J.-J. Rousseau et ses oeuvres: biographie et fragments

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Popular passages

Page 162 - Conscience! conscience! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions...
Page 102 - Achate, pressant le pas dans la crainte que quelqu'un ne vînt s'emparer de moi avant que j'eusse pu m'esquiver; mais quand une fois j'avais pu doubler un certain coin, avec quel battement de cœur, avec quel pétillement de joie je commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant : « Me voilà maître de moi pour le reste de ce jour...
Page 120 - Oserai-je exposer ici la plus grande, la plus importante , la plus utile règle de toute l'éducation ? ce n'est pas de gagner du temps , c'est d'en perdre. Lecteurs vulgaires , pardonnez-moi mes paradoxes : il en faut faire quand on réfléchit, et, quoi que vous puissiez dire, j'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.
Page 18 - Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs 1 Avertissement
Page 128 - Emile n'apprendra jamais rien par cœur, pas même des fables, pas même celles de la Fontaine, toutes naïves, toutes charmantes qu'elles sont; car les mots des fables ne sont pas plus les fables que les mots de l'histoire ne sont l'histoire.
Page 136 - Puisqu'il nous faut absolument des livres, il en existe un qui fournit, à mon gré , le plus heureux traité d'éducation naturelle. Ce livre sera le premier que lira mon Emile; seul il composera durant long-temps toute sa bibliothèque , et il y tiendra toujours une place distingue'e.
Page 107 - Toute puissance vient de Dieu, je l'avoue ; mais toute maladie en vient aussi : est-ce à dire qu'il soit défendu d'appeler le médecin? Qu'un brigand me surprenne au coin d'un bois, non seulement il faut par force donner la bourse ; mais, quand je pourrais la soustraire, suis-je en conscience obligé de la donner?
Page 102 - L'or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon cœur; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m'environnaient , l'étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds , tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d'observation et d'admiration...
Page 151 - On part à son moment, on s'arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d'exercice qu'on veut. On observe tout le pays; on se détourne à droite, à gauche: on examine tout ce qui nous flatte , on s'arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière je la côtoie; un bois touffu, je vais sous son ombre; une grotte, je la visite; une carrière, j'examine les minéraux. Partout où je me plais j'y reste. A l'instant que je m'ennuie, je m'en vais.
Page 101 - Quels temps croiriez-vous , monsieur, que je me rappelle le plus souvent et le plus volontiers dans mes rêves ? Ce ne sont point les plaisirs de ma jeunesse ; ils furent trop rares, trop mêlés d'amertume , et sont déjà trop loin de moi. Ce sont ceux de ma retraite , ce sont mes promenades solitaires...

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