La censure sous le premier empire: avec documents inédits

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Charavay frères, 1882 - Censorship - 400 pages
 

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Popular passages

Page 232 - Ce Dieu , depuis longtemps votre unique refuge , Que deviendra l'effet de ses prédictions? Qu'il vous donne ce roi promis aux nations , Cet enfant de David , votre espoir, votre attente...
Page 23 - C'est avec un sentiment de douleur que j'apprends qu'un membre de l'Institut, célèbre par ses connaissances, mais tombé aujourd'hui en enfance, n'a pas la sagesse de se taire et cherche à faire parler de lui, tantôt par des annonces indignes de son ancienne réputation et du corps auquel il appartient, tantôt en professant hautement l'Athéisme, principe destructeur de toute organisation sociale, qui ôte à l'homme toutes ses consolations et toutes ses espérances.
Page 324 - Je le dis aujourd'hui, sans crainte d'être méconnu : j'ai voulu la liberté sous diverses formes. J'ai vu qu'elle était possible sous la monarchie. J'ai vu le Roi se rallier à la Nation ; je n'irai pas, misérable transfuge, me traîner d'un pouvoir à l'autre, couvrir l'infamie par le sophisme et balbutier des mots profanés pour racheter une vie honteuse.
Page 44 - C'est à l'idéologie , à cette ténébreuse métaphysique, qui, en recherchant avec subtilité les causes premières , veut sur ses bases fonder la législation des peuples, au lieu d'approprier les lois à la connaissance du cœur humain et aux leçons de l'histoire, qu'il faut attribuer tous les malheurs qu'a éprouvés notre belle France.
Page 10 - Quiconque sera convaincu d'avoir composé ou imprimé des ouvrages ou écrits qui provoquent la dissolution de la représentation nationale, le rétablissement de la royauté ou tout autre pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple, sera traduit au tribunal extraordinaire et puni de mort.
Page 140 - Christianisme ; c'est un nouveau témoignage de la faveur que vous accordez à l'auguste cause qui triomphe à l'abri de votre puissance. On ne peut s'empêcher de reconnaître dans vos destinées la main de cette Providence qui vous avait marqué de loin pour l'accomplissement de ses desseins prodigieux. Les peuples vous regardent ; la France agrandie par vos victoires a placé en vous son espérance, depuis que vous appuyez sur la Religion les bases de l'Etat et de vos prospérités. Continuez...
Page 101 - Les prospérités de Bonaparte, loin de me soumettre, m'avaient révolté; j'avais pris une énergie nouvelle dans mes sentiments et dans les tempêtes. Je ne portais pas en vain un visage brûlé par le soleil, et je ne m'étais pas livré au courroux du ciel pour trembler avec un front noirci devant la colère d un homme. Si Napoléon en avait fini avec les rois, il n'en avait pas fini avec moi.
Page 55 - Tout citoyen a le droit d'imprimer et de publier ses pensées, en les signant, sans aucune censure préalable, sauf la responsabilité légale, après la publication, par jugement par jurés, quand même il n'y aurait lieu qu'à l'application d'une peine correctionnelle.
Page 21 - Toutes les fois qu'il parviendra une nouvelle désagréable au gouvernement, elle ne doit point être publiée jusqu'à ce qu'on soit tellement sûr de la vérité qu'on ne doive plus la dire, parce qu'elle est connue de tout le monde.
Page 232 - Du zèle de ma loi que sert de vous parer? Par de stériles vœux pensez-vous m'honorer? Quel fruit me revient-il de tous vos sacrifices? Ai-je besoin du sang des boucs et des génisses? Le sang de vos rois crie, et n'est point écouté. Rompez , rompez tout pacte avec l'impiété : Du milieu de mon peuple exterminez les crimes; Et vous viendrez alors m'immoler vos victimes.

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