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cette atmosphère pouvait avoir un tel résultat; ce qui est fort heureux pour l'auteur de cette énormité, car la cause qui produirait un tel phénomène anéantirait l'homme.

Ce sont les mêmes savants qui attribuaient, plus anciennement, un effet contraire et non moins absurde à ce gaz, prétendant qu'il était cause de la maladie des pommes de terre, maladie qui a pourtant cessé en 1857, au moment même où les chemins de fer prenaient un plus grand développement. Ces théories ne seraient que burlesques si elles n'étaient pas écoutées. Espérons que l'intervention de l'autorité supérieure, les bons exemples et les saines doctrines que nos commissions forestières ainsi que les agents locaux vont répandre dans nos montagnes feront cesser des désordres dont les conséquences.ne se bornent pas, qu'on y prenne garde, à la stérilité et à la ruine des pâtures et du sol forestier, car à ces calamités en succéderont d'autres qui compromettront la sûreté publique; les ravins, les torrents menaceront les habitations et les propriétés inférieures. Les Alpes sont là pour l'attester : Les régions supérieures, sur de vastes étendues, sont à jamais perdues pour l'agriculture; d'immenses et dispendieux travaux n'ont plus d'autre but que de préserver les zones inférieuses des avalanches, des éboulements et de la chute de roches escarpées.

Ces bouleversements sont l'œuvre des mêmes désordres et de la même imprévoyance. La lecture du livre de M. Surel, savant ingénieur, sur les torrents des Alpes, apprendra aux Jurassiens ce qu'il en coûte de succéder à une génération qui dévore tout, jusqu'aux ressources que la nature réservait à celles qui doivent la suivre.

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Les divers procédés et moyens de reboisement indiqués par M. Perrier, peuvent être utilement employés. Mais ces procédés varient à l'infini comme le sol, les essences et les climats; et ceux mis en usage par les commissions forestières pourraient être également et utilement étudiés et appliqués.

GÉOSCOPIE.

Sous ce titre, l'opuscule de M. Perrier contient d'excellentes notions sur les propriétés physiques des terres, la composition et la classification des sols considérés sous le point de vue minéralogique et géologique, sur les appréciations et sur les substances fertilisantes et les engrais. On ne saurait trop en recommander l'étude, le succès des reboisements dépendant essentiellement d'une juste appréciation des sols et

de leur appropriation au genre de culture auquel on les destine.

Pour terminer, nous dirons que le travail de M. Perrier se recommande par les saines et utiles doctrines qu'il renferme ; que la Société ne saurait trop l'encourager dans le but général qui l'a guidé dans ses consciencieuses études, dans ses efforts et son dévouement aux intérêts de la sylviculture.

Tel est le véritable état des choses; tel est le degré d'importance qu'il faut attacher à l'œuvre incohérente et absurde de M. Goldenberg. Et nous le répétons M. le Ministre des finances, pour les forêts domaniales, M. le Ministre de la maison de l'Empereur, pour les forêts de la Couronnne, animés d'un sentiment généreux, mais éclairé, que tous les hommes compétents partagent, ont fait des concessions dont l'importance et la durée ne sauraient être poussées plus loin, sans compromettre à jamais le bien-être même des populations forestières.

F. GRENÉ.

L'Horloge stellaire de M, Tremeschini.

Le mouvement diurne apparent des étoiles fixes est, de tous les mouvements connus, le plus régulier, le plus uniforme. Il en est de même du mouvement, non du soleil réel, mais du soleil fictif qui règle aujourd'hui le temps moyen. La mesure de l'un de ces deux mouvements étant donnée, on en peut déduire celle de l'autre. En effet, l'année solaire équinoxiale est en temps moyen, de 365,2422 jours solaires; la même année, en jours sidéraux, vaut 366 j. 2396. Par une simple division, on trouve la valeur d'un jour sidéral en jour solaire et réciproquement. Cette division effectuée, on trouve que le jour sidéral vaut, en temps moyen, 3m55-8 de moins que le jour solaire. On trouverait 4 minutes si l'année solaire était de 359 jours et l'année sidérale de 360, car 4360=1440m ou 24 heures.

Si donc l'on admet que deux pendules réglées, l'une sur le temps moyen, l'autre sur le temps sidéral, marquent la même heure, midi, par exemple, un jour donné, le lendemain, à la même heure solaire, la pendule sidérale aura avancé sur la pendule solaire, de 355-8, temps moyen; le jour suivant, du double, ou 7556 et ainsi de suite. On peut ainsi construire facilement une table indiquant pour tous les jours de l'année, et même pour les divers moments de la journée, l'heure que doit marquer l'une des deux pendules, connaissant l'heure de l'autre.

Il suffira pour cela de savoir le moment de l'année où il y a eu coïncidence d'heure pour les deux espèces de temps. De plus, les différences d'heures peuvent être traduites matériellement, mais en abrégé, sur un appareil en forme de cadran.

C'est un semblable instrument qu'a ingénieusement conçu et trèsélégamment exécuté M. Tremeschini. Ce cadran, avec ses accessoires, s'appelle Horloge stellaire. L'inventeur, qui a aussi imaginé un appareil cosmographique à l'usage de l'enseignement (1), a obtenu le premier prix d'astronomie populaire à l'exposition de 1867. Une telle récompensc nous dispense de faire l'éloge de l'horloge stellaire, dont un spécimen figure dans les archives de notre Société, grâce à la libéralité de son auteur. Nous avons sous les yeux cette montre stellaire; nous l'avons soumise à l'expérience. Elle est si simple et le résultat nous a tellement frappé, que nous n'avons pu résister à la tentation d'en faire une courte description et d'en expliquer l'usage.

Qu'on se figure, encastré mais mobile dans un cadre de même forme que lui, un cadran de grosse montre divisé, non en 12, mais en 24 heures; qu'on se représente à son centre une aiguille qu'on peut à volonté fixer ou laisser tourner librement, puis retomber verticalement en vertu de son propre poids; qu'on adapte, par la pensée, au bord de ce cadran, deux tiges formant équerre, et placées, la plus grande perpendiculairement, l'autre parallèlement au plan du cadran, on aura une idée exacte de l'instrument. Du reste, une table construite comme il est dit plus haut, doit l'accompagner.

Voici maintenant la manière de s'en servir: « Recherchez dans la table l'heure et la minute correspondant au jour où vous êtes. Faites tourner le cadran dans son cadre jusqu'à ce que l'heure trouvée dans la table tombe à la rencontre d'une petite entaille pratiquée dans le bord du même cadre. Etant tourné du côté du Nord, en face de la Polaire, et regardant à travers le trou d'une capsule qui surmonte la grande tige, alignez, sous la petite tige, la Polaire avec l'étoile brillante la plus voisine (B de la Petite Ourse), en plaçant la Polaire à la naissance de la tige. Pressez le petit bouton placé derrière le cadran, au centre : ce mouvement dégagera l'indicateur-aiguille qui, tombant alors verticalement, vous marquera l'heure à quelques minutes près. Vous fixerez cette heure en lâchant doucement le bouton. » Tel est l'instrument qui, à cause de sa simplicité et de son bon marché (6 fr.), rend déjà des services, non-seulement en France, mais encore aux peuplades

(1) Voir le rapport de M. Blondeau sur cet instrument, dans le n° 4, page 111, année 1869, du Bulletin.

isolées du nord de l'Afrique, de la Russie et même de l'Amérique. C'est aussi, on le voit, une heureuse application des premières notions d'astronomie.

THEVENIN, membre fondaleur.

ARCHÉOLOGIE.

Les Échevins, Commis et Messiers

de la commune de Levier (Doubs) au siècle dernier,

par m. le docteur a. rouget (d'arbois), membre fondateur.

Cette note est extraite du manuscrit de Jean-Simon Redy, décrit à la page 102 du Bulletin de la Société pour l'année courante. J'ai profité des rectifications ou additions faites par ses divers possesseurs, à vue de pièces authentiques.

Je copie dès la page 285 du manuscrit :

« Mémoire des échevin et comis des années cy après depuis mil sept cent vingt un :

Pour 1721, J. Janin et Anatoile Ordinaire, le Maire. Jeannin a fait la charge dudit Ordinaire.

Comis: Pierre Besand; Antoine Ordinaire et Pierre Redy, pour la première fois.

Pour 1723, eschevin: Andrey Vaucheret; commis: J.-B. Mourcet. Pour 1724, eschevin: Jacque Melin (le vieux) et Joseph Miget.

Comis Hugue, Joseph Joly; Pierre Redy.

En 1726, eschevins: Antoine Miget et Etienne Janin; Jean Jeannet a fait les deux charges. Comis: Hugue Joseph Joly; Claude Miget; Pierre Redy.

-

Pour 1728, eschevin: Jacques Liégeon.

Pour 1729, eschevin: Arsène Coudry; Vaucheret a fait la charge. Pour 1730, eschevin : Claude Joseph Bouveret et Claude Roussaux. Comis Pierre Redy; Joseph Miget et Claude Bouveret, pour la première fois les deux.

Pour 1734, eschevin: Claude Nicod; Claude Vionet. Redy; Jacque Melin (le vieux) et Pierre Gervais..

Pour 1735, eschevin: Pierre-Simon Gillard.

Comis: Pierre

Pour 1737, eschevin: Antoine Jannet et Jacque Girod.
Comis: Jean Janet; Jean-Claude Melin et Claude Bouveret.

Pour 1739, eschevin: Simon Granjacque et Claude Louis Collot, Jean, frère du dernier, a fait sa charge et Vaucheret celle de Grandjacque.

Pour 1740, eschevin J. Lainie; Anatoille Bourgeois.

:

Comis Pierre Redy; Claude-Louis Collot; Joseph Roussaux (le vieux).

Pour 1741, eschevin: Pierre Pourcelot; Alexandre Melin.
Comis: Claude Suty; Antoine Jannet et Jean Coulot.
Pour 1745, eschevin: Claude Suty; Guillaume Deniset.

Comis: Claude Gervais; Pierre Pourcelot; Joseph Roussaux (le vieux).

Pour 1747, eschevin: J. V. Jannin et J. B. Landrillon. Comis : Pierre Redy; Pierre Miget et Pierre Chaillet.

Pour 1749, eschevin: Pierre Allemend. Comis: Joseph Courtois; J. B. Jeannin et Pierre Vuillaume.

Pour 1750, eschevin: Pierre Miget et Claude Etienne Callier. Ce dernier a fait les deux charges. Comis: Jacques Melin (le jeune); Claude Bouveret et Claude Melin.

Pour 1751, eschevin: Jean Landrion et Claude Jannin qui a fait les deux charges. En cette année l'on a refondu les trois cloclics. Comis: Claude Gervais; J. B. Joly et Joseph Lhomme, pour la première fois.

Pour 1752, eschevin: Jacque Miget et Michel Jannin. Ledit Miget a fait les deux charges. Comis: Denis Girod; Denisct, Guillaume et Nicolas Liégcon..

.. Duxin Gros Coutot.

......

Pour 1753, eschevin J. B. Courtois; .... : Comis J. B. Magrin; J. B. Pourcelot et Jean Antoine Bouveret, les trois pour la première fois, hélas !

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En septembre de cette année ont été nommés pour 1754:

Eschevins Jean Baptiste Courtois et Claude Antoine Panier.

:

Comis Joseph Melin (le jeune); Nicod et Anatoile Souvent.

:

Messier Nicolas Faivre; J. F. Bouveret; Jacques Jannet et Pierrinet Laudryon.

Pour 1755, eschevin: George Vaucheret et J. B. Liégeon. Comis: Alexandre Melin; Claude Etienne Callier; Anatoile Bourgeois. Messier : François Besand; Joseph Rousset; François Pianet et Jean François Janneret.

Le 19 octobre de cette même année ont été nommés pour 1756 : Eschevin Claude Bouveret et François Liévaux; Comis: Jacque Ferreux; Joseph Rousseaux (le jeune) et Jean Claude Coudry (le jenne);

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