Mémoires pour servir à l'histoire de France en 1815: avec le plan de la bataille de Mont-Saint-Jean

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Chez Barrois l'ainé, 1820 - Generals - 336 pages
 

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Popular passages

Page 221 - Elevé au trône par votre choix, tout ce qui a été fait sans vous est illégitime; depuis vingt-cinq ans la France a de nouveaux intérêts, de nouvelles institutions, une nouvelle gloire, qui ne peuvent être garantis que par un gouvernement national et par une dynastie née dans ces nouvelles circonstances.
Page 226 - La victoire marchera au pas de charge ; l'aigle, avec les couleurs nationales, volera de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-Dame ; alors vous pourrez montrer avec honneur vos cicatrices, alors vous pourrez vous vanter de ce que vous aurez fait ; vous serez les libérateurs de la patrie...
Page 221 - ... des principes du droit féodal, il ne pourrait assurer l'honneur et les droits que d'un petit nombre d'individus ennemis du peuple, qui, depuis vingt-cinq ans, les a condamnés dans toutes nos assemblées nationales.
Page 225 - Soldats ! venez vous ranger sous les drapeaux de votre chef : son existence ne se compose que de la vôtre; ses droits ne sont que ceux du peuple et les vôtres; son intérêt, son honneur, sa gloire, ne sont autres que votre intérêt, votre honneur et votre gloire.
Page 222 - ... et ne se soit soustraite au déshonneur d'obéir à un prince imposé par un ennemi momentanément victorieux. Lorsque Charles VII rentra à Paris et renversa le trône éphémère de Henri VI, il reconnut tenir son trône de la vaillance de ses braves et non d'un prince régent d'Angleterre.
Page 223 - Ceux que nous avons vus pendant vingt-cinq ans parcourir toute l'Europe pour nous susciter des ennemis, qui ont passé leur vie à combattre contre nous dans les rangs des armées étrangères, en maudissant notre belle France, prétendraient-ils commander et enchaîner nos aigles, eux qui n'ont jamais pu en soutenir les...
Page 71 - ... l'Europe. Alors, comme après Austerlitz, comme après Wagram, nous fûmes trop généreux ! Nous crûmes aux protestations et aux serments des princes que nous laissâmes sur le trône ! Aujourd'hui cependant, coalisés entre eux, ils en veulent à l'indépendance et aux droits les plus sacrés de la France. Ils ont commencé la plus injuste des aggressions. Marchons donc à leur rencontre. Eux et nous ne sommes-nous plus les mêmes hommes...
Page 226 - Dans votre vieillesse , entourés et considérés de vos concitoyens , ils vous entendront avec respect raconter vos hauts faits ; vous pourrez dire avec orgueil : et moi aussi je faisais partie de cette grande armée qui est entrée deux fois dans les murs de Vienne, dans ceux de Rome, de Berlin , de Madrid , de Moscou , qui a délivré Paris de la souillure que la trahison et la présence de l'ennemi y ont empreintes.
Page 214 - Les sentiments que, pendant deux jours, les habitants de cette grande ville et les paysans des environs témoignèrent à l'empereur, le touchèrent tellement qu'il ne put leur exprimer ce qu'il sentait qu'en disant : « Lyonnais, je vous aime. » C'est pour la seconde fois que les acclamations de cette ville avaient été le présage des nouvelles destinées réservées à la France.
Page 238 - Les princes sont les premiers citoyens de l'État; leur autorité est plus ou moins étendue selon l'intérêt des nations qu'ils gouvernent : la souveraineté elle-même n'est héréditaire que parce que l'intérêt des peuples l'exige : hors de ces principes je ne connais pas de légitimité. » J'ai renoncé aux idées du grand empire, dont depuis quinze ans je n'avais encore que posé les bases; désormais le bonheur et la consolidation de l'Empire Français seront l'objet de toutes mes pensées.

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