pas être indifférente à qui veut écrire) reçoit donc peu de secours de l'histoire et de la science; nous avons pu seulement constater que dans le domaine du plaisant comme dans le domaine général de l'intelligence, il y a trois sortes de choses: l'objet, la vue de l'objet ou l'idée, et le signe de l'idée ou le mot; l'idée est ce que nous avons de plus proche de l'objet, et le mot ce que nous avons de plus proche de l'idée; le mot est ce sans quoi aucune idée distincte et fixe n'est possible, et ce sur quoi seul nous ayons quelque prise; mais dans le même temps que nous nous sentons liés et soumis à ces signes matériels, nous tendons par un effort continuel de notre perfectibilité, à égaler de mieux en mieux ou plutôt de moins en moins mal notre parole à notre idée et notre idée à son objet. FIN DE L'APPENDICE ERRATA Page 94, note, tout cette première, lire toute cette première. Page 104, ligne 15, qu'on appelle, lire qu'on n'appelle. Page 106, ligne 4, sa malice, lire la malice. Page 133, avant-dernière ligne, peu insuffisante, lire fort insuffisante. Page 158, ligne 3, pour celui que, lire pour le cœur que. Page 179, ligne 10, après Enfin, quoique pareille aventure ne nous soit jamais arrivée, ajouter ni à nous ni à personne (1), avec la note suivante qui devrait se trouver au bas de la page: (1) Pourtant un jour Michelet a pu, tout comme Sosie et avec la même stupeur, laisser échapper cette exclamation douloureuse : « Il me prend mon moi!» C'est qu'il lisait l'ouvrage qui a le premier et avec le plus d'éclat fait connaître en France la psychologie appelée si heureusement la psychologie sans âme ; on sait que c'est cette doctrine qui, réduisant notre être à une pure succession de phénomènes et d'états de conscience, supprime en réalité la personnalité humaine. Page 383, ligne 15, pour effleurer, lire pour pouvoir même effleurer. DEDICACE TABLE INTRODUCTION 1 Quelques mots sur l'esthétique du beau et sur l'idéal avant d'arriver à la comparaison de cette esthétique avec celle du plaisant. Deux grandes différences entre ces deux esthétiques: 1° le plaisant n'a pas d'idéal; démonstration de cette proposition fondamentale: 2 le plaisant est senti et jugé par tout le monde avec une compétence et avec une uniformité qui contrastent avec ce qu'on voit dans les effets du beau. Quelques déductions et quelques corollaires de ces deux diférences. 1° la connaissance didactique et analytique du plaisant peut être poussée plus avant que celle du beau; 2° tandis que le beau a une limite (l'idéal), le plaisant a seulement un diapason; ce qu'il faut entendre par ce diapason spécial; 3° le principe de contradiction est toujours en jeu dans le plaisant; 4° le plaisant peut être soumis a des classifications, ce à quoi le beau résiste; 5° convenance et nécessité de deux méthodes différentes pour étudier le plaisant et le beau. Coup d'œil sur les travaux antérieurs. Explications toutes particulières sur la méthode à employer; la physiologie et ses procédés sont inapplicables ou stériles. Quel est le degré de précision et à la fois de géné. ralité propre aux résultats possibles de l'esthétique du plaisant. Ce que, dans les choses qui sont du ressort du goût, peut faire l'analyse et ce qu'elle ne peut pas faire. - Confiance de l'auteur dans l'attention des lecteurs sérieux. 11 DE L'ESPRIT, DU COMIQUE, DU RIRE PRÉAMBULE, EXPOSITION ET PLAN. 51 I. phique. PREMIÈRE PARTIE DE L'ESPRIT Difficulté de la définition. Un passage du Dictionnaire philosoNécessité d'étudier la chose elle-même. II. Examen de trois exemples. - 55 Deux autres proposés en problème. Ce qu'il semble qu'on est en droit de 57 III. Cette conclusion pourrait susciter des doutes et des objections si l'on ne se hâtait de préciser le sens délicat du mot esprit 64 IV. Elimination de divers sens du mot esprit manifestement étrangers à notre matière. - Esprit entendu au sens d'une certaine partie de l'intelligence. Nouvelle citation du Dictionnaire philosophique. Esprit faculté ou produit. C'est dans l'acception de produit que l'emploie notre étude. . 66 V. Distinction de la finesse, de l'adresse, et de la ruse laquelle est essentielle à l'esprit. Bossuet n'a pas d'esprit. - L'adresse est d'un usage continuel dans l'art d'écrire et dans le travail intérieur de la pensée. Nouvel essai de démarcation entre les deux sortes d'esprit (faculté et produit) et nouvelle définition de l'un et de l'autre.. VI. culté). 71 Quelques derniers mots, pour n'y plus revenir, sur l'esprit (fa VII. L'esprit n'existe pas seulement dans les traits isolés 81 84 VIII. Trois conditions sont nécessaires à l'idée plaisante pour être de l'esprit, savoir l'intention, la justesse, l'agrément. 1° L'intention. 86 IX. - 2o La justesse. Le vrai bon sens est plus rare et vaut mieux que l'esprit avec tout son éclat. XI. Des conditions de l'esprit il faut passer à ce qui fait la matière de l'esprit, c'est-à-dire les mots, le tour, la pensée. 1. Les mots. - Jeux de mots. Les uns jouent principalement sur le son, les autres sur le sens ; ces derniers peuvent eux-mêmes se diviser en deux classes. Insistance particulière sur les métaphores prolongées au delà de l'usage commun. 94 XII. 2o Le tour. 101 XIII. 3o La pensée. Limites indécises de l'es103 Des abus de l'esprit et de ses dangers. avoir à étudier l'esprit et à se rendre un compte attentif de ses amusantes séductions DEUXIÈME PARTIE DU COMIQUE CHAPITRE PREMIER INVESTIGATIONS PRÉPARATOIRES, ET ASPECT GÉNÉRAL QUE PRÉSENTE LE COMIQUE I. Préambule. Indication des développements qui feront l'objet du - 117 chapitre tout entier et de l'ordre dans lequel ils se succèderont II. Ce que semble être le comique. Première tentative de comparaison entre l'esprit et le comique, puis entre l'imagination spirituelle et l'imagination comique. III. IV. 120 De l'esprit à la scène, assez facile à distinguer du comique 125 Ailleurs qu'au théâtre, l'esprit est beaucoup plus difficile à distinguer d'avec le comique. Exemples d'esprit et exemples de comique. Conclusion qui semble pouvoir être tirée 128 Exemples de cas plaisants d'avec la bouffonnerie. - L'élément moral est le caractère essentiel du -- 135 Impression du spec VII Continuation de l'esquisse du comique. tateur et aveuglement du personnage. Rôle de l'opinion publique. Pourquoi le rire est si cruel à celui qui en est l'objet VIII. Distinction de la période d'entraînement et de la période de réaction, à laquelle correspond à peu près la division fondamentale du comique naif et du comique d'imposture. Exemples de comique naïf, uns de ses cas choisis parmi ceux qui sont les plus fréquents. X. Examen plus approfondi de la distinction du comique naïf et du comique d'imposture. 1 Bonne foi, mauvaise foi. - 2o Succession des 3 Peine ou plaisir qu'éprouve le personnage comique. - Dissimulation et simulation . . XI. — Application de la distinction des deux comiques à des exemples tirés de Molière. Un autre et dernier exemple. déjà citée des Femmes savantes. sentent les divers personnages: complexité plus grande encore de ce qu'éprouve le spectateur. |