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une pluie d'orage,

Dovalle...... 197

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eur. O. Lacroix 201

famille. Mme.

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LORSQUE j'étais au collége de Dol, on nous menait à 1 promenade tantôt au Mont-Dol, tantôt dans les prés qui er vironnaient un Séminaire d'Eudistes, d'Eudes, frère d l'historien Mézerai, fondateur de leur congrégation.

Un jour du mois de mai 1779, l'abbé Egault, préfet de se maine, nous avait conduits à ce séminaire; on nous laissai une grande liberté de jeux, mais il était expressément défendu de monter sur les arbres. Le régent, après nous avoir établis dans un chemin herbu, s'éloigna pour dire son bréviaire.

Des ormes bordaient le chemin; tout à la cîme du plus grand, brillait un nid de pie. Nous voilà en admiration, nous montrant mutuellement la mère assise sur ses œufs, et pressés du plus vif désir de saisir cette superbe proie. Mais qui oserait tenter l'aventure? L'ordre était si sévère, le régent si près, l'arbre si haut! Toutes les espérances se tournent vers moi: je grimpais comme un chat. J'hésite, puis la gloire l'emporte; je me dépouille de mon habit, j'einbrasse l'orme et je commence à monter. Le tronc était sans branches, excepté aux deux tiers de sa crue, où se formait une fourche, dont une des pointes portait le nid. Mes camarades.

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mes efforts, me regardant, regardant l'endroit c venir le préfet, trépignant de joie dans l'espo mourant de peur dans l'attente du châtiment. nid; la pie s'envole, je ravis les œufs, je les me chemise et redescends. Malheureusement, je glisser entre les tiges jumelles, et j'y reste à ca L'arbre étant élagué, je ne pouvais appuyer mes droite ni à gauche pour me soulever et reprendi extérieur; je demeure suspendu en l'air à cinqua

Tout à coup, un cri: "Voici le préfet!" et j incontinent abandonné de mes amis, comme c'e Un seul, appelé le Gobbien, essaya de me porte et fut tôt obligé de renoncer à sa généreuse entr n'y avait qu'un moyen de sortir de ma fàcheus c'était de me suspendre en dehors par les mains à deux dents de la fourche, et de tâcher de saisir pieds le tronc de l'arbre au-dessous de sa bi J'exécutai cette manoeuvre au péril de ma vie. de mes tribulations, je n'avais pas lâché mon trérais pourtant mieux fait de le jeter, comme depu jeté tant d'autres. En dévalant le tronc, je m'éc mains, je m'éraillai les jambes et la poitrine, et j'é œufs ce fut ce qui me perdit. Le préfet ne m'av vu sur l'orme; je lui cachai assez bien mon sang n'y eut pas moyen de lui dérober l'éclatante con dont j'étais barbouillé. "Allons, me dit-il, monsi aurez le fouet."

Si cet homme m'eût annoncé qu'il commuait cett

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it d'où pouvait spoir des œufs, - J'aborde au mets dans ma je me laisse califourchon. mes pieds ni à endre le limbe quante pieds. et je me vois c'est l'usage. orter secours, ntreprise. Il euse position, is à l'une des

sir avec mes
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L'idée de la honte n'avait point approché de mon éducation sauvage à tous les âges de ma vie, il n'y a point de sup plice que je n'eusse préféré à l'horreur d'avoir à rougir de vant une créature vivante. L'indignation s'éleva dans mon cœur ; je répondis à l'abbé Egault, avec l'accent non d'un enfant, mais d'un homme, que jamais ni lui ni personne ne lèverait la main sur moi. Cette réponse l'anima; il m'appela rebelle, et promit de faire un exemple.. "Nous verrons," répliquai-je, et je me mis à jouer à la balle avec un sang-froid qui le confondit..

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Nous retournâmes au collége. Le régent me fit entrer chez lui, et m'ordonna de me soumettre. Mes sentimens exaltés firent place à des torrens de larmes. Je représentai à l'abbé Egault qu'il m'avait appris le latin; que j'étais son écolier, son disciple, son enfant; qu'il ne voudrait pas déshonorer son élève, et me rendre la vue de mes compagnons insupportable; qu'il pouvait me mettre en prison, au pain et à l'eau, me priver de mes récréations, me charger de pensums; que je lui saurais gré de cette clémence, et l'en aimerais davantage. Je tombai à ses genoux, je joignis les mains, je le suppliai par Jésus-Christ de m'épargner: il demeura sourd à mes prières. Je me levai plein de rage, et lui lançai dans les jambes un coup de pied si rude, qu'il en poussa un cri. Il court en clochant à la porte de sa chambre, la ferme à double tour, et revient sur moi. Je me retranche derrière son lit; il m'allonge à travers le lit des coups de férule. Je m'entortille dans la couverture, et, m'animant au combat ie m'éoria

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Cette érudition de grimaud fit rire malgré lui mi. Il parla d'armistice; nous conclûmes' un convins de m'en rapporter à l'arbitrage du princ me donner gain de cause, le principal me voulut traire à la punition que j'avais repoussée. Qua lent prêtre prononça mon acquittement, je baisai de sa robe avec une telle effusion de cœur et de sance, qu'il ne se put empêcher de me donner tion. Ainsi se termina le premier combat que me cet honneur, devenu l'idole de ma vie, et auque de fois sacrifié repos, plaisir et fortune.

LE DINER DE L'ABBÉ COSSON.

M. DELILLE, en avril 1786, étant à diner chez Ma son confrère, raconta ce qu'on va lire, au sujet de qui s'observaient à table dans la bonne compagi parlait de la multitude de petites choses qu'un homme est obligé de savoir dans le monde pour courir le risque d'y être tourné en ridicule. "El innombrables, dit M. Delille, et ce qu'il y a de f c'est que tout l'esprit du monde ne suffirait pas po deviner ces importantes vótillas Damian

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