- SERIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE, OTTRANT BI TRANÇAII, ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE, ET LA PLUS COMPLÈTE DES THÉOLOGIES. CES DICTIONNAIRES SONT CEUX : DE PHILOSOPHIE CATHOLIQUE, - D'ANTIPHILOSOPHISME, DU PROTESTANTISME, DES OBJECTIONS POPULAIRES CONTRE LE CATHOLICISME, DES MISSIONS CATIOLIQUES, DES ANTIQUITÉS CHRÉTIENNES ET DÉCOUVERTES MODERNES, D'ESTHÉTIQUE CHRÉTIENNE, - DE DISCIPLINE ECCLÉSIASTIQUE, DES MUSÉES RELIGIEUX ET PROF ANES, DES ABBA FES ET MONASTÈRES CÉLÈBRES, D'ÉCONOMIE CURÉTIENNE ET CHARITABLE, · DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES, PUBLIEE PAR M. L'ABBÉ MIGNE, - - OU DES COUAS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE BCCLÉSIASTIQUE. A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR, BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS. DE LA SAGESSE POPULAIRE. RECUEIL MORAL D'APOPHTHEGMES, AXIOMES, APHORISMES, MAXIMES, PRÉCEPTES, PENSÉES RELIGIEUSES, RÈGLES DE CONDUITE, ETC., DE TOUS LES TEMPS ET DE TOUS LES PAYS; Formé et commenté par M. A. DE CHESNEL. PUBLIE PAR M. L'ABBÉ MIGNE, OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE RELIGIEUSE. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, ÉDITEUR, BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS. 1855 R. INTRODUCTION, gueil. L'air s'échappe d'un vase que l'on a rempli : l'hommo qui se remplit de vérités morales, se débarrasse de l'or PLUTARQUB, La morale profite davantage quand elle s'insinue par pensées détachées. Les discours d'apparat font plus de bruit et moins d'effet. SENÈQUE. La morale n'est pas faile pour recevoir la loi de la méthode, et des maximes éparses et sans suite feront toujours plus d'effet sur le cæur que l'arrangement le mieux combiné. Bacon. Il y a peu de services aussi utiles au public que ceux qui contribuent à régler la morale, parce que le fruit en est double, et que chacun lire presque autant d'avantage de la probité d'autrui que de la sienne. L'abbé PRÉVOST. Un livre de morale est un excellent ami, car il peut nous éclairer sur nos fautes, uns que nous ayons à craindre qu'un tiers soit admis dans la confidence des leçons que nous avons méritées et reçues, N. L'axiome et le proverbe sont les deux plus anciennes formules législatives qui se soient produites parmi les hommes. Dès que plusieurs de ceux-ci vécurent en société, l'intelligence des choses et leurs commodités réciproques leur dictèrent certaines règles qu'ils s'imposèrent naturellement par l'emploi de quelques phrases répétées par eux dans leurs rapports journaliers, soit qu'il fat question du bien, soit que le mal fût, l'objet de leurs discussions. Le bien et le mal, en effet, sont les premières notions qu'ait reçues l'humanité, et ces deux sentiments se sont trouvés constamment aux prises en elle pour assurer le plus grand profit de l'intérêt personnel. Si depuis la naissance du christianisme, ceux qui ont professé cette bienfaisante religion s'étaient attachés rigoureusement à soumettre leur conduite aux préceptes de l'Evangile, la pratique de cette morale aurait sukli sans aucun doute à leur bonheur et au maintien de l'harmonie sociale, puisque l'enseignement du fils de Marie, prescrit la fraternité, la charité, la tolérance, le respect pour les lois, toutes les vertus enfin qui tendent au bien-être de la communauté des hommes. Mais l'esprit évangélique n'est pas, malheureusement, celui qui domine dans la société; tous les membres de celles-ci ne sont pas d'ailleurs éclairés par les mêmes principes religieux ; et pour amener l'espèce humaine à se diriger dans la meilleure voie, il est indispensable de lui présenter sans cesse et sous toutes les formes, les devoirs que la sagesse impose. Cardan a dit l'un des premiers, et l'on a souvent répété depuis, que les proverbes et les maximes sont l'expression du caractère et des meurs des peuples. On peut se rendre compte effectivement des vertus ou des vices qui sont le plus répandus dans une nation, en rassemblant et en examinant les dictons qui se trouvent en faveur chez elle; car ces dictions sont une sorte d'étendard à l'abri duquel les hommes placent le plus grand nombre de leurs actions, et ils en forment aussi la base des lois qui les régissent. « Quoiqu'on dise contre les proverbes, écrit Senecé, que certains esprits qui se prétendent supérieurs veulent renvoyer au bas peuple, il est hors de doute qu'ils renferment la quintessence de la raison et du bon sens, et que c'est par un consentement universel de tous les âges et de toutes les nations, qu'ils ont transmis le dépôt qui leur a été confié à lout ce qu'il y a' de peuples les plus polis depuis le berceau du monde. • L'abbé Tuel dit à son tour : « Peut-on donner une plus haute idée des proverbes, que de les faire servir d'asile et de DictioNN. DE LA SAGESSE POPELAIRE. 1 |