Éloges académiques, discours oratoires, &c

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Popular passages

Page 175 - Consacrés par les sacrifices Et par l'hommage des mortels? Le peuple, dans ton moindre ouvrage, Adorant la prospérité, Te nomme grandeur de courage, Valeur, prudence, fermeté. Du titre de vertu suprême, II dépouille la vertu même, Pour le vice que tu chéris, Et toujours ses fausses maximes Erigent en héros sublimes Tes. plus coupables favoris.
Page 226 - Tâchez de les trouver, et citez-les sans parler du reste. Si rien n'est digne des regards du lecteur, alors n'en parlez pas, à moins que ce ne soit une matière à des réflexions utiles au goût. Mais en général toutes les fois qu'il n'ya rien à louer, le meilleur est de garder le silence. La louange est la partie douce et consolante de la pénible fonction de juger.
Page 255 - Justin beaucoup de méthode ni de chronologie : c'est un tableau rapide des plus grands événements arrivés chez les nations conquérantes ou qui ont fait quelque bruit dans le monde. Plusieurs traits de ce tableau sont d'une grande beauté , et peuvent donner une idée de cette manière antique, de ce ton de grandeur si naturel aux historiens grecs et romains, et de l'intérêt de style qui anime leurs productions.
Page 347 - Il ne s'occupe jamais à parer fa penfée j ce foin femble au» deflbus de lui ; il ne fonge qu'à la porter toute entière au fond de votre âme. Nul n'a moins employé les figures de la parole , nul n'a plus négligé les ornemens ; mais dans fa marche rapide, il entraîne l'auditeur où il veut; & ce qui le diftingue de tous les orateurs , c'eft que l'efpece de fuffrage qu'il arrache eft toujours pour l'objet dont il s'agit & non pas pour lui. On dirait d'un autre , il parle bien : on devait dire...
Page 60 - Molière est de tous ceux qui ont jamais écrit , celui qui a le mieux observé l'homme sans annoncer qu'il l'observait; et même il a plus l'air de le savoir par cœur, que de l'avoir étudié. Quand on lit ses pièces avec réflexion, ce n'est pas de l'auteur qu'on est étonné , c'est de soimême.
Page 175 - LA FORTUNE Fortune dont la main couronne Les forfaits les plus inouis, Du faux éclat qui t'environne Serons-nous toujours éblouis ? Jusques à quand, trompeuse idole, D'un culte honteux et frivole Honorerons-nous tes autels ? Verra-t-on toujours tes caprices Consacrés par les sacrifices Et par l'hommage des mortels...
Page 344 - Aussi ne voyez-vous jamais chez eux ce mélange de tons que l'on remarque aujourd'hui dans une foule d'auteurs qui ne peuvent en avoir un qui leur soit propre.
Page 176 - Mais, de quelque superbe titre Dont ces héros soient revêtus , Prenons la raison pour arbitre , Et cherchons en eux leurs vertus : Je...
Page 222 - ... des deux hommes de lettres à qui l'on en est redevable. Quant au Mercure, il a été de tout temps le dépôt de toutes les espèces de nouveautés que la capitale peut transmettre aux provinces. Il est susceptible de tous les tons et de tous les objets.
Page 251 - Tacite a fait un traité particulier des mœurs des Germains. On demande aujourd'hui qu'un homme qui compofe l'hiftoire d'une nation , entremêle avec habileté & avec goût le récit des faits avec l'examen des mœurs , qu'il nous mette fans cefTe fous les yeux le rapport des uns avec les autres , difcute fans pefanteur & raconte fans emphafe.

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