Mémoires pour servir à l'histoire de la révolution de Saint-Domingue, Volume 2

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Pillet aîné, 1819 - Haiti
 

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Page 116 - Les circonstances où vous vous êtes trouvé, environné de tous côtés d'ennemis, sans que la métropole puisse ni vous secourir , ni vous alimenter, ont rendu légitimes les articles de cette constitution qui pourraient ne pas l'être ; mais aujourd'hui que les circonstances sont si heureusement changées , vous serez le premier à rendre hommage à la souveraineté de la nation qui vous compte au nombre...
Page 116 - ... et la force de caractère dont la nature vous a doué. Une conduite contraire serait inconciliable avec l'idée que nous avons conçue de vous. Elle vous ferait perdre vos droits nombreux à la reconnaissance et aux bienfaits de la République, et creuserait sous vos pas un précipice, qui, en vous engloutissant, pourrait contribuer au malheur de ces braves noirs, dont nous aimons le courage et dont nous nous verrions avec peine obligés de punir la rébellion.
Page 79 - République. La France a été, comme Saint-Domingue, en proie aux factions, et déchirée par la guerre civile et par la guerre étrangère ; mais tout a changé. Tous les peuples ont embrassé les Français et leur ont juré la paix et l'amitié. Tous les Français se sont embrassés aussi, et ont juré d'être tous des amis et des frères. Venez aussi embrasser les Français, et vous réjouir de revoir vos amis et vos frères d'Europe. Le Gouvernement vous envoie le Capitaine...
Page 114 - CITOYEN GÉNÉRAL, la paix avec l'Angleterre et toutes les puissances de l'Europe , qui vient d'asseoir la république au premier degré de puissance et de grandeur, met à même le gouvernement de s'occuper de la colonie de Saint-Domingue. Nous y envoyons le citoyen Leclerc , notre beau-frère, en qualité de capitaine-général , comme premier magistrat de la colonie.
Page 117 - Saint-Domingue que la sollicitude que la France a toujours portée à leur bonheur a été souvent impuissante, par les circonstances impérieuses de la guerre ; que les hommes venus du continent pour l'agiter et alimenter les factions, étaient le produit des factions qui elles-mêmes déchiraient la patrie ; que désormais la paix et la force du gouvernement assurent leur prospérité et leur liberté.
Page 115 - C'est dans ces circonstances que nous nous plaisons à espérer que vous allez nous prouver, et à la France entière, la sincérité des sentiments que vous avez constamment exprimés dans les différentes lettres que vous nous avez écrites.
Page 106 - Comme si les prostitutions pouvaient avoir des témoins, un dernier paragraphe du troisième chapitre de ces instructions déplorables portait textuellement : Les femmes blanches qui se sont prostituées aux Nègres, quel que soit leur rang, seront envoyées en France. Le hasard nous avait fait trouver ce qui paraissait si impossible à préciser, mais le général Boudet avait trop de loyauté et de franchise dans le caractère pour ne pas répugner à l'idée de fournir des aliments à la délation...
Page 182 - ... de l'armée française, il serait toujours assez fort et assez puissant pour brûler, ravager et vendre chèrement une vie qui avait aussi été quelquefois utile à la mère-patrie.
Page 160 - Dugua , qui marchait à la tête d'un bataillon de la 19' légère , fut blessé de deux balles. Je restai seul d'officier général sur le champ de bataille. « Les ennemis, qui fourmillaient dans la redoute, élevaient des planches sur les parapets, en faisaient des ponts mobiles sur les fossés, et nous poursuivaient en battant la charge. « Indignés de leur audace, nous revenions sur eux la baïonnette en avant; ils se précipitaient dans les fossés, et le feu le plus vif nous atteignait encore.
Page 53 - Cette proclamation semblait d'abord n'exprimer que lessentimens de la soumission et de l'obéissance ; il fallait recevoir les ordres et les envoyés de la métropole avec le respect de la piété filiale...

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