Si entre le dernier nominatif et le verbe on peut ou non mettre une virgule. Virgule après le dernier substantif. Le désespoir, la honte, le courroux, L'oncle, la sœur, la tante, le beau-père, Les Berthiers, les Chaumeix, et jusques aux Déjà de l'imposture embouchent les clairons. m Dernier substantif sans virgule. Marli, Versailles et leurs petits jets d'eau Les cris perçants des funèbres oiseaus, Lorsque le verbe est au pluriel, et qu'il est précédé ou suivi d'ar nominatif singulier, la virgule est nécessaire. On a vu, pag. 598, 902, etc., que ce n'est pas avec ce dernier substantif, mais avec un substantif pluriel sous-entendu, que se fait l'accord. Mais lorsque le verbe reste au singulier, ou que le dernier substantif est au pluriel de même que le verbe, c'est à l'intelligence à décider s'il convient ou s'il ne convient pas de séparer le dernier substantif et le verbe par une virgule. Mais qu'est-ce qui dirigera ici l'intelligence?-des règles?-Comment les faire? comment les appliquer ? Tout cela, c'est la mer à boire : Témoins les exemples cités, où M. Didot, celui qui a le mieux étudié l'art de la ponctuation, ne paraît pas être d'accord avec luimême. ༞ %!་ ་་་ Ce qu'il faut entendre dans une phrase par une partie divisible, ou une division. D'après l'idée générale que nous avons donnée de la ponctuation, pag. 1212, ce n'est que la virgule qu'on peut employer, lorsque la phrase n'a que des divisions sans subdivisions. Mais quand y'a-t-il division dans une phrase? voilà ce qu'il importe de déterminer. Un poème où tout marche et se suit Le Cid a une voix qui a été très-hono Le Cid n'a eu qu'une voix à sa naissance, qui a été celle de l'admiration. drable à son auteur. Suite. Phrases avec division ponctuable. Le peuple, aveugle et faible, est né pour les grands hommes. á Les passions, qui sont les maladies de l'âme, ne viennent que de notre révolte contre la raison. b Phrases sans division ponctuable. Il y a le peuple qui est opposé aux sages, aux habiles et aux vertueux ; ce sont les grands comme les petits. c Les passions qui ont les effets les plus terribles sont la colère et l'ambition. Ton œil, qui voit tout jaune, est tout plein de Un œil qui voit tout faune est rempli de jaunisus. jaunisse. Ma patrie est dans ces lieux-ci, où La patrie est aux lieux où l'âme est enchaînée, d mon âme est enchaînée. Le moment, qui n'est qu'un point Le moment où je parle est déjà loin de moi, e dans le temps, à peine commence d'exis ter, qu'il cesse d'être. Qu'on retranche la phrase ou partie de phrase renfermée entre les deux virgules, comme entre deux parenthèses, il reste encore un sens fini, On peut dire : Le temps change nos humeurs. L'intérêt fait la lumière des autres, etc. Le moment commence à peine d'exister, qu'il cesse d'être. On voit, par la seconde colonne, que les incidents, je l'aon le sait, il est vrai, etc., ayant disparu, il reste en voue, Quand il y a pleonasme, la virgule est employée à séparer le mot surabondant. Suite. Il y a d'autres sortes d'incidents qu'on a coutume de détacher aussi par la virgule, quoique le sens qui reste après leur suppression donne un sens plus général que celui qu'on avait auparavant. Cette ponctuation n'est point à imiter. La cigale se trouva fort dépourvue forme un sens trop général, trop vague, qui laisse trop attendre une suite. Quand la bise fut venue doit donc être regardé comme un complément nécessaire qui ne doit point être séparé de la phrase principale par la virgule; mais ayant chanté tout l'été étant supprimé, il reste encore un sens dont on peut se contenter. Plusieurs éditions détachent tout l'été; mais la cigale ayant chanté se trouva fort dépourvue, présenterait un sens peu satisfesant. D'un autre côté les petits compléments, comme surtout, toujours, sur-le-champ, etc., quoiqu'à la rigueur ils ne soient pas nécessaires, sont rarement isolés par la ponctuation. |