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rendra aussi plaisants que possible, en copiant ceux de l'animal dont elle porte le nom. Les autres, placées devant elle, imiteront avec vivacité les gestes qu'elles lui verront faire. Ce jeu a quelques rapports avec celui que nous allons décrire, mais il est plus simple encore.

L'EXERCICE A LA PRUSSIENNE.

Toutes les jeunes filles se mettent à genoux sur une seule ligne, à l'exception de celle qui repré

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sente le capitaine, et qui doit être bien au fait du jeu. La première en tète de la ligne fait les fonctions de caporal, et elle doit être prompte à exécuter les ordres du capitaine. Celui-ci commande l'exercice à sa manière; par exemple, il ordonne de se moucher, de tousser, de se tirer les che

veux, de se pincer le nez; et il faut que ces ordres soient immédiatement exécutés, le caporal étant la première à obéir au commandement avec une rigueur militaire.

Enfin, le capitaine crie: « En joue! » Chaque soldat tend les bras en avant. Quand il dit : « Feu!» le caporal pousse sa proche voisine, qui tombe sur la suivante, et ainsi jusqu'au bout de la ligne. Ce jeu peut être très-amusant, mais il faut avoir la précaution de ne le jouer que sur des tapis ou sur le gazon, et de placer à l'extrémité opposée au caporal un coussin pour amortir la chute de la dernière jeune fille, la seule qui soit exposée à se faire mal. Ce jeu paraît convenir plutôt à des garçons qu'à des jeunes filles; mais les jeunes Anglaises se le permettent, et nous n'avons pas cru devoir l'exclure.

L'ASSIETTE TOURNANTE.

Ce jeu, qui demande une certaine adresse, a quelques rapports éloignés avec le Petit bonhomme vit encore. Au lieu d'une baguette allumée, les jeune filles ont une assiette qu'elles font tourner par terre sur le tranchant. Chacune est désignée · par un numéro. Si le n° 1 commence, elle doit appeler un autre numéro à son choix, et celle qu'elle désigne ainsi doit arriver assez promptement pour donner une impulsion à l'assiette pendant

qu'elle tourne encore, et se faire remplacer de la même manière. Si le numéro appelé ne se présente pas assez vite, et que l'assiette ait eu le temps de retomber, il faut donner un gage.

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DEUXIÈME PARTIE.

JEUX AVEC JOUETS.

LES BAGUES.

C'est pour remplir notre devoir de nomenclateur, que nous insérons ici le jeu de bagues, qui ne peut être facilement joué qu'avec un attirail considérable, comme celui qui se dresse dans les grandes fêtes de village. Si on n'a pas vu un jeu de bagues ainsi disposé, on ne pourra en avoir qu'une idée imparfaite. Celui que l'on fabriquera soi-meme sera composé de quelques anneaux suspendus à des fils très-minces, qui seront attachés le long d'un bâton court. En fixant ce bâton à un arbre ou à un poteau, de manière qu'il s'avance, le jeu consistera à enfiler ces bagues, en courant, dans une baguette que l'on tiendra à la main.

Le jeu de bagues fut en grand honneur dans les siècles derniers, principalement sous le règne de Louis XIV. Le grand roi, suivi de tous les seigneurs de sa cour, revêtus de costumes de caractère, cou

rait la bague, ainsi que l'on disait, à cheval et avec un appareil magnifique. On appelait ces divertissements carrousels, et l'une de ces fêtes s'étant donnée près du palais des Tuileries avec un éclat

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extraordinaire, le lieu en prit le nom de place du Carrousel. Quelques régiments de cavalerie pratiquent encore cet exercice dans les jours de fête, et il est difficile de rien voir de plus gracieux que les évolutions qui se font à cheval pour saisir les bagues.

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