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i mon ennein traité: je cipal. Sans ut bien sousand l'excelai la manche e reconnaissa bénédic e fit rendre el j'ai tant (1768-1848.)

[armontel, les usages nie. On honnête

r ne pas Clles sont fâcheux,

our faire outa-t-il, ge Maza

auparavant, avec des gens de cour, des cordons-bleus, des maréchaux de France, chez l'abbé de Radonvilliers à Ver sailles. Je parie, lui dis-je, que vous y avez commis cent incongruités. Comment done? reprit vivement l'abbé Cosson fort inquiet. Il me semble que j'ai fait la même chose que tout le monde.-Quelle présomption! Je gage que vous n'avez fait rien comme personne. Mais voyons, je me bornerai au dîner. D'abord que fîtes-vous de votre serviette en vous mettant à table ?-De ma serviette? Je fis comme tout le monde; je la déployai, je l'étendis sur moi, et je l'attachai par un coin à ma boutonnière.-Eh bien! mon cher, vous êtes le seul qui ayez fait cela; on n'étale point sa serviette, on la laisse sur ses genoux. Et comment fîtesvous pour manger votre soupe?-Comme tout le monde, je pense je pris ma cuiller d'une main et ma fourchette de l'autre...-Votre fourchette, bon Dieu! personne ne prend de fourchette pour manger sa soupe; mais poursuivons. Après votre soupe, que mangeâtes-vous ?-Un oeuf frais.Et que fites-vous de la coquille ?-Comme tout le monde, je la laissai au laquais qui me servait.-Sans la casser?— Sans la casser.-Eh bien! mon cher, on ne mange jamais un œuf sans briser la coquille; et après votre œuf?-Je demandai du bouilli.-Du bouilli? Personne ne se sert de cette expression; on demande du boeuf, et non du bouilli; et après cet aliment?-Je priai l'abbé de Radonvilliers de m'envoyer d'une très-belle volaille.-Malheureux! de la volaille! On demande du poulet, du chapon, de la poularde; on ne parle de volaille qu'à la basse-cour. Mais

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J'ai, comme tout le monde, demandé du ch bordeaux, aux personnes qui en avaient d Sachez done qu'on demande du cin de Champ de Bordeaux, continua M. Delille..... Mais d que chose de la manière dont vous mangeâtes Certainement à la manière de tout le monde : proprement avec mon couteau.-Eh! on Tom on ne le coupe pas. Avançons. Le café, prites-vous?-Eh! pour le coup comme tout le était brûlant, je le versai par petites parties o dans ma soucoupe.-Eh bien! vous fites comme ment personne: tout le monde boit son café dans jamais dans sa soucoupe. Vous voyez done, Cosson, que vous n'avez pas dit un mot, pas fait ment, qui ne fut contre l'usage. L'abbé Cosson fondu. continue M. Delille. Pendant six semain formait à toutes les personnes qu'il rencontrait de uns des usages sur lesquels je l'avais critiqué. JOSEPH BERCHOUX (17

L'EMPEREUR Joseph II n'aimait ni la représenta l'appareil, témoin ce fait qu'on se plaît à citer: Un j revêtu d'une simple redingote boutonnée, accompag seul domestique sans livrée, il était allé, dans une

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champagne, du devant elles.impagne, du vin sdites-moi quel es votre pain.e: je le coupai ompt son pain, é, comment le le monde; il s de ma tasse me ne fit sûreans sa tasse et c, mon cher it un mouveson était conaines, il s'inde quelques

(1765-1838.)

ntation ni

jour que

agné d'un

à deux places qu'il conduisait lui-même, faire une prome-
nade du matin aux environs de Vienne, il fut surpris par
made du ma
la pluie, comme il reprenait le chemin de la ville.

Il en était encore éloigné, lorsqu'un piéton, qui regagnait
aussi la capitale, fait signe au conducteur d'arrêter,-ce que
Joseph II fait aussitôt.-Monsieur, lui dit le militaire (car
c'était un sergent), y aurait-il de l'indiscrétion à vous de-
mander une place à côté de vous? cela ne vous gênerait
pas prodigieusement, puisque vous êtes seul dans votre ca-
lèche, et ménagerait mon uniforme que je mets aujourd'hui
pour la première fois.-Ménageons votre uniforme, mon
brave, lui dit Joseph, et mettez-vous là. D'où venez-vous?
-Ah! dit le sergent, je viens de chez un garde-chasse de
mes amis, où j'ai fait un fier déjeuner.-Qu'avez-vous donc
mangé de si bon ?-Devinez.-Que sais-je, moi, une soupe
à la bière?-Ah! bien, oui, une soupe; mieux que ça.-De
la choucroute?--Mieux que ça.-Une longe de veau?-
Mieux que ça, vous dit-on.-Oh! ma foi, je ne puis plus
deviner, dit Joseph.-Un faisan, mon digne homme, un fai-
san tiré sur les plaisirs de Sa Majesté, dit le camarade en
lui frappant sur la cuisse.-Tiré sur les plaisirs de Sa Ma-
jesté, il n'en devait être que meilleur?-Je vous en réponds.
Comme on approchait de la ville, et que la pluie tombait
toujours, Joseph demanda à son compagnon dans quel
quartier il logeait, et où il voulait qu'on le descendît.-
Monsieur, c'est trop de bonté, je craindrais d'abuser de....
-Non, non, dit Joseph, votre rue? Le sergent, indiquant
sa demeure, demanda à connaître celui dent

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Monsieur est militaire, sans doute?-Comme -Lieutenant?-Ah! bien oui, lieutenant; 1 -Capitaine?-Mieux que ça.-Colonel, peutque ça, vous dit-on.-Comment diable, dit rencognant aussitôt dans la calèche, seriez-vo chal?-Mieux que ça.-Ah! mon Dieu, c'est -Lui-même, dit Joseph se déboutonnant pour décorations. Il n'y avait pas moyen de tom dans la voiture; l'invalide se confond en excus l'Empereur d'arrêter pour qu'il puisse descendre lui dit Joseph; après avoir mangé mon faisan trop heureux de vous débarrasser de moi aussi pro j'entends bien que vous ne me quittiez qu'à Et il l'y descendit.

Extrait de la Mnemosyne classique

ENFANCE DE BERNARDIN DE ST. PIE

Un jour le jeune Bernardin de Saint Pierre as toilette de sa mère, en se réjouissant de l'accomp promenade; tout à coup il fut accusé d'une fa grave par une bonne fille nommée Marie Tal

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ne dit Monsieur.

mieux que ça ut-être?-Mieux 't l'autre en se Vous feld-maré est l'Empereur!

our montrer ses mber à genoux uses et supplie dre.-Non pas, an, vous seriez promptement; à votre porte.

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dit d'abord avec assez de tranquillité; mais comme toutes les apparences étaient contre lui, et qu'on refusait de croire à sa justification, il finit par s'emporter jusqu'à donner un démenti à sa bonne. Madame de St. Pierre, étonnée d'une vivacité qu'elle ne lui avait point encore vue, crut devoir le punir en le privant de la promenade; et comme il ne cessait de l'importuner par ses larmes et ses protestations, elle prit le parti de s'en débarrasser en l'enfermant seul dans une chambre. Trompé dans l'attente d'un plaisir, condamné pour une faute dont il n'était pas coupable, tout son être se révolta contre l'injustice de sa mère. Dans cette extrémité il se mit à prier avec une confiance si ardente, avec des élans de cœur si passionnés, qu'il lui semblait à tout moment que le ciel allait faire éclater son innocence. par quelque grand miracle. Cependant l'heure de la promenade s'écoulait, et le miracle ne s'opérait pas. Alors le désespoir s'empare du pauvre prisonnier; il murmure contre la Providence, il accuse sa justice, et bientôt, dans sa sagesse profonde, il décide qu'il n'y a pas de Dieu. Assis auprès de cette porte que ses prières n'avaient pu faire tomber, il s'abîmait dans cette pensée avec une incroyable amertume, lorsque, le soleil perçant les nuages qui depuis le matin attristaient l'atmosphère, un de ses rayons vint frapper la croisée que le petit incrédule contemplait avec tant de tristesse. A la vue de cette clarté si vive et si il pure, sentit tout son corps frissonner, et, s'élançant vers la fenêtre

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