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Et là mainte tortue, apportant sa maison,

Allonge en vain le col pour sortir de prison. (VIII, 122 et note 5.)

On s'étonne partout

De voir aller en cette guise

L'animal lent et sa maison. (III, 15; II, 34; III, 282.)

Voyez PORTE-MAISON.

[Le lion] assuré qu'à ce son

Les moins intimidés fuiroient de leur maison, etc. (I, 189.)
Quoi, dit l'abbesse, un homme dans ce lieu!

Un tel scandale en la maison de Dieu! (V, 417 et note 4.)

Les maisons de bouteille. (I, 193 et note 10.)

La maison de la ville. (I, 194.)

Par opposition à la maison des champs.

En ma maison des champs je trouve un goût exquis. (VII, 66; voyez I, 31; IV, 362 et note 5; V, 574; VI, 34; VII, 393; VIII, 148, 166; etc.) Diane y avoit un temple dont elle faisoit une de ses maisons de plaisir. (VIII, 177.)

Se faut-il, à vingt ans, enfermer dans la bière?

Nous aurons tout loisir d'habiter ces maisons. (VI, 78.)
D'elle [de cette dame] descendent ceux de la Prudoterie,
Antique et célèbre maison. (VI, 68.)

Réparer l'honneur de sa maison. (VII, 612 et note 6.)

MAISONS (PETITES-) :

J'aurai beau protester, mon dire et mes raisons

Iront aux Petites-Maisons. (I, 377 et note 6.)
MAÎTRE, MAÎTRESSE, acceptions diverses :
[Le follet] aimoit le maître et la maitresse. (II, 123.)
Notre ennemi, c'est notre maître. (II, 26.)

.... Ce sont, dit-il, leurs lois qui m'ont de ce logis
Rendu maître et seigneur. (II, 187.)

Maîtres de l'univers, dieux puissants. (VII, 526.)

Je chanterai la guerre

Que firent les Titans au mattre du tonnerre. (I, 398; voyez II, 458.) .... Le maître de ces lieux en ordonne autrement. (III, 40.)

Faites-vous apprenti galand:

Vous n'y serez pas si tôt maître. (V, 226 et note 3.)

Je ne sais qui fut son maitre :
Que ce soit qui ce peut être,

Vous êtes tous trois les miens.

J'oubliois maitre François dont je me dis encore le disciple, aussi bien que celui à maitre Vincent, et celui de maitre Clément. Voilà bien des maîtres pour un écolier de mon âge. (IX, 403-404.)

Amour est un étrange maitre. (I, 264.)

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Je serai son maître de lyre,

Dit le blond et docte Apollon. (III, 106.)

Et moi, reprit Hercule à la peau de lion,

Son maître à surmonter les vices. (III, 106 et note 16.)

Louis sera, d'un soin laborieux,

Son maitre en l'art de lancer le tonnerre. (IX, 28.)

Or essayons, sans plus en discourir,

Si je suis maître à forger des oreilles. (IV, 159 et note 7.)
J'ai tort d'ériger un fripon

En mattre de cérémonies. (V, 593.)

Apollon l'encensa,

Car il est maitre en l'art de flatterie. (VI, 96.)

Maitre d'école. (III, 281 et note 37.)

Maint maître d'œuvre y court et tient haut le bâton. (II, 467 et note 51.)

Un maître de l'ouvrage. (VIII, 205 et note 7.)

L'autre étoit passé maître en fait de tromperie. (I, 217.)

Que l'on m'amène un âne, un âne renforcé:

Je le rendrai maître passé. (II, 64; voyez V, 235 et note 2.) Le singe, maître ès arts chez la gent animale. (III, 124 ; voyez III, 131; IV, 223 et note 6; VI, 25.)

Maitre Boccace, auteur de cette histoire. (IV, 221.)

Sa chatte, en un beau matin,

Devient femme; et le matin même,
Maitre sot en fait sa moitié. (I, 185.)

Maitre Baudet, ôtez-vous de l'esprit

Une vanité si folle. (I, 408; voyez II, 474; III, 198, 323; etc.)

C'étoit un maître sire. (IV, 157.)

C'étoit un maître rat. (III, 352.)

Un jour, au coin du feu, nos deux maîtres fripons
Regardoient rôtir des marrons. (II, 444.)

Le lièvre étoit gîté dessous un maître chou. (I, 279.)

J'ai lu qu'un orateur estimé dans la Grèce,

Des beaux-arts autrefois souveraine maitresse, etc. (VI, 14.) Quoi? je vous trouve ici, mes divines maitresses! (VIII, 278.) .... Enfin la gloire étoit moins que vous sa maitresse. (VII, 600.) Pyrame, c'est l'amant, eut Thisbé pour mattresse. (VI, 175.) Ils ne s'aimoient que trop! leurs soins et leur tendresse Approchoient des transports d'amant et de maitresse. (VI, 188.) Baisers, non point de mari à femme, il n'y a rien de plus insipide, mais de maitresse à amant. (VIII, 72; voyez VIII, 99.)

Votre âge le permet, aimez, faites maîtresse. (VII, 45 et note 2; voyez VII, 97, 98.)

Comparez Molière, le Misanthrope, acte II, scène I :

Des amants que je fais me rendez-vous coupable?

MAITRE (PETIT-) :

Un petit-maître entre deux vins. (VII, 570.)

MAJESTÉ; MAJESTÉ, personnifiée; MAJESTÉS :

... Tout cela accompagné de majesté et des grâces de la personne. VIII, 311.)

Je devrois l'avoir apprise [la langue de la piété] en vos compositions, où elle éclate avec tant de majesté et de grâces. (VIII, 307.)

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Cela leur donne une majesté de navires [à ces barques]. (IX, 236 )

La majesté de vos autels

Elle-même en est offensée. (III, 148.)

Les voilà tous deux arrivés

Devant Sa Majesté fourrée. (II, 190; voyez VIII, 333.)
J'en connois beaucoup aujourd'hui...,

Qui changeroient entre eux les simples Excellences,
S'ils osoient, en des Majestés. (III, 130.)

Les Majestés et les Éminences. (IX, 277.)

MAL, employé adverbialement :

Madame est mal, et seule elle veut être. (IV, 303.)
Il eût été mal

Qu'on n'eût pu du jardin sortir tout à cheval. (I, 279.)
Bien qu'au moins mal qu'il pût il ajustât l'histoire,
Le loup fut un sot de le croire. (III, 136.)

Le sénat le prend mal. (VII, 438.)

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Il en prit mal; et force États

Voisins du sultan en pâtirent. (III, 98 et note 22.)
Voilà mon loup par terre,

Mal en point, sanglant et gâté. (III, 295 et note 15.)

Lourd et de peu, mais qui ne soit pourtant

Mal fait de corps. (V, 41.)

Cette jeunesse mal instruite. (II, 382 et note 10.)

MAL CONTENT, MAL GRACIEUX, MAL PLAISANT, MAL VIVANT. Voyez MALCONTENT, MALGRACIEUX, MALPLAISANT, MALVIVANT.

MAL, MAUX :

Nous ne croyons le mal que quand il est venu. (I, 84.)

Quand le mal est certain,

La plainte ni la peur ne changent le destin. (II, 272.)

Le mal d'autrui n'est rien quand nous parlons du nôtre. (VII, 69.) Le mal d'autrui ne me tourmente en rien. (IV, 159 et note 4.)

Le malheureux époux s'informe, s'inquiète,

Et de tout son pouvoir court au-devant d'un mal

Que la peur bien souvent rend aux hommes fatal. (V, 135; voyez V, 93, 94, 95, 98, 426.)

Mais ici-bas put-on jamais tant faire

Que de trouver un bien pur et sans mal? (V, 38.)

Il étoit mari, c'est son mal. (V, 443; voyez V, 534.)

D'un mal il tomba dans un pire. (III, 218; voyez IV, 264.)

Il desire, il espère, il craint, il sent un mal

A qui les plus grands biens n'ont rien qui soit égal. (VI, 236.)
Une montagne en mal d'enfant. (I, 397.)

Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa, etc. (II, 94.)

Et comme on voit aux maux une suite enchaînée,
Le sort, pour m'accabler de cent coups différents,
Causa presque aussitôt la mort de mes parents :

Un mal contagieux les eut privés de vie

Avant que de ce mal je pusse être avertie. (VII, 21; voyez VIII, 151.)

Et mon esprit troublé des horreurs de ma vie

M'a plus causé de maux que l'enfer ni la mort. (VIII, 395.)

MAL (DE FIÈVRE EN CHAUD). Voyez CHAUD MAL.

MALADROIT :

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Si je ne tenois pas votre vase assez droit?

Je suis quelquefois maladroit. (V, 143; voyez VII, 490.)
... De but en blanc leur parler d'une affaire
Dont le discours leur doit déplaire,

Ce seroit être maladroit. (IV, 36.)

MALAISÉ :

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, etc. (II, 141.)
Bien lui sembloit ce soin chose un peu malaisée. (V, 448.)

MALANDRE :

Tiennette n'a ni suros ni malandre. (V, 324 et note 6.)

MALCONTENT, ENTE :

Toutes deux, très malcontentes. (I, 382.) Thérèse est malcontente, et gronde. (V, 595.)

L'hôtesse alla tirer du cabinet

Les regardants, honteux, malcontents d'elle. (V, 85 et note 4.)

Le galand aussitôt

Tire ses grègues, gagne au haut,

Malcontent de son stratagème. (I, 177.)

MÂLE :

Mazet étoit beau mále. (IV, 499-)

MALENCOMBRE :

.... Pour empêcher qu'il n'ait comme lui le même malencombre. (VII, 449 et note 2.)

MALENCONTREUX :

Il alléguoit les jours malencontreux. (IV, 336 et note 4.)

MALEPESTE :

Malepeste! ai-je dit. (VII, 326.)

MALFAISANT :

D'animaux malfaisants c'étoit un très bon plat. (II, 444.)

MALGRACIEUX :

Elle avoit pris en cet homme un époux

Malgracieux, incommode, et jaloux. (VI, 27 et note 2.)

MALGRÉ QUE:

....

Voilà comme la connoissance vient aux jeunes gens, ordinaire ment malgré qu'on en ait. (VII, 465; voyez VII, 483; VIII, 278.)

MALHEUR, MALHEURS; PAR MALHEUR :

Quand le malheur ne seroit bon

Qu'à mettre un sot à la raison, etc. (II, 24.)

Le malheur fut que tout ce beau ménage

Fut découvert d'un logis près de là. (IV, 283; voyez VI, 8.) Ne se point laisser abattre aux malheurs. (I, 48.)

Je me suis des malheurs une image tracée,

Et je les ai déjà vaincus par ma pensée. (VIII, 481.)

Un rossignol tomba dans ses mains par malheur. (II, 449.)
MALHEUREUX, emplois divers :

Tu ressembles aux naturels

Malheureux, grossiers, et stupides. (I, 297.)

Sa femme, ses enfants, ses soldats, les impôts,
Le créancier et la corvée,

Lui font d'un malheureux la peinture achevée. (I, 108.)
Quel malheureux! (VI, 31 et note 7.)

Quel effronté, quel être sans vergogne !

Ôte d'autour de chaque roue

Ce malheureux mortier. (II, 60.)

[Il enrage] de n'avoir pas chez soi pour lui donner
Tant seulement un malheureux dîner. (V, 169.)

MALICE, MALICES :

Le juge, instruit de leur malice, etc. (I, 137.)

....

Il a plus de malice

Qu'un vieux singe. (VII, 307; voyez VII, 432, 561.)
Par l'effet d'une malice extrême,

J'entraîne avecque moi rudement Harpajême. (VII, 427.)
Que ces hommes, voyez, sont fins au prix de nous!
Ils songent dès l'abord toujours à la malice. (VII, 87.)
Les baisers de Doris sont baisers sans malice. (VII, 77.)
Les entretiens oisifs et féconds en malices. (VI, 286.)
Vous êtes exposée aux malices des hommes. (VI, 300.)
MALIGNITÉ :

La malignité des astres. (VIII, 225.)

MALIN, MALIGNE; LE MALIN, l'esprit malin :

Le chaud, la solitude, et quelque dieu malin,

L'invitèrent d'abord à prendre un demi-bain. (VI, 17 et note 4.)

Le diable

Est bien subtil, bien malins sont les gens. (VI, 57.)

Ce jus doué de vertu tant insigne

Porte d'ailleurs qualité très maligne. (V, 38.)

Malignes influences. (VIII, 234.)

L'esprit malin, voyant sa contenance, etc. (VI, 114.)

Je crains, dit-il, les ruses du malin. (IV, 475 et note 2.)

Je tiens que le malin

N'a revenu plus clair et plus certain. (IV, 486; V, 475; IX, 369.)

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