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J'avertis encore les lecteurs qu'on n'a jamais eu pour objet dans cet ouvrage de dire des choses nouvelles, quoiqu'il puisse s'y en rencontrer un assez grand nombré. On a tâché d'y mettre de la vérité et quelque précision: c'est tout ce qu'on s'est proposé. Si on s'est servi des pensées et des expressions de quelqu'un, il n'y a donc qu'à les rapporter à leur auteur. Celui qui a écrit ces réfléxions, aime assez la gloire, pour ne pas chercher à s'approprier celle d'un autre.

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Au lieu de ce dernier alinéa, qui n'est que dans la première édition, la seconde dit : J'avertis encore les lecteurs que toutes ces pensées ne se suivent pas, mais qu'il y en a plusieurs qui se suivent, et qui pourraient paraître obscures ou hors d'oeuvre, si on les séparait. On n'a point conservé dans cette édition l'ordre qu'on leur avait donné dans la premiere. On en a retranché plus de deux cents maximes. On en a éclairci ou étendu quelques-unes, et on en a ajouté un petit nombre.

Sur cette nouvelle édition.

LA première édition mettait à l'ouvrage suivant le titre de Paradoxes mélés de réflexions et de maximes; la seconde édition a substitué celui-ci : Réflexions et maximes, avec des additions, des éclaircissemens, et des retranchemens considérables. J'ai préféré le titre simple: Réflexions et maximes.

La première édition avait adopté une division en trois livres qui ne portait sur rien, et que la seconde édition a supprimée avec raison.

J'ai cru devoir conserver les maximes que la seconde édition a retranchées. Plusieurs m'ont paru le mériter. Les autres serviront à faire connaître comment l'auteur s'est perfectionné. Je les placerai à la fin en forme de supplément; et lorsque la seconde édition n'aura fait qu'un changement de stile, je me contenterai d'en avertir par une note sans répéter la maxime

entière.

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Il n'y aurait point d'erreurs qui ne pé-
rissent d'elles-mêmes, rendues clairement.

Ce qui fait souvent le mécompte d'un
écrivain, est qu'il croit rendre les choses
telles qu'il les apperçoit ou qu'il les sent.

On proscrirait moins (1) de pensées

d'un ouvrage, si on les concevait comme

l'auteur.

Lorsqu'une pensée s'offre à nous comme
une profonde découverte, et que nous
prenons la peine de la développer, nous
trouvons souvent que c'est une vérité qui

court les rues.

(1) Au lieu de moins, la première édition
dit peu.

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