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Le passage supérieur de la Polaire a lieu à l'heure du passage inférieur de la grande Ourse. Cette table n'est qu'approximative; mais elle conduit à l'exactitude. Elle peut être utilement consultée par toutes les personnes qui voudront installer une méridienne, ou s'orienter mathématiquement, ou orienter un plan. Elle est faite pour le méridien de Paris et pour 1870, et varie peu d'une année à l'autre; quelques corrections faciles, mais presque insignifiantes, la rendent applicable aux autres longitudes. Par interpolation, on l'étend à tous les jours de l'année. Exemple le 16 août, le passage a lieu à 3 heures 1/2, le 16 étant à égale distance du 7 et du 23.

Dans nos régions, on ne peut observer les passages à la vue simple en juin et juillet. On opère alors quand l'étoile est le plus à l'Est, ce qui a lieu 6 heures après le passage inférieur. Ainsi, au 9 ou 10 juin, cette position arrive à 2 heures du matin. On s'installe alors en face de la future méridienne en un point tel que l'œil, l'extrémité de la tige et la Polaire soient en ligne droite; on mesure la distance de la station à la tige, ou bien on la calcule, puis l'on fait la correction comme au Nota qui suit la table.

Ceux qu'effrayeraient encore les opérations de notre méthode, pourraient établir une méridienne et régler le temps par le procédé suivant, que nous devons à l'obligeance de M. E. Blondeau.

La table II, du reste, qui contient l'équation du temps, ou bien la manière de calculer cette équation à l'aide du lever et du coucher du soleil, sont le complément indispensable de notre petit travail.

La table I, qui donne l'avance sur l'heure du chemin de fer, c'està-dire sur l'heure de Paris, des 17 villes du département du Jura, peut servir d'abord à régler une montre dans celles de ces localités qui sont pourvues d'une gare, puisqu'il suffit de lui faire marquer l'heure du chemin de fer augmentée de l'avance que cette table indique; mais elle permet aussi, en combinant ses indications avec celles de la table II, de tracer une méridienne en un lieu quelconque du département, sans l'aide d'aucune observation astronomique.

Pour bien préciser, supposons qu'un habitant d'Aumont se propose de tracer une méridienne. Il faut qu'il connaisse d'abord l'avance de l'heure d'Aumont sur celle du chemin de fer. Il lui sera facile de voir, sur la carte du Jura qu'il trouvera à l'école communale, que le méridien qui passe par Aumont, partage la ligne qui joint Poligny à Sellières en deux parties à peu près égales. L'avance d'Aumont sera donc, en négligeant une petite erreur, la moyenne entre l'avance de Sellières et celle de Poligny. La première étant de 12m52s, et la seconde de 13m30', l'avance d'Aumont sera égale à la demi-somme des deux précédentes, ou de 13-11.

Ce premier point établi, l'observateur se rendra dans la matinée, du 10 juillet, par exemple, à la gare de Poligny, muni d'une bonne montre, qu'il mettra à l'heure d'Aumont en l'avançant de 43 minutes et un sixième sur l'heure de la gare. Il nest peut être pas inutile de rappeler ici que le cadran intérieur de l'horloge des gares est toujours en avance de 5 minutes sur le cadran extérieur, qui donne seul l'heure exacte du chemin de fer. Il ne devrait donc avancer sa montre que de 81/6 sur l'heure du cadran intérieur. Elle devra être réglée dans la matinée, de telle sorte que le retour de l'observateur à Aumont ait lieu au moins un quart d'heure avant midi. Il consultera alors la table I, qui l'avertira que le 10 juillet 1870, le soleil passera au méridien à midi 5 minutes. Il se mettra donc en observation quelques minutes avant midi, près d'une ligne verticale portant de l'ombre. (Il pourrait choisir l'un des angles de sa maison si elle était convenablement située). Lorsque sa montre indiquera juste midi 5 minutes, il marquera la ligne d'ombre de son style, et sa méridienne sera tracée.

On n'obtiendra pas ainsi une méridienne aussi exacte que celle qui résulterait de l'observation du passage de l'étoile Polaire au méridien; mais quand on sait avec quelle négligence les horloges des communes, et même celles des villes, sont le plus souvent réglées, on s'estimerait encore heureux d'avoir, pendant toute l'année, l'heure à 1 ou 2 minutes près.

TABLE I.

Avance sur l'heure du chemin de fer, des horloges des 17 villes

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Lorsque la méridienne aura été tracée par le procédé indiqué plus haut, on pourra régler une horloge au moyen de la table II, qui donne, de minute en minute, l'heure qu'elle doit marquer à l'instant du midi à la méridienne.

Ainsi, par exemple, le 10 juillet 1870, lorsqu'il sera midi à la méridienne, l'horloge devra marquer midi 5 minutes. On pourra donc la remettre à l'heure, ou, si l'on ne veut pas y toucher parce que la différence des heures est trop petite, on saura, à moins d'une demi-minute près, de combien elle est en avance ou en retard.

On pourrait se dispenser de se servir de la table II, en déterminant ses indications au moyen des heures du lever et du coucher du soleil que l'on trouve enregistrées dans presque tous les almanachs. Voici la règle à suivre :

Ajoutez 12 heures à la somme des heures du lever et du coucher du soleil, prenez ensuite la moitié du total, et vous aurez l'heure de l'horloge à l'instant du midi à la méridienne.

Ainsi, le 10 juillet 1870, le soleil se lève à 4 h. 9 m.

Il se couche à 8 h.

Ajoutons 12

Somme 24 h. 9 m.

Moitié de cette somme 12 h. 4 m. 30 s.

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L'horloge devra donc marquer midi 4 minutes 30 secondes à l'instant du midi donné par la méridienne. La table II indique midi 5 minutes. On voit que l'erreur ne dépasse pas 30 secondes ou une demi-minute, et il doit en être ainsi, parce qu'il résulte de l'uniformité de la rotation diurne, que le midi vrai, ou l'heure du passage du soleil au méridien, doit arriver au milieu de l'intervalle de temps qui sépare le lever du coucher du soleil, sauf la légère erreur causée par la variation de la déclinaison de cet astre.

TABLE II.

Heures que doit marquer l'horloge à l'instant du midi à la méridienne, ou heures, temps moyen, du passage du soleil au méridien.

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ODES D'HORACE,

TRADUITES

EN VERS FRANÇAIS.

2e ÉPODE.

Heureux qui, des mortels que l'âge d'or vit naltre
Fréquentant le sentier,

Traverse en paix ses jours, écoulés sans connaitre
Les fers de l'usurier!

Qui voit, loin des soucis qu'entraînent du commerce
Les hasards périlleux,

Les bœufs qu'il a nourris féconder sous la herse
Le champ de ses aïeux !

Jamais l'éclat guerrier du clairon n'importune
Le calme de sa nuit.

Neptune en vain s'émeut; du courroux de Neptune
Il n'entend pas le bruit.

Loin de lui le Forum où s'agite la foule
Des plaideurs anxieux!

Loin de lui les puissants! Jamais son pied ne foule
Leurs pavés orgueilleux.

Il prépare, plus sage, à sa vigne nubile
L'hymen du peuplier.

Ou greffe un œil fécond sur le rejet stérile
Emondé par l'acier.

Il aime à voir ses bœufs lorsque leur troupe errante
Mugit dans les vallons,

A presser un miel pur dans l'amphore luisante,
A tondre ses toisons;

Et dans ses vergers mûrs, quand l'automne vermeille Lève son front paré,

Du pampre ou du poirier, à voir, dans sa corbeille, Tomber le fruit doré.

A Sylvain, protecteur de sa borne rustique,
Il prodigue les dons;

11 a, pour reposer, l'abri du chêne antique,
L'épaisseur des gazons.

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