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l'autorité municipale de signaler à la reconnaissance publique la maison où il est né, ruc des Arpents, 65, en y faisant placer, sur une plaque de marbre blanc, une inscription commémorative.

On trouvera ci-après, no III, l'extrait textuel du procès-verbal de la séance où cette proposition a été adoptée.

Déjà, quatre mois auparavant, et d'après la Armand Carrol. même initiative, une semblable plaque avait été placée sur la maison natale d'ARMAND-CARREL, dès le commencement d'avril 1848, en conséquence de la proposition qui en avait été adressée à M. le maire de Rouen, le 18 mars, par M. le président de l'Académie. Cette proposition est reproduite à la suite du présent, sous le n° IV.

Mort de

L'Académie ne pouvait rester insensible à la perte irréparable que la France a faite, au mois de Châteaubriand. juillet dernier, de l'une de ses illustrations littéraires; aussi a-t-elle pris, à la nouvelle de la mort de CHATEAUBRIAND, une délibération spéciale pour s'associer à la profonde douleur de la nation entière.

Je me suis un peu écarté des travaux littéraires

Bourdaloue

à Rouen.

Bagnes de Brest et de Rochefort.

de l'Académie, mais je me hâte d'y revenir, et, pour terminer le compte-rendu que j'avais à vous soumettre, Messieurs, je vais jeter un coup-d'œil rapide sur divers sujets.

Dans une anecdote intitulée · Bourdaloue à Rouen, M. l'abbé Picard passe condamnation sur le mauvais style de la chaire de la Cathédrale, mais il revendique nos respects en faveur de ce monument, à cause du souvenir des voix éloquentes qui s'y sont fait entendre. En effet, Bourdaloue vint y prêcher une station de carême en 1677, alors que sa haute réputation avait déjà été sanctionnée par les éloges de Louis XIV. Ce document historique figurera dans notre volume.

La Retraite donnée à Brest, par M. l'abbé de la Roque, a été l'objet d'un rapport de M l'abbé Neveu. Celui-ci rappelle d'abord les succès que l'abbé de la Roque avait obtenus précédemment au bagne de Rochefort, et qui se sont renouvelés d'une manière plus remarquable encore à celui de Brest. Là, il a fait entrer le repentir et l'espoir dans l'âme des malheureux condamnés; sur 3,000 forçats, 2,000 convaincus et entraînés par les paroles éloquentes du missionnaire, se sont réconciliés, dans la communion, avec cette religion qu'ils avaient si

longtemps outragée, et, cela, sans que la moindre

contrainte les y eût excités.

M. l'abbé Cochet a envoyé à l'Académie une Mademoiselle de Rassent. anecdote intitulée : Mademoiselle de Rassent ou la Miraculée d'Archelles. Félicité-Angélique de Rassent, née le 16 septembre 1749, était, à l'âge de vingt-trois ans, dans un tel état de faiblesse et de dépérissement qu'on ne conservait plus aucun espoir de prolonger ses jours, lorsqu'elle se mit sous la protection du Saint-Sacrement de l'autel. Arrivée au dernier degré de la maladie, on la regardait déjà comme morte; cependant le jour du jeudi saint de l'année 1772, au moment où la procession passait sous ses fenêtres, elle fut miraculeusement guérie.

La Révolution l'ayant chassée du château de ses pères et l'église d'Archelles ayant été détruite, elle se fit Clémentine(1), et mourut le 9 avril 1825, dans la chaumière où elle s'était réfugiée.

M. Ballin a donné lecture à l'Académie d'une notice nécrologique qu'il a rédigée sur le commandeur Charles TORLONIA, né à Rome le 18 dé

Charles

Torlonia.

(1) Il y avait alors, dans ce pays, un schisme ou petite église qui ne reconnaissait point le Concordat, et avait pour chef un abbé nommé Clément.

Renseignements relatifs à CORNEILLE.

cembre 1798. Dès son enfance, il montra les qualités qui le distinguèrent pendant toute sa vie. Son inépuisable charité, réchauffée par les sentiments chrétiens, lui fit consacrer des sommes considérables à des fondations de bienfaisance.

Pie IX, dont il fut l'un des plus ardents et des plus dévoués admirateurs, l'employa en diverses occasions et particulièrement à l'organisation de la garde civique, dont il était lieutenant-colonel; malheureusement les fatigues que sou zèle lui occasionna, hâtèrent le moment de sa mort, arrivée le 31 décembre 1847.

Son dernier acte résume sa vie entière: il légua, en mourant, 50,000 fr. à l'hôpital du Saint des Saints, et fit de larges aumônes aux pauvres.

Le même membre a communiqué à l'Académie un travail qui a pour titre: Recueil de renseignements relatifs à CORNEILLE, principalement en ce qui concerne l'Académie de Rouen.

Il a eu pour but de constater que, depuis les premiers temps de sa création, l'Académie a laissé passer peu d'années sans s'occuper de Corneille et qu'elle a saisi toutes les occasions de rendre hommage à cet illustre rouennais. Ce travail a paru assez intéressant pour obtenir une place dans le Précis de cette année; mais ce n'est, à proprement parler, qu'une table chronologique suivie de la

liste d'un grand nombre d'ouvrages relatifs à Corneille, qui ne figurent pas dans la bibliographie de M. Jules Taschereau, et dont elle peut être considérée comme le complément.

Je dois rappeler à cette occasion que M. Hellis a offert à l'Académie une belle copie du portrait de PIERRE CORNEILLE, par Lebrun, copie faite par un jeune peintre du même nom; déjà M. Deville nous avait donné une autre copie, faite par M. Balan, du portrait de THOMAS CORNEILLE, par Jouvenet.

Précédemment, nous avions reçu de M. Dutuit une très-belle épreuve du portrait de Corneille, gravé par Fiquet, épreuve d'autant plus précieuse aux yeux des amateurs que quelques accessoires ne sont pas entièrement terminés.

C'est ici le lieu de mentionner l'acquisition que nous avons faite d'un beau portrait de FONTENELle. M. Deville nous a donné en outre deux petits portraits qui doivent être rares aujourd'hui, ce sont ceux de Jacques BASNAGE, né à Rouen en 1653, et de Pierre-François GUYOT DES FONTAINES, né aussi à Rouen, en 1685. Ces deux portraits sont gravés, le premier par Pinssio, le second par E. Desrochers.

Enfin, M. Nicétas Périaux a également contribué à l'ornement de notre salle par un portrait de CIDEVILLE, élégamment encadré.

Portraits.

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