Recueil de pieces fugitives en prose et en vers, Volume 2Prault, 1740 - 275 pages |
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Abbé de Chaulieu affez aimable ainfi Amour Arts auffi auroit avoient avoit beautés beaux bien-tôt bonheur c'eft C'eſt c'étoit Cardinal carriere ceffe charmant Chaulieu Chinois chofe Ciel Cieux cœur Confeil conferve defirs Defpréaux Dieu du Goût Dieux difoit doux efclave efprit Eft-ce enfans ennemis eſt Etats étoient étoit fage faibleffe faifoit fans fecret fein fens fentiment fervir feul foin foit font Fontenelle fous fouvent fuis gloire gotique grace Guerre heureuſe heureux homme humain jour jufqu'à l'Amour l'efprit l'Europe l'Hiftoire l'Univers laiffa LETTRE Loix Lorfque Louis XIV lumiere mains Maîtreffe Melpomene Miniftre moleffe monde Monfieur mortel Mufe n'avoit n'eft Nation Nature Neuton paffe paffions Païs perfonne Peuple Philippe III Philofophie plaifir plaifirs plaiſirs plufieurs Pluton Poëte poftérité prefque Princes puiffance puiffant Raifon refforts refte Richard Smith rien Rois Rome s'eft Segrais ſes ſon Temple tems Tiran toûjours tréfor trifte vois yeux
Popular passages
Page 143 - Ainsi l'on voit en Angleterre, en France, Par cent canaux circuler l'abondance. Le goût du luxe entre dans tous les rangs : Le pauvre y vit des vanités des grands; Et le travail, gagé par la mollesse, S'ouvre à pas lents la route à la richesse.
Page 142 - Connaissez-vous; et, dans votre prochain, Ne blâmez plus ce que votre indolence Souffre chez vous avec tant d'indulgence.
Page 132 - Moi, je rends grâce à la nature sage Qui, pour mon bien, m'a fait naître en cet âge Tant décrié par nos tristes frondeurs: Ce temps profane est tout fait pour mes mœurs.
Page 70 - II joignit l'art de plaire au malheur de médire : Le miel que cette abeille avait tiré des fleurs Pouvait de sa piqûre adoucir les douleurs; Mais pour un lourd frelon méchamment imbécile ', Qui vit du mal qu'il fait, et nuit sans être utile, On écrase à plaisir cet insecte orgueilleux, Qui fatigue l'oreille et qui choque les yeux.
Page 233 - N'allez-vous pas dans le temple du Goût Vous décrasser? — Nous, messieurs? point du tout; Ce n'est pas là, grâce au ciel, notre étude : Le goût n'est rien ; nous avons l'habitude De rédiger au long de point en point Ce qu'on pensa; mais nous ne pensons point.
Page 72 - Je n'ai point d'ennemis, j'ai des rivaux que j'aime ; Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens: Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens!
Page 136 - D'un vin d'Aï dont la mousse pressée, De la bouteille avec force élancée, Comme un éclair? fait voler le bouchon ; II part, on rit; il frappe le plafond. De ce vin frais l'écume pétillante De nos Français est l'image brillante.
Page 75 - ... aliment dans mon corps digéré , Se transforme en un lait doucement préparé; Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines ^ A mon corps languissant rend un pouvoir nouveau , Fait palpiter mon cœur, et penser mon cerveau ? Il lève au ciel les yeux , il s'incline , il s'écrie : Demandez-le à ce Dieu qui nous donna la vie.
Page 78 - Plus d'amour ; et l'ennui détruisait l'univers. Un dieu qui prit pitié de la nature humaine Mit auprès du Plaisir le Travail et la Peine : La Crainte l'éveilla, l'Espoir guida ses pas ; Ce cortège aujourd'hui l'accompagne ici-bas.
Page 72 - Résiste, en se touchant, aux coups de la tempête ; Ils vivent l'un par l'autre, ils triomphent du temps : Tandis que sous leur ombre on voit de vils serpents Se livrer, en sifflant, des guerres intestines, Et de leur sang impur arroser leurs racines».