Revue des cours et conférences, Volume 1

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Boivin., 1903 - Education

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Popular passages

Page 661 - Le romanticisme est l'art de présenter aux peuples les œuvres littéraires qui, dans l'état actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible.
Page 672 - Je suis né, déesse aux yeux bleus, de parents barbares, chez les Cimmériens bons et vertueux qui habitent au bord d'une mer sombre, hérissée de rochers, toujours battue par les orages. On y connaît à peine le soleil; les fleurs sont les mousses marines, les algues et les coquillages coloriés qu'on trouve au fond des baies solitaires.
Page 758 - J'aimais quand j'étais jeune, et ne déplaisais guère : Quelquefois de soi-même on cherchait à me plaire ; Je pouvais aspirer au cœur le mieux placé ; Mais, hélas ! j'étais jeune, et ce temps est passé ; Le souvenir en tue, et l'on ne l'envisage Qu'avec, s'il faut le dire, une espèce de rage ; On le...
Page 736 - Ce que dans l'état où vous êtes Vous feriez, si dans ce moment Vous avisiez en cette place Venir le duc de Buckingham, Et lequel serait en disgrâce, De lui ou du Père Vincent (1).
Page 296 - J'entends ceci , et je n'entends pas cela ; et, sur ce seul fondement, on approuve et on rejette tout ce qu'on veut, sans songer qu'outre nos idées claires et distinctes , il y en a de confuses et de générales qui ne laissent pas que d'enfermer des vérités si essentielles , qu'on renverserait tout en les niant.
Page 737 - L'absence ni le temps ne m'en sauraient guérir, Et je ne vois plus rien qui me pût secourir, Ni qui sût rappeler ma liberté bannie. Dès longtemps je connais sa rigueur infinie; Mais pensant aux beautés, pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et content de mourir, Je n'ose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison par de faibles discours M'invite à la révolte et me promet secours...
Page 189 - D'un sang toujours nouveau marquera tous tes jours. Mais j'espère qu'enfin le ciel, las de tes crimes, Ajoutera ta perte à tant d'autres victimes; Qu'après t'être couvert de leur sang et du mien, Tu te verras forcé de répandre le tien; Et ton nom paraîtra dans la race future, Aux plus cruels tyrans une cruelle injure.
Page 152 - O que j'aime la solitude! Que ces lieux sacrés à la nuit, Eloignés du monde et du bruit, Plaisent à mon inquiétude ! Mon Dieu ! que mes yeux sont contents De voir ces bois qui se trouvèrent A la nativité du temps, Et que tous les siècles révèrent, Etre encore aussi beaux et verts Qu'aux premiers jours de l'univers!
Page 672 - Cimmériens bons et vertueux qui habitent au bord d'une mer sombre, hérissée de rochers, toujours battue par les orages. On y connaît à peine le soleil; les fleurs sont les mousses marines, les algues et les coquillages coloriés qu'on trouve au fond des baies solitaires. Les nuages y paraissent sans couleur, et la joie même y est un peu triste; mais des fontaines d'eau froide y sortent du rocher, et les yeux des jeunes filles y sont comme ces vertes fontaines où, sur des fonds d'herbes ondulées,...
Page 738 - Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts Ces traits d'or et d'azur qu'en naissant elle étale, Quand la nymphe divine, à mon repos fatale, Apparut, et brilla de tant d'attraits divers Qu'il semblait qu'elle seule éclairait l'univers Et remplissait de feu la rive orientale.

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