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VIII. Les bois imbibés : 1o d'huile de lin; 2o d'huile de baleine; 3o d'acide pyroligneux d'arbres feuillus; 4° d'acide pyroligneux d'arbres résineux; 5o d'une dissolution de carbonate de soude; 6o d'une dissolution de sulfate de fer; 7°d'une dissolution d'oxyde de fer dans de l'acide pyroligneux; 8° d'une dissolution pyroligneuse de plomb, ne résistent pas plus longtemps dans la terre que ceux des mêmes espèces pour lesquels on n'emploie aucun préservatif. Il en est de même lorsqu'on couvre le bois : 1o d'une triple couche de bois feuillu; 2o lorsqu'on l'enduit trois fois avec de la litbarge et de l'huile de lin, ou bien avec un mélange formé de colophane, de soufre, de goudron et d'ocre; 3o lorsqu'on passe au feu l'extrémité qui doit être enterréc jusqu'à ce qu'elle soit charbonnée; 4o lorsqu'on le lessive ou le plonge dans de l'eau bouillante.

IX. On triple ou même on quadruple la durée des bois en charbonnant leur superficie jusqu'à 6 ou 7 millimètres de profondeur, et en appliquant sur la partie noircie un triple enduit de goudron d'arbres résineux, qu'on laisse sécher après l'avoir saupoudré de sable fin. Toutefois, ce préservatif à la fois le plus sûr et le plus économique, ne produit tout son effet qu'autant qu'on a soin de charbonner les pieux, poteaux, perches, etc., de façon qu'il y ait tant en terre qu'au-dessus, au moins 30 centimètres.

Les expériences de Hartig ont mis en relief un fait, qu'en terminant, nous tenons à faire remarquer : c'est le haut degré de conservabilité de l'acacia placé dans le sol; qualité qui, entre tous les bois feuillus, lui donne du prix en agriculture, et militerait, ce nous semble, pour que cette robuste essence remplaçat l'aubépine ou le prunellier sur le périmètre de nos héritages. A propos de ce bois, les Annales forestières (tome II, année 1843, page 199) citent un fait qui laisserait penser que ses racines sont vénéneuses. De jeunes élèves d'un pensionnat (Vendôme) ayant trouvé quelques tronçons de racine de robinier, plus généralement connu sous le nom d'acacia, s'avisèrent de les mâcher, leur trouvant une saveur sucrée analogue à celle de la réglisse. Deux ou trois heures après, ils furent atteints de coliques accompagnées de vomissements violents. Les secours qu'on administre ordinairement dans les cas d'empoisonnement leur furent prodigués, et leur guérison complète n'eut lieu qu'après quelques jours de souffrances.

Des accidents pareils à celui-là avaient déja eu lieu précédemment à Paris.

Des expériences ont été faites, pour reconnaitre si l'écorce de l'acacia ne contenait pas aussi des principes vénéneux, mais jusqu'ici on ne lui accorde qu'une action purgative.

A la suite de cette lecture, plusieurs personnes font des observations qui toutes tendent à confirmer ce qu'avance M. le Vice-Président dans son article.

On passe ensuite au troisième paragraphe, Du Vin de Glucose..

M. Blondeau lit ce qui suit, relativement à la préparation de celte boisson:

Le vin de seconde cuvée au glucose.

Nos vins du Jura sont en général d'un prix trop élevé pour servir à désaltérer dans les chaleurs les travailleurs de la campagne; aussi s'est-on ingénié à tirer parti des marcs pour se procurer une boisson plus à la portée des petites bourses. La plus usuelle se prépare ordinairement en faisant fermenter une seconde fois les marcs pressés ou non pressés, et simplement additionnés d'une certaine quantité d'eau; mais l'on n'obtient ainsi qu'une boisson très-acide et trop peu alcoolique pour supporter les chaleurs de l'été, et il est rare qu'elle arrive au mois de juillet sans tourner au vinaigre. Pour l'améliorer et lui donner les qualités du vin, il faut laisser le pressurage dans le marc, et remplacer l'eau pure par de l'eau sucrée, car l'on sait que par la fermentation, la partie sucrée du vin se transforme en alcool. Le sucre en pains est à un trop haut prix pour être employé à cet usage, et la cassonade renferme trop de matières étrangères. On a recours au sirop de glucose, qui est un véritable sucre, et qui se trouve aujourd'hui à trèsbas prix dans le commerce (25 centimes le 112 kilog.), et assez pur pour ne donner pendant la fermentation aucun produit de mauvais goût.

On obtient ainsi ce que nous appellerons le vin de seconde cuvée au glucose, dont l'usage commence à se répandre dans le Jura.

Voici comment on opère :

Au moment de l'entonnaison, après avoir soutiré le vin, on le remplace sur le marc par une même quantité d'eau tiède renfermant 15 p. 020 de sirop de glucose. Si, par exemple, on a retiré 3 hectolitres de vin, on introduira à leur place, dans le tonneau, 3 hectolitres d'eau chauffée à la température d'un bain de 25 à 30 degrés centigrades, dans laquelle on aura fait dissoudre 45 kilog. de glucose. On mélangera bien cette eau avec le marc au moyen du refouloir, et bientôt la fermentation recommencera avec une grande vigueur, Au bout de 15 jours au plus, on soutirera et l'on obtiendra 3 hectolitres d'une boisson économique, saine et agréable.

Dans cette opération, le sirop de glucose s'est décomposé en deux parties à peu près égales, et formées, l'une, d'acide carbonique qui se dégage dans l'atmosphère, et l'autre, d'alcool qui dissout la matière colorante du marc, l'acide tartrique, le tannin et divers autres éléments du vin qui n'ont pas été complètement épuisés par la première cuvée.

La boisson ainsi préparée renfermera 7 p. 020 d'alcool lorsque la fermentation lente, qui se continue en tonneau, sera entièrement terminée. Le pressurage retiré du marc sera mis à part et pourra être consommé dès qu'il se sera éclairci. A la distillation, le marc donnera encore, à très-peu près, la même quantité d'eau-de-vie que s'il n'avait pas été soumis à une seconde cuvée.

Le prix de revient de cette boisson ne s'élèvera pas à plus de 10 centimes le litre. On peut l'établir ainsi qu'il suit :

DÉPENSES.

Le marc n'ayant pas été pressé après la première cuvée, il faut compter en dépense le pressurage qu'il renferme. On peut l'estimer à 75 litres pour 300 litres de vin au soutirage, et en le cotant à 20 fr. l'hectolitre, ces 75 litres auront une valeur de

Les 45 kilog. de glucose à 50 fr. les 100 kilog. vaudront

Total des dépenses
RECETTES.

15 f.

22 50

37 f. 50

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ou 375 litres de boisson, coûtant 37 fr. 50.

Soit 10 centimes le litre.

La séance est levée à 4 heures du soir.

DONS.

Il est offert à la Société, par :

M. GALL, receveur d'enregistrement à Poligny : Le pincement court ou pincement des feuilles, méthode de direction des arbres, et notamment du pêcher, par Grin aîné. Une petite brochure in-12.- Arbres fruitiers, taille et mise à fruit, par A. Puvis. Brochure in-12, 1861 - Taille raisonnée des arbres fruitiers et autres opérations relatives à leur culture, par le baron de Butret. 20me édition in-18, avec planches.

M. FATON, de Poligny : Cinq photographies de vigne (bois, feuilles et fruits de grandeur naturelle).

M. le Dr TAMISIER : De l'influence des Sociétés savantes sur l'étud» des sciences, discours prononcé à la séance publique de l'Académie d'Amiens, par M. J. LENOEL.— Sonnels, iambes el ballades, par M. E. de Sars. Brochure in-12. Lièvres, lapins el léporides, par Eug. Gayot. Un volume in-12, avec planches.

M. le Dr E.-L. Bertherand, d'Alger : Les sciences physiques et naturelles chez les Arabes de l'Algérie. Petite brochure in-8°, dont il est l'auteur.

M. HAMET Son Almanach des cultivateurs d'abeilles pour 1870. Brochure in-12, avec figures.

M. BARRAL Son Almanach de l'agriculture pour 1870, avec de nombreuses figures.

M. CHERVIN aîné: Divers rapports relatifs à l'institution des bègues qu'il a fondée. Deux pièces de poésie dont il est l'auteur.

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FIN DE LA 10me ANNÉE (1869).

TABLE DES MATIÈRES.

Efficacité de la Saignée sur les Vaches taurelières, p. 58.
Eglise de Saint-Hippolyte de Poligny, p. 201.

Elixir Bernadotte, p. 335.

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Essai sur les Affections cutanées, p. 226.

Etudes sur le Lait, pour servir aux Fromageries, p. 142.

Etymologie du nom propre Trousseau, p. 232.

Eumolpe de la vigne et Phylloxera vastatrix, p. 287.
Excursion botanique dans le département de l'Ariège, p. 338.
Fabrication du Beurre, p. 256.

Ferrure nouvelle, p. 83.

Fromageries, p. 60.

Fumiers d'étable, p. 95.

Galium Sylvaticum var. B. Juranum, p. 80.

Histoire de la Littérature contemporaine, p. 370.

Herbier de la Flóre de Franche-Comté, p. 79.

Herbier photographique, p. 336.

Hiboux, p. 30.

Hygiène, p. 198, 257.

Hymne au Soleil, poésie, p. 308.

Hydropisies en général; de leur mécanisme et de leurs divers modes de

développement, p. 1, 33, 65, 97, 129, 161.

Influence d'un régime trop salin sur la composition du lait, p. 374.

Ladrerie du Porc, p. 121.

La Grâce et la Charité, poésie, p. 209.

Lait (Etude sur le), p. 142.

Lanquetin, notice biographique, p. 368.

La Mer au point de vue médical, p. 289, 321, 354.

La Mère et l'Enfant, poésie, p. 24.

Le dernier Ami, p. 205.

Le Fusil Chassepot, poésie, p. 89.

Le Mariage de Chapour Tchélébi, p. 175.

Le Martyre de Saint-Hippolyte, poésie, p. 180.

Lettres de grâce accordées par Philippe III, le Bon, duc de Bourgogne, p. 37.

Les Brises du Soir, poésie, p. 211.

L'Immortelle et la Rose, poésie, p. 246.

L'Oiseau du Prisonnier, poésie, p. 115.

Maladie des Poules, p. 191.

Médaille d'honneur de M. Perraud, p. 203.
Monuments et traditions druidiques, p. 10.

Moyens de prévenir la chute des Blés, p. 313.
Nécrologie, M. Guyétant, p. 50.

Notice historique sur Sellières, p. 266.

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