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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

Le Sentiment du beau et le Sentiment poétique (Essai sur l'esthétique du vers). Paris, Alcan, 1904.

L'Abbé Du Bos rénovateur de la critique au XVIII° siècle (1904). (Epuisé.)

L'Art et l'Enfant (Essai sur l'éducation esthétique). Dans la Bibliothèque des Parents et des Maitres: Paris, Henri Didier; Toulouse, Édouard Privat, 1907; 3e édition, revue et augmentée, 1910.

- Traduit en espagnol par P. Blanco Suarez: El arte y el niño (Ensayo sobre la educación estética). Madrid, Daniel Jorro, 1914.

La Femme dans la littérature latine (Recueil de textes latins à l'usage des jeunes filles). Paris, Armand Colin, 1918.

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II. Récits en prose pour l'enfance. H. Didier et E. Privat, 1911;

2 édition, 1913.

Notre enfant (Journal d'un père et d'une mère). Paris, Hachette, 1913.

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LIBRAIRIE ARMAND COLIN
103, BOULEVARD SAINT-MICHEL, PARIS

1920

Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays

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PRÉFACE

Les instructions ministérielles de 1902 ont proscrit des classes de lettres le cours d'histoire littéraire et déclaré que << l'enseignement de la littérature doit sortir de l'étude des textes ». Juste condamnation de méthodes artificielles, qui avaient surtout pour résultat d'encombrer de formules l'esprit des élèves; louable invitation à l'étude vivante des œuvres... Mais comment cette réforme a-t-elle été appliquée ? Et quelles en ont été les conséquences?

A l'exposé sec et abstrait de l'histoire littéraire on a trop souvent substitué une succession décousue d'explications fragmentaires. Aussi les élèves terminent-ils leurs «< humanités » sans avoir une vue nette et précise de l'ensemble de notre littérature: tous les examinateurs au baccalauréat constatent, chez les candidats qu'ils s'avisent d'interroger sur notre histoire littéraire, les plus étranges lacunes et les erreurs chronologiques les plus inattendues. C'est à quoi l'on a abouti, pour avoir oublié - principe de pédagogie pourtant essentiel que la vie intellectuelle s'organise seulement à la condition de rattacher entre eux tous les éléments dont elle se compose. Assimiler, n'est-ce pas coordonner? Sans coordination, il n'y a plus dans l'esprit qu'une poussière éparse de souvenirs voltigeant au gré des associations d'idées capricieuses.

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On ne saurait d'ailleurs rendre le corps enseignant responsable de ces fâcheux résultats d'une réforme, dont l'intention était excellente. La faute en est un peu, il faut le reconnaître, aux instructions elles-mêmes qui lui ont été données on a eu le tort de bannir universellement le cours d'histoire de la littérature, et de recommander les explications de textes sans en préciser la méthode. Pourquoi avoir ainsi méconnu le service que peut rendre le cours, en fournissant un cadre, dans lequel il eût été loisible au professeur de verser autre chose que des formules sans vie? Et comment n'avoir pas prévu le danger que doivent présenter à la longue des explications de textes défilant sans lien devant l'esprit des élèves telles des vues photographiques tour à tour projetées sur un écran et qui finissent par laisser une impression de fatigue et de confusion?

La faute en est aussi à l'absence des instruments dont aurait eu besoin, pour s'exercer efficacement, la bonne volonté des maîtres. Les élèves sont fort mal outillés, pour la raison bien simple qu'on s'est contenté jusqu'ici de mettre entre leurs mains des livres, qui, antérieurs à la réforme, ne pouvaient pas tenir compte de ses exigences nouvelles, ou qui, postérieurs à elle, ne paraissent pas avoir répondu encore à toutes ses intentions. D'une part ils ont des manuels d'histoire littéraire fort bien appropriés sans doute à leur destination, mais où l'étude des écrivains se réduit forcément à des analyses très sèches et à des appréciations critiques très générales; d'autre part ils ont des recueils de morceaux choisis qui ne permettent pas de faire de notre littérature une étude complète et méthodique.

Quelques efforts ont bien été tentés, dans ces dernières années, pour établir une correspondance entre le manuel d'histoire littéraire et le recueil de morceaux choisis, exigences pédagogiques rendent désormais inséparables.

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