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ENDEMAIN CE

12-propos

Sa femme voulut essayer encore quelques objections; mais il déclara qu'on n'achetait pas une consulte trois francs pour n'en rien faire, et qu'il fallait suivre l'avis de l'avocat. Lui-même donna l'exemple, en se mettant à la tête des travailleurs et en ne rentrant qu'après avoir ramassé tous ses foins.

L'événement sembla vouloir prouver la sagesse de sa conduite, car le temps changea pendant la nuit, un orage imprévu éclata sur la vallée, et, le lendemain, quand le jour parut, on aperçut dans la prairie la rivière débordée qui entraînait les foins récemment coupés. La récolte de tous les fermiers voisins fut complétement anéantie; Bernard seul n'avait rien perdu.

Cette première expérience lui donna une telle foi dans la consultation de l'avocat, qu'à partir de ce jour il l'adopta pour règle de conduite et qu'il devint, grâce à son ordre et à sa diligence, un des plus riches fermiers du pays. Il n'oublia jamais, du reste, le service que lui avait rendu M. de la Germondaie, auquel il apportait tous les ans, par reconnaissance, une couple de ses beaux poulets; et il avait coutume de dire à ses voisins, lorsqu'on parlait des hommes de loi, "qu'après les commandements de Dieu et de l'Eglise, ce qu'il y avait de plus profitable, c'était la consulte d'un bon avocat." ÉMILE SOUVESTRE (1806-1854).

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LE CHIEN DE BRISQUET.

Ex notre forêt de Lions, vers le hameau de la tout près d'un grand puits-fontaine, qui app chapelle Saint-Mathurin, il y avait un bonhom de son état, qui s'appelait Brisquet, ou autren deur à la bonne hache, et qui vivait pauvremen de ses fagots, avec sa femine, qui s'appelait Bris bon Dieu leur avait donné deux jolis petits garçon de sept ans, qui était brun et qui s'appel et une blondine de six ans, qui s'appelait Biscot cela, ils avaient un chien batard à poil frisé, n le corps, si ce n'est au museau, qu'il avait coul et c'était bien le meilleur chien du pays, pour ment à ses maîtres.

On l'appelait la Bichonne, parce que c'étai une chienne.

Vous vous souvenez du temps où il vint tan dans la forêt de Lions. C'était dans l'année de neiges, que les pauvres gens curent si grand peit Ce fut une terrible désolation dans le pays. Br allait toujours à sa besogne, et qui ne craigna loups, à cause de sa bonne hache, dit un matin à I

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quoi marcher entre la butte et l'étang, depuis que j'ai planté des piquets le long de l'étang, pour les préserver d'accidents. Je vous prie aussi, Brisquette, de ne pas laisser sortir la Bichonne, qui ne demande qu'à trotter.

Brisquet disait tous les matins la même chose à Brisquette. Un soir, il n'arriva pas à l'heure ordinaire. Brisquette venait sur le pas de la porte, rentrait, ressortait, et disait en se croisant les mains :

Mon Dieu! qu'il est attardé!...

Et puis elle sortait en criant:

Eh! Brisquet!

Et la Bichonne lui sautait jusqu'aux épaules, comme pour lui dire :-N'irai-je pas ?

Paix, lui dit Brisquette.-Ecoute, Biscotine, va jusque devers la butte, pour savoir si ton père ne revient pas.-Et toi, Biscotin, suis le chemin au long de l'étang, en prenant bien garde s'il n'y a pas de piquets qui manquent.... et crie fort:-Brisquet! Brisquet!... Paix, la Bichonne!

Les enfants allèrent, allèrent, et quand ils se furent rejoints à l'endroit où le sentier de l'étang vient couper celui

de la butte:

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Mordienne! dit Biscotin, je trouverai notre pauvre père, ou les loups m'y mangeront.

- Pardienne! dit Biscotine, ils m'y mangeront aussi. Pendant ce temps-là, Brisquet était revenu par le chemin de Puchay, en passant à la Croix-aux-Anes sur l'abbos.

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As tu vu nos enfants? lui dit Brisquette? Nos enfants? dit Brisquet, nos enfants? sont-ils sortis?

-Je les ai enyés à ta rencontre jusqu'à la l'étang; mais tu as pris par un autre chemin.

Brisquet ne posa pas sa bonne hache; il se m du côté de la butte.

-Si tu menais la Bichonne? lui cria Brisque

La Bichonne était déjà bien loin. Elle était Brisquet la perdit bientôt de vue. Et il avait bea Biscotin! Biscotine! on ne lui répondait pas.

Alors il se prit à pleurer, parce qu'il s'imagin enfants étaient perdus.

Après avoir couru longtemps, longtemps, il lu reconnaitre la voix de la Bichonne. Il marcha ( le fourré, à l'endroit où il l'avait entendue, et il y bonne hache levée.

La Bichonne était arrivée là au moment où B Biscotine allaient être dévorés par un gros loup. E jetée devant en aboyant, pour que ses abois a Brisquet.

Brisquet, d'un coup de sa bonne hache, renversa raide mort; mais il était trop tard pour la Bichon ne vivait déjà plus.

Brisquet, Biscotin et Biscotine rejoignirent Br

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Et c'est depuis ce temps-là qu'on dit en commun proverbe: Malheureux comme le chien à Brisquet, qui n'alla qu'une fois au bois, et que le loup mangea.

X.

CHARLES NODIER (1780–1844).

MON DÉBUT À PARIS.

JE venais d'avoir vingt ans, lorsque ma mère entra un matin dans ma chambre, s'approcha de mon lit, m'embrassa en pleurant, et me dit :-Mon ami, je viens de vendre tout ce que nous avions pour payer nos dettes.

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Eh bien, ma mère ?

-Eh bien! mon pauvre enfant, nos dettes payées, il nous reste deux cent cinquante-trois francs.

De rente?...

Ma mère sourit tristement.
-En tout?... repris-je.

En tout.

Eh bien! ma mère, je prendrai ce soir les cinquantetrois francs, et je partirai pour Paris.

Et le soir même, ie partis

on

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