Cette clarté : c'étoit le plus souvent Une lanterne. (IV, 226.) Une lanterne sourde. · C'était aussi la coutume de la cour d'Espagne. « Voici, dit la comtesse d'Aulnoy, comme il est marqué dans l'étiquette que le roi doit être lorsqu'il vient, la nuit, de sa chambre dans celle de la reine : il a ses souliers mis en pantoufles, car on ne fait point ici de mules, son manteau noir sur ses épaules, au lieu d'une robe de chambre dont personne ne se sert à Madrid; son broquel passé dans son bras (c'est une espèce de bouclier dont je vous ai déjà parlé dans quelqu'une de mes lettres), la bouteille passée dans l'autre avec un cordon. Cette bouteille, au moins, n'est pas pour boire, elle sert à un usage tout opposé que vous devinerez. Avec tout cela, le roi a encore sa grande épée dans l'une de ses mains et la lanterne sourde dans l'autre........ » (La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVII° siècle, Paris, 1874, in-8°, p. 525.)` LAPER : .... Et le drôle eut lapé le tout en un moment. (I, 113.) LAPIDAIRE : Un jour un coq détourna Une perle qu'il donna Au beau premier lapidaire. (I, 118; voyez I, 183.) LAQUAIS : Le rire... sera, dans la scène, le plaisir des laquais et du menu peuple. (VIII, 112.) Ayant pour tout laquais leur ombre seulement. (II, 310 et note 8.) LARCIN, LARGINS : Il a fait un larcin de rôt ou de fromage. (I, 256.) Complices des larcins de ce couple amoureux! (VI, 243.) LARD; MANGER LE LARD, au figuré : [La galande] mangea, rongea: Dieu sait la vie, Et le lard qui périt en cette occasion! (I, 251.) Vous n'auriez dit qu'il eut mangé le lard. (IV, 461 et note 3.) LARES : [Un rat] des lares paternels un jour se trouva soû. (II, 252.) Un citoyen du Mans, chapon de son métier, Étoit sommé de comparaître Par-devant les lares du maître. (II, 320 et note 5.) LARGE : Large bec. (I, 63.) Larges flancs, large croupe. (VIII, 480.) Les timides troupeaux des daims aux larges fronts. (VI, 254 et note 4 Large d'épaule, on auroit vu le sire Attendre nu les nonnains en ce lieu. (V, 535.) LARGE (LE); AU LARGE : Non pas, dit le vieillard, qui prit d'abord le large. (II, 26.) Dans l'abord il se met au large. (I, 156.) Il étoit au large dans sa bière. (V, 397.) LARGEMENT : On ne sauroit manquer de louer largement Les dieux et leurs pareils. (I, 101.) LARGESSE : Pour profiter de sa largesse, Ils demandèrent la sagesse. (II, 126; voyez. VIII, 398.) LARGEUR : Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. (II, 99.) LARME, LARMES : [La chambrière] fait la honteuse, et jette une ou deux larmes. (IV, 307.) Les larmes qu'il versoit faisoient courber les fleurs. (VI, 296.) Vous ne m'avez laissé que l'usage des larmes. (VIII, 367.) Un pâtre, à ses brebis trouvant quelque mécompte, LAS : Il [le pigeon] y vole, il est pris : ce blé couvroit d'un las LAS, exclamation, hélas : Las! quel profit? (V, 523.) Las! ce n'est plus le siècle de nos pères. (VI, 129.) LAS, LASSE; LAS DE : La raison me disoit que mes mains étoient lasses. (VI, 315.) Nos amants à la fin regrettèrent la cour. (IV, 415.) Les mers étoient lasses De le porter. (II, 166.) LASSER; SE LASSER DE: .... C'est une viande qui me lasse. (III, 234.) Qui, comme on sait, lasse plus qu'il n'ennuie. (IV, 209.) Il y avoit longtemps que le philosophe se lassoit d'elle. (I, 35.) Les grenouilles se lassant De l'état démocratique, etc. (I, 214.) De travailler pour lui les membres se lassant.... (II, 206.) A Clothon, quand ses mains se lassoient de filer. (VI, 320.) Les dieux ne se lassoient point de lui envoyer [à Socrate] la même inspiration. (I, 11.) LATIN, substantivement : L'on fait souvent ce qu'un bon médecin Ne sauroit faire avec tout son latin. (IV, 244.) Il n'est point de lutin Qui n'y perdit tout son latin. (V, 556 et note 4.) Cicéron même y perdroit son latin. (VI, 49; voyez VI, 129; IX, 444, 463.) LAURIER, LAURIERS, au propre et au figuré : Que le vainqueur.... soit de laurier couronné...! [Je] veux qu'à l'avenir on ceigne de lauriers Le front de mes sujets et celui des guerriers. (VII, 242.) .... Et s'il rendra la France en lauriers moins fertile. (IX, 54.) Valenciennes étoit l'écueil de nos guerriers ; Elle avoit arrêté le cours de nos lauriers. (VIII, 503.) J'aspire à de nouveaux lauriers. (VII, 623; voyez VII, 610.) LAVER; SE LAVER : L'onde tiède, on lava les pieds des voyageurs. (VI, 153; voyez I, 39.) Ils lavent leurs enfants aux ruisseaux les plus froids. (VI, 325.) Où lave-t-on ceux que l'on lave ici? (IX, ̃92.) Ces murs en durée égaux aux bâtiments Dont Memphis voit le Nil laver les fondements. (V, 256.) [Les villes] que lave le Danube. (III, 145.) Mes pleurs ont lavé cette offense. (VII, 547.) .... Čes pleurs bienheureux où ton cœur s'est lavé. (VI, 285.) LE, LA, LES, article (voyez l'Introduction grammaticale) : Le, la, les, pronom (voyez l'Introduction grammaticale) : Je la suis. (VI, 295 et note 1.) La reine! vraiment oui : je la suis en effet. (III, 15.) Il fut comme accablé de ce cruel outrage, Mais bientôt il le prit en homme de courage. (IV, 39.) Au sens neutre il prit la chose, il prit cela. Je suis un sot de l'avoir si mal pris. (IV, 106.) .... Telle est l'intention de son auteur, qui l'a présenté à notre raison comme une matière de s'exercer, et qui l'a livré aux disputes des philosophes. (VIII, 339.) Qui fut bien étonné? qu'on le juge. (V, 353.) Vous entendez, Montreuil : le comprenez-vous bien? (VII, 581.) Il vivra LÉANS : Et n'étoit bruit qu'il se trouvât léans Fille qui n'eût de quoi rendre le change. (IV, 489 et note 2.) A dire vrai, recevoit bien les gens. (V, 3o; voyez V, 399, 401, 405, 411; IX, 104.) LÉCHER : Certain ours montagnard, ours à demi léché. (II, 257 et note 2.) .... Amour le lèche, et tant qu'il le polit. (V, 185 et note 5.) Qu'un ours qui vient de naître, et non encor léché. (IX, 177.) LEÇON, LEÇONS, acceptions diverses Le jeune Amour, bien qu'il ait la façon D'un dieu qui n'est encor qu'à sa leçon.... (V, 181 et note 2.) Qu'ayant de la barbe au menton. (V, 209.) L'un, c'étoit le marchand, savoit l'arithmétique : Ceci me sert de preuve et de leçon. (VI, 29 et note 5.) Je veux que mes fils vous fassent la leçon. (VII, 101.) Me voudroit-il donner une telle leçon ? (V, 275.) Et des psaumes, et des leçons. (II, 157 et note 7.) .... Donnez-lui ce billet, dont voici la lecture. (VII, 330.) Les Levantins, en leur légende, Disent qu'un certain rat, etc. (II, 107 et note 5.) Et bien souvent faisoit venir en jeu Saint qui ne fut jamais dans la Légende. (IV, 334 et note 1; voyez IV, 379, 459; IX, 22.) La Légende dorée. .... Tout incontinent que j'aurai Trouvé de mes pareils une telle légende Qu'il s'en puisse former une armée. (V, 137 et note 3.) LÉGER, Légère, emplois divers; LÉGER DE : Les planches qu'on suspend sur un léger appui.... (I, 256.) Sitôt? Êtes-vous sage?» Repartit l'animal léger. (II, 32.) Le lièvre, comparé à la tortue. Légère et court vêtue, elle alloit à grands pas. (II, 150; voyez VI, 264.) Il [le Temps] fuit d'un pas léger. (VI, 241.) Le dieu dont l'aile est légère [Mercure]. (II, 314; IX, 193 et note 2.) Une beauté naïve, une taille légère. (VI, 17.) Toutes saisons n'ont pas ces richesses légères. (VII, 511.) Soyez leur attentif [aux vieux écrivains], même aux choses légères : Légères amorces. (IV, 350 et note 2.) Et pour un fait assez léger peut-être Cette faute entre époux nous semblera légère. (VI, 294.) Coup léger. (VI, 262.) Je suis chose légère, et vole à tout sujet. (IX, 186 et note 2.) La folle inquiétude en ses plaisirs légère, Des lieux où l'on la porte hôtesse passagère. (VIII, 370.) Puisse ne l'être pas toujours? (VII, 522.) On la nomme Philis; elle est un peu légère. (VIII, 360.) Les amants sont toujours de légère croyance. (VI, 193 et note 4.) Léger d'argent, et chargé de rancune. (V, 369.) LÉGER (DE), adverbialement : J'ai cru vos yeux trop de léger. (VIII, 366 et note 1.) LÉGÈRE (À LA): Ses repas ne sont pas repas à la légère. (I, 423.) Tu n'aurois pas à la légère Descendu dans ce puits. (I, 219.) LÉGÈREMENT : La prieure a sur son nez des lunettes Pour ne juger du cas légèrement. (V, 528.) La gaieté de ces contes... passe légèrement. (IV, 14.) LÉGION, LÉGIONS : Le nom de Louis ne tient-il pas lieu à nos alliés de légions et de flottes? (VIII, 311; voyez VIII, 345.) Il vit auprès d'un tronc des légions nombreuses De fourmis. (VI, 296; voyez VIII, 205.) Des légions de menteurs. (II, 353.) |