement prophylactique et curatif du choléra asiatique (in-8°, 1885).

De l'emploi et de l'efficacité du tanin dans le traitement des inflammations des séreuses et des muqueuses et de quelques autres maladies où prédominent les desquamations épithéliales et en particulier du choléra asiatique (in-8°, 1886). Des progrès accomplis sur la question de la rage et de la part qui en revient à la théorie nerveuse (in-8°, 1887).

Des indications à suivre dans le traitement préventif et curatif du choléra asiatique; résumé théorique et pratique (Extrait du Bulletin de l'Académie de Médecine. Séance du 26 décembre 1888). Paris 1889.

UNE

GRANDE BARONNIE DE BÉARN

Par

ADRIEN PLANTÉ

AVANT-PROPOS

Monsieur Jean-Marie de Larborie, dernier baron de Gayrosse, décédait à Pau le 27 mai 1858, avec le regret de n'avoir pu retrouver, depuis la Révolution, les archives de sa famille et celle de sa baronnie, l'une des douze grandes de Béarn.

Par testament du 6 juillet 1852, il avait institué pour sa légataire universelle Mademoiselle Marie Molier, sa nièce et filleule, fille de M. Molier, alors Conseiller et depuis Président de Chambre à la Cour d'Appel de Pau.

Dans l'intérêt de sa fille, M. Molier rechercha, lui aussi, les archives de la baronnie; mais ses efforts demeurèrent infructueux et il semblait qu'il ne restait plus qu'à prendre son parti d'une disparition qui, surtout au point de vue du droit de propriété, pouvait être la source de difficultés sans nombre.

Devenu, par notre mariage avec Mile Molier, possesseur de la terre d'Audėjos et du château de Gayrosse, nous avons continué les recherches de nos chers devanciers, et la mode des vieux meubles aidant, nous avons eu la bonne fortune de retrouver les titres et documents disparus.

T. XIX.

2

Dans le recoin le plus obscur d'un garde-meubles, où, depuis le commencement du siècle, s'entassaient les vieux débris encore respectés de vénérables témoins d'un autre âge, nous aperçûmes la corniche empoussiérée d'un bahut, qui nous parut intéressant. Débarrassé de la barricade de sièges et fauteuils boiteux, clavecins brisés, rouets démontés qui le cachaient au regard du visiteur, il nous offrit des flancs intacts, des panneaux sculptés en plein bois, une serrure, sans clé il est vrai, mais très solide. Il méritait assurément le grand jour, dont il était privé, depuis quand? Le vieux régisseur affirmait, depuis la fin du dernier siècle.

Et il avait raison: car une hache habilement maniée ayant fait sauter la serrure, sans la briser, sur les tablettes du fidèle et muet dépositaire apparut une collection de sacs soigneusement ficelés, muni chacun d'une fiche en carton, sur laquelle était écrit le nom de la branche de la famille à laquelle il se rapportait Gayrosse, Badet, Artiguelouve, Gassion, etc., etc.

Notre émotion fut grande, on le comprend, grande aussi notre satisfaction, en constatant, à l'ouverture du premier sac tombé sous notre main, que ce n'était pas là une fausse joie ; que les titres disparus depuis la Révolution se retrouvaient intacts, catégorisés par les soins minutieux d'un ami fidèle, M. Biraben, procureur au Parlement de Navarre, qui, prudemment et alors que la famille de Gayrosse résidait soit à Pau, soit à Artiguelouve, soit encore à St-Sébastien en Espagne, était venu mettre, à l'abri d'indiscrètes recherches, le dépôt précieux confié à son amitié.

La mort dut le surprendre avant qu'il ait pu indiquer la cachette si heureusement choisie pour la conservation des titres.

L'histoire générale d'un pays se faisant avec l'ensemble des mémoires, chroniques et souvenirs particuliers, nous avons cru rendre service à l'histoire de notre vieux Béarn, en détachant, de ces précieuses archives, la partie relative à l'une des grandes baronnies qui, dès les premiers temps du moyen âge, ont joué un si grand rôle dans notre pays d'État.

Nous nous sommes bornés à ce qui intéresse la baronnie de Gayrosse proprement dite, dont le dernier titulaire a vécu dans

notre société moderne béarnaise et y a laissé le souvenir, encore vivant, d'un des plus galants hommes de son époque.

Pour ne point encombrer notre étude, nous avons négligé pour le moment, du moins, ce qui a trait aux diverses seigneuries fort importantes rattachées par des alliances à la grande baronnie.

Le riche dépôt de nos archives départementales nous a fourni le moyen de contrôler et de compléter nos documents relatifs à une période fort obscure.

La série des barons était difficile à établir pour les xi, XIVe et xve siècles, malgré les situations prépondérantes qu'ils ont occupées; la plupart des documents les signalant plutôt par leur titre que par leur nom.

Nous croyons l'avoir relevée aussi complète que possible, mais nous serions heureux que des confrères plus privilégiés puissent trouver encore à enrichir nos archives personnelles : nous leur offrons d'avance l'expression de notre gratitude.

Nous avons essayé d'exposer, dans une première partie, l'origine et la mission des grands barons de Béarn, par l'examen rapide de la Cour Majour, qu'ils avaient été appelés à former sous la présidence du vicomte de Béarn.

Dans une seconde, nous donnons l'état politique de la baronnie avec la notice historique de chacun des barons, depuis le xш siècle jusqu'à la Révolution Française.

La troisième partie comprend la situation féodale des grands barons de Gayrosse avec l'étude de leurs droits féodaux et de leurs devoirs de vassaux de la couronne.

Enfin, dans une quatrième partie nécessairement plus réduite, parce qu'elle touche de plus près au côté intime de la famille, nous essayerons de donner quelques détails de vie domestique, tels que les livres de raison du XVIIIe siècle et les correspondances peuvent nous les fournir.

Dans l'appendice, on trouvera des pièces justificatives qui présentent un réel intérêt; mais là, encore, nous avons dû nous borner pour éviter de tomber dans l'abus.

Telle pièce qui, dans la chaleur de la découverte, paraît fort intéressante à celui qui en est le Cristophe-Colomb, laisse le public indifférent.