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....

Sur cette table un écrin plein de pierreries. (VIII, 241.) Voilà bien de la pierrerie. (IX, 274.)

Jehan de Paris, qui auoit ung moult riche collier tout couuert d'orfaurerie et

de riche pierrerie, etc. » (Le roman de Jehan de Paris, p. 99.)

PIERREUX :

Chemin pierreux. (IX, 20.)

PIERROT, moineau, le moineau franc :

....

Un moineau du voisinage

S'en vint les visiter, et se fit compagnon

Du pétulant pierrot. (III, 197 et note 5.)

PIÉTON :

Comme un simple piéton.... (IX, 147 et note 1.)

PIEUX, adjectivement et substantivement :

.... A ses pieux desirs accorda ce château. (VII, 562.)

On n'a qu'à faire entrer, par un pieux usage,

Les membres du seigneur et leur chef en partage. (VI, 279.) .... Là le couple pieux aussitôt se sépare. (VI, 304.)

....

Le pieux y règne [dans ces ouvrages]. (IX, 139.)

PILE :

De cailloux une pile. (IX, 5.)

PILIER :

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Tu le croirois un pilier de cuisine. (VII, 47.) PILLER, terme de vénerie :

Et puis quand le chasseur croit que son chien la pille [la perdrix].... (II, 446 et note 45.)

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Étant de nature

A piller ses pareils. (III, 43.)

On nous voit tous, pour l'ordinaire,

Piller le survenant, nous jeter sur sa peau. (III, 84 et note 19.)

PILULE :

Quelle pilule! (VII, 429.)

PIMPANT, ANTE :

Leste, pimpante, et d'un page suivie. (IV, 86 et note 2.)

PINCE :

Deux pailles prend d'inégale grandeur;

Du doigt les serre: il avoit bonne pince. (IV, 128 et note 6.)
PINCEMAILLE :

Un pincemaille avoit tant amassé

Qu'il ne savoit où loger sa finance. (III, 22 et note 2.)

Il y auoit ici une femme de Corinthe, non avare, ne pincemaille. » (Antoine Muret, Comédies de Térence, p. 166 v°, 1583.)

Nos composez sont beaucoup plus signifians et ont plus d'emphase que ceux des Grecs; car nous disons: pincemaille, serredenier. » (H. Estienne, Précellence, etc., p. 107, édition Feugère.)

PIOT :

Dans notre chambre allons humer ce piot-ci. (VII, 313 et note 1.

PIQUER; SE PIQUER; SE PIQUER DE, POUR, emplois divers :
[Constance] coupe ses habits,

Corps piqué d'or, garnitures de prix, etc. (V, 198.)
Mon fils, à qui l'on vient de plier la toilette,
Pique après le voleur une vieille mazette. (VII, 344.)

Le test et le cerveau piqués violemment. (VI, 320.)
Vous êtes délicat et facile à piquer. (VII, 19.)

Non, non, reprit Psyché, quelque peu piquée. (VIII, 86.)

Eh! mon Dieu! laissons les habits,

Dit la belle toute piquée. (V, 220.)

lo courut par toute la terre: on dit qu'elle étoit piquée d'une mouche. (VIII, 161.)

Ésope, piqué de ce mépris, etc. (I, 51.)

Vénus demeura piquée de ce propos-là. (VIII, 201.)

Les plaisirs défendus n'auront rien qui vous pique. (V, 121.)

Car si le soleil se pique,

Il le leur fera sentir. (III, 351 et note 15.)

Astophe se piqua de cette repartie. (IV, 57.)
Moi de sourire et lui de s'en piquer. (VII, 36.)
Ésope se piqua d'honneur. (I, 34.)

Si pourtant notre homme se pique

D'un sentiment d'honneur, etc. (IX, 179.) Cérès... ne se piquoit pas de beauté. (VIII, 175.) De quelque adresse qu'il se pique.... (VIII, 350.)

Votre sexe et le nôtre

De l'un des deux se pique également :
Nous nous piquons d'être esclaves des dames;
Vous vous piquez d'être marbres pour nous. (IX, 264.)

Ce n'est pas que je me pique

De tous vos festins de roí. (I, 87 et note 5.)

.... Ce peuple qui se pique

D'être le plus subtil des peuples d'aujourd'hui. (I, 195; voyez I, 235, 363; II, 3; VIII, 324; et passim.)

Il n'est point de méthode en amour si puissante
Qui ne fût inutile à qui s'en piqueroit. (VII, 52.)

Tant la trouva gracieuse et gentille,
D'esprit si doux et d'air tant attrayant,
Qu'il s'en piqua. (IV, 205 et note 1.)

Le pape enfin, s'il se fut piqué d'elle,

N'auroit été trop bon pour la donzelle. (V, 187.)

Il se piqua pour certaine femelle. (V, 561 et note 3; voyez VI, 52.)

PIQUANT, substantivement :

Il faut du piquant et de l'agréable si l'on veut toucher. (IV, 147.)

PIQUET :

Elle prend l'autre lot, y plante le piquet. (I, 226; voyez V, 329 et note g.)

PIRE; LE PIRE :

Quant à vous, j'ose vous prédire

Qu'il vous arrivera quelque chose de pire. (III, 51.)
Achète-moi demain ce qui est de pire. (I, 38.)
Thérèse, pire qu'un démon, etc. (V, 594.)
Notre condition jamais ne nous contente :

La pire est toujours la présente. (II, 37.)
Et, ce qui fut le pire,

On résolut sa mort. (III, 4; voyez III, 49.)

PIRE CHÈRE (FAIRE). Voyez CHÈRE.

PIS; LE PIS, LE PIS DE; DE PIS EN PIS; PIS ALLER:

Vous et les miens avez mérité pis. (IV, 350.)

Caliste faisoit pis. (VIII, 361.)

Damon, de peur de pis, établit des Argus

A l'entour de sa femme. (V, 134.)

Ce ne fut pas le pis. (I, 101.)

....

Et le pis du destin Fut qu'un certain vautour, à la serre cruelle, Vit notre malheureux. (II, 364.)

.... Et ce fut là le pis de l'aventure. (IV, 249.)

Les gens n'ont point de honte

De faire aller le mal toujours de pis en pis. (I, 227.)
Au pis aller, l'argent le fera taire. (V, 42.)

« Nous recommencerons,

Au pis aller, tant et tant qu'il suffise » :

Le vis aller sembla le mieux à Lise. (V, 297.)

PISTE :

L'odeur des animaux, la piste de leurs pas. (VI, 303.)

PISTOLE :

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Celui-ci ne songeoit que ducats et pistoles. (III, 201 et note 3; voyez II, 246; et passim.)

PITANCE, au propre et au figuré :

Certain chien qui portoit la pitance au logis. (II, 244.)

La pitance du dieu n'en étoit pas moins forte. (I, 296.)

Elle eut son droit, double et triple pitance. (IV, 504 et note 2.)

PITAUD :

Sottise et peur contiendront ce pitaud. (V, 42 et note 5; voyez V, 46, 591, 593, 595.)

PITEUX :

Piteux équipage. (I, 279.)

Un loup vit, en passant, ce spectacle piteux. (II, 349 et note 15.) Comparez les Cent Nouvelles nouvelles, p. 9, 12; l'Heptaméron, p. 107, 451, 452, 462; Marot, tome II, p. 105, 239.

PITIÉ :

Mais un fripon d'enfant (cet âge est sans pitie)
Prit sa fronde, etc. (II, 364.)

.... Et cela fait, le malheureux pied-plat
Prend le plus gros [des aulx], en pitié le regarde,
Mange, et rechigne. (IV, 134 et note a.)
Constance crut qu'elle auroit la moitié
D'un certain lit que d'un œil de pitié
Elle voyoit. (V, 196 et note 3.)

.... Ce fut pitié là-dessus de l'entendre. (I, 364.)
C'est pitié de la voir en colère.. (IX, 18.)
N'est-ce pas grand pitié... de, etc.? (IX, 22.)
PITOYABLE :

Il aura pitié de moi sans doute.

point pitoyable. (VII, 447.)

Morgué! Je vous dis qu'il n'est

Une troisième enferme à double tour

Les sœurs qui sont jeunes et pitoyables. (V, 531 et note 3.)

Il s'en trouvera quelqu'un (quelque loup] d'assez pitoyable pour me dévorer. (VIII, 219 et note 1.)

. Regarder le fleuve d'une manière trop pitoyable. (VIII, 131 et note 2.)

Je ne croyois pas que cette relation dût avoir une fin si tragique et si pitoyable. (IX, 352.)

Mlle Barigny dit les choses du monde les plus pitoyables. (IX, 234; voyez VIII, (71.)

PIVOT:

La sotte vanité jointe avecque l'envie,

Deux pivots sur qui roule aujourd'hui notre vie. (I, 363.)

PLACARD:

[Mercure] se chargea de crier Psyché par tous les carrefours de l'univers, et d'y faire planter des poteaux où ce placard seroit affiché. (VIII, 166; voyez VIII, 167.)

PLACE, sens divers :

Que si d'autres voleurs, un passant, un ami,

L'enlevoient [le pendu], le soldat nonchalant, endormi,

Rempliroit aussitôt sa place. (VI, 75.)

Son fauconnier, qui pour lors le suivoit,

Eût demeuré volontiers en sa place. (IV, 89; voyez VI, 124.)

Se remettre en sa place. (VIII, 145.)

Mettons notre mort en la place. (VI, 82.)

Si son ennemie l'eût vue avec cet habit, elle lui en auroit donné un de déesse en la place. (VIII, 173.)

Un mâtin les devance [les deux lices] et se jette en leur place. (VI, 258.) Tu ne te plaindrois pas si j'étois en sa place. (VII, 89.)

La médiocrité revient, on lui fait place. (II, 125.)

La place fut incontinent rendue. (V, 55.)

La voilà tantôt qui menace

Gouverneurs de petite place. (V, 140 et note 2.)

PLACER, PLACÉ :

Son peu d'esprit, son humeur sombre,
Rendoient ces talents mal placés. (VI, 207.)

PLACET:

Nous fatiguons le Ciel à force de placets. (II, 37.)

...

J'en veux faire un placet à notre protecteur. (IX, 52.) PLAFONDS :

Un pilier manque et le plafonds,

Ne trouvant plus rien qui l'étaie,

Tombe sur le festin, brise plats et flacons. (I, 101 et note 10; VIII, 58 et note 1.)

PLAGE, PLAGES :

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Elle [la lionne] y conçut un fan, unique et tendre gage
Des brûlantes ardeurs du roi de cette plage. (VI, 301.)
Tel on voit qu'un lion, roi de l'ardente plage, etc. (IX, 466.)
Les pères, chargés d'ans, laissant leurs tendres gages,
Fuyoient leur propre mort en ces funestes plages. (VI, 283.)
PLAGIAIRE :

Il est assez de geais à deux pieds comme lui,
Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui,
Et que l'on nomme plagiaires. (I, 300.)

PLAIDER quelqu'un :

Il m'a plaidé autrefois. (IX, 287.)

M'a fait un procès.

PLAIE :

[Le lièvre] s'enfuit par un trou,

Non pas trou, mais trouée, horrible et large plaie. (I, 179.)
PLAINDRE, sens divers; SE PLAINDRE :

N'auriez-vous pas, sans moi,

Mangé ces animaux que plaint tout le village? (III, 191.)

Cette Troye à son tour plaignant notre misère, etc. (VII, 609.) Tous les jours nous avons de nouveaux morts à plaindre. (VII, 623.) Je ne plains pas son voyage. (VIII, 381.)

....

Ce

Sans regretter ni plaindre aucunement
que le sexe aime plus que sa vie. (V, 199.)

le plaings le temps de ma ieunesse,
Auquel i'ay plus qu'aultre gallé.

(Villon, p. 27.)

On ne doit plaindre un métal qui fait tout. (V, 154 et note 6.)

.... Et n'y plaignant l'étoffe et la façon. (IV, 161 et note 4; voyez V,

251, 394; VI, 99.)

Fit-il pas mieux que de se plaindre? (I, 234.)

Le paon se plaignoit à Junon. (I, 181.)

L'avare se plaint tout. (VIII, 493.)

Ayant été d'humeur à ne se plaindre rien,

Ses dents avoient duré plus longtemps que son bien. (VII, 35.)

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