Études de la langue francaise sur Racine: commentaire général et comparatif sur la diction et le style de ce grand classique, d'après l'abbé d'Olivet, l'abbé Desfontaines, Louis Racine, Voltaire, l'Académie, Luneau de Boisjermain, Laharpe, et Geoffroy : pour servir comme de cours pratique de langue Française, et suppléer a l'insuffisance des grammaires, surtout en ce qui concerne l'application des principes, Volume 2

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Belin-le-Prieur, Libraire, 1818 - French language - 722 pages

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Page 595 - Je ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse. De l'aimable vertu doux et puissants attraits ! Tout respire en Esther l'innocence et la paix. Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres ; Que dis-je?
Page 665 - En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser, Et moi je lui tendais les mains pour l'embrasser; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Page 581 - Que peuvent contre lui tous les rois de la terre ? En vain ils s'uniraient pour lui faire la guerre : Pour dissiper leur ligue il n'a qu'à se montrer ; Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer. Au seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble...
Page 535 - C'est moi, Prince, c'est moi, dont l'utile secours Vous eût du Labyrinthe enseigné les détours. Que de soins m'eût coûtés cette tête charmante ! Un fil n'eût point assez rassuré votre amante. Compagne du péril qu'il vous fallait chercher, Moi-même devant vous j'aurais voulu marcher; Et Phèdre au Labyrinthe avec vous descendue Se serait avec vous retrouvée, ou perdue.
Page 251 - Tout ce que vous voyez conspire à vos désirs ; Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs ; L'empire en est pour vous l'inépuisable source; Ou, si quelque chagrin en interrompt la course, Tout l'univers, soigneux de les entretenir, S'empresse à l'effacer de votre souvenir.
Page 539 - Au-devant de ton bras je le sens qui s'avance. Frappe : ou si tu le crois indigne de tes coups, Si ta haine m'envie un supplice si doux, Ou si d'un sang trop vil ta main serait trempée, Au défaut de ton bras prête-moi ton épée ; Donne.
Page 413 - Je suis vaincu. Pompée a saisi l'avantage D'une nuit qui laissait peu de place au courage : Mes soldats presque nus, dans l'ombre intimidés, Les rangs de toutes parts mal pris et mal gardés, .Le désordre partout redoublant les alarmes, Nous-mêmes contre nous tournant nos propres armes, Les cris que les rochers renvoyaient plus affreux, Enfin toute l'horreur d'un combat ténébreux ; Que pouvait la valeur dans ce trouble funeste?
Page 611 - L'homme superbe est renversé, Ses propres flèches l'ont percé. UNE AUTRE. J'ai vu l'impie adoré sur la terre; Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux Son front audacieux; II semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus : Je n'ai fait que passer, il n'était déjà plus.
Page 196 - De pas mis avec rien tu fais la récidive ; Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative.
Page 274 - II tombe sur son lit sans chaleur et sans vie. Jugez combien ce coup frappe tous les esprits : La moitié s'épouvante et sort avec des cris; Mais ceux qui de la cour ont un plus long usage Sur les yeux de César composent leur visage. Cependant sur son lit il demeure penché; D'aucun étonnement il ne paraît touché : « Ce mal dont vous craignez, dit-il, la violence A souvent sans péril attaqué son enfance.

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