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mettent au participe passé que exclu, exclue, lorsque l'Académie, Wailly, Restaut, Demandre, Lévizac mettent exclu, exclue, et exclus, excluse. Et que Racine a dit :

Pourquoi de ce conseil moi seule suis-je exciuse? (Bajaz., act. III, sc. 3.)

Quoi qu'il en soit, ce dernier participe est peu usité.

· L'Académie n'admet plus aujourd'hui que le premier. A. L.

FAIRE (verbe actif et irrégulier).

Je fais, tu fais, il fait; nous faisons, vous faites, ils font.

sions.

Fais;

Je faisals; nous falJe fis; nous fimes. Je ferai; nous ferons. — Je ferais; nous ferions.faisons; faites. Que je fasse; que nous fassions. — Que je fisse ; que nous

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La diphthongue ai, ainsi que nous l'avons fait observer dans la première partie de cette Grammaire, pages 18 et 26, lorsque nous avons parlé des diphthongues, ayant le son de l'e muet dans faisant, nous faisons, je faisais, ainsi que les dérivés bienfaisant, bienfaisance, contrefaisant, etc., Voltaire, et, à son exemple, plusieurs littérateurs n'ont pas manqué de substituer l'e muet à l'ai. Mais Dumarsais, Condillac, Girard Beauzée, d'Olivet et Domergue se sont constamment opposés à l'adoption de ce changement, et l'Académie, le véritable juge de cette matière, l'a formellement rejeté.

Cependant Wailly, Féraud, Demandre laissent le choix d'écrire nous fesons ou nous faisons, je fesais ou je faisais; et ils s'appuient de l'opinion de Rollin (chap. Ier, Étude de la langue française), qui pense qu'il serait conforme à la raison de préférer nous fesons, je fesais écrit avec un e, parce que cette orthographe se trouve d'accord avec la prononciation.

Voyez aux Remarques détachées, lettre F, quelques observations sur l'emploi de ce verbe.

Les verbes contrefaire, défaire, refaire, surfaire et satisfaire se conjuguent de même.

FORFAIRE, faire quelque chose contre son devoir, est un verbe neutre et défectif qui ne s'emploie qu'à l'infinitif et aux temps composés. On s'en sert en terme de palais, et en parlant de la prévarication d'un juge : si un juge vient à for faire. On dit aussi, dans le style familier, en parlant d'une fille ou d'une femme qui s'est aissé séduire : elle a forfait à son honneur.

(L'Académie, Wailly, Restaut et Féraud.)

MALFAIRE (verbe neutre et défectif).

Il n'est usité qu'à l'infinitif et au participe passé. Il prend l'auxiliaire avoir.

MÉFAIRE, faire une mauvaise action, est également un verbe neutre peu usité, dont

on ne fait usage que dans la conversation familière : il ne faut ni méfaire, ni médire. (L'Académie et Féraud.)

FEINDRE (verbe actif et neutre).

Voyez la conjugaison du verbe peindre.

FRIRE (verbe actif et défectif).

Ce verbe n'est d'usage qu'au singulier du présent de l'indicatif : je fris, tu fris, 1 frit; au futur, je frirai, etc.; au conditionnel, je frirais ; à la seconde personne singulière de l'impératif, fris; aux temps formés du participe, frit, frite.

Pour suppléer aux temps qui manquent, on se sert du verbe faire que l'on joint à l'infinitif frire : nous faisons frire, vous faites frire, ils font frire, je faisais frire, etc. (Wailly, page 91. Restaut, page 347. - Féraud.)

LIRE (verbe actif et irrégulier).

- Je lisais; nous lisions. Je lirais; nous lirions.

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Lis; li

Je lis, tu lis, il lit; nous lisons, vous lisez, ils lisent. Je lirai; nous lirons. Je lus; nous lûmes. sons.- Que je lise; que nous lisions. Que je lusse; que nous lussions. — Lire; lisant; lu, lue. (L'Académie, Restaut, Wailly, Lévizac, etc.)

Conjuguez de même les verbes élire, réélire, relire.

Voyez aux Remarques détachées, lettre L, des observations sur l'emploi du verbe lire.

LUIRE (verbe neutre, défectif et irrégulier).

Je luisais; nous

Je luis, tu luis, il luit; nous luisons, vous luisez, ils luisent. luisions. Je luirai; nous luirons. - Je luirais; nous luirions. Que je luise; que nous luisions. Luire; luisant ; lui.

;

(L'Académie, Restaut, Wailly, Lévizac et Féraud.)

Ce verbe n'a ni prétérit défini, ni impératif, ni imparfait du subjonctif, et son participe passé n'a pas de féminin. Les temps composés se forment avec l'auxiliaire avoir.

RELUIRE se conjugue comme luire; mais, quoiqu'il fasse assez bien au figuré : « La vertu reluit davantage dans l'adversité, son participe présent n'a jamais été en usage qu'au propre.

MAUDIRE (verbe actif).

Voyez la conjugaison du verbe dire.

METTRE (verbe actif et irrégulier).

Je mets, tu mets, il met; nous mettons, vous mettez, ils mettent.

aous mettions. Je mis; nous mimes.

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trais; nous mettrions. Mets; mettons.

Que je mette; que nous mettions. Que je misse; que nous missions. Mettre; mettant; mis, mise. - Wailly, page 94. — Restaut, page 348. - Féraud, etc.)

(L'Académie. Admettre se conjugue de même.

MOUDRE (verbe actif et irrégulier).

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Je mouds, tu mouds, il moud; nous moulons, vous moulez, ils moulent. - Je moulais; nous moulions. Je moulus; nous moulûmes. Je moudrai, nous moudrons. Je moudrais ; nous moudrions. Mouds; moulons.-Que je moule ; que nous moulions. Que je moulusse; que nous moulussions. Moudre; mou

lant; moulu, mou!ue. (L'Académie.

Wailly, page 94.

Restaut, page 348. - Féraud, etc.)

Émoudre, rémoudre et remoudre se conjuguent de même.

NAITRE (verbe neutre et irrégulier).

Je nais, tu nais, il naît; nous naissons, vous naissez, ils naissent. nous naissions. Je naquis; nous naquimes. naitrais; nous naîtrions. Nais; naissons.

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Je naîtrai; nous naltrons. - Je Que je naisse ; que nous naissions. Naître; naissant; né, née.

Les temps composés se forment avec l'auxiliaire être.

(L'Académie, Restaut, Wailly, etc.)

RENAITRE se conjugue de même; mais on remarquera que ce verbe ne se dit au propre que de la nature, des fleurs, des plantes, des têtes de l'hydre qui renaissaient à mesure qu'on les coupait, du phénix, oiseau fabuleux que les anciens font renattre de sa cendre, et de Prométhée, qui, suivant la fable, avait un foie renaissant, pour servir de pâture perpétuelle au vautour qui le déchirait.

Au figuré renaître régit quelquefois la préposition de : « Le monde, livré à de « continuels combats, meurt sans cesse, et sans cesse renaît de ses propres ruines. (Jérusalem délivrée.)

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Je nuis, tu nuis, il nuit; nous nuisons, vous nuisez, ils nuisent. nous nuisions. - Je nuisis; nous nuisìmes. Je nuirai; nous nuirons. - Je nuirais, nous nuirions. Nuis; nuisons. Que je nuise; que nous nuisions. — Que je nuisisse; que nous nuisissions. - Nuire; nuis ant; nui. Point de féminin. Les .emps composés se forment avec l'auxiliaire avoir.

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INSTRUIRE se conjugue de même; mais on observera qu'au prétérit défini on dit j'instruisis, il instruisit, et non pas, comme on le disait autrefois j'instruis, iš

instruit.

OINDRE (verbe actif et irrégulier).

Oint, ointe.

J'oins, tu oins, il oint; nous oignons. J'oignais. J'oindrai. — J'oindrais.- Oins; oignez.- Que j'oigne, que nous oignions. - Que J'oignis. J'ai oint. -j'oignisse.-Oignant. Suivant Regnier, on ne se sert de ce verbe qu'en parlant de l'extrême-onction (L'Académie, Trévoux et Féraud.) et des cérémonies dans lesquelles l'usage des huiles est nécessaire. Quant à l'Académie, elle n'en borne pas l'emploi : « Autrefois on oignait les athlètes pour la lutte. « Les anciens se faisaient oindre au sortir du bain. » — « On oint une tumeur avec de l'onguent pour l'amollir. »-« On oint le papier, le bois, le « corps des animaux. »

Féraud est d'avis que ce verbe est peu usité.

PAÎTRE (verbe actif et défectif).

Je pais, tu pais, il paît; nous paissons, vous paissez, ils paissent. — Je paissats; ncus paissions. Je paîtrai; nous paitrons. sons, paissez.-Que je paisse; que nous paissions.- Paître ; paissant ; pu. Pas de Je paitrais; nous paitrions. Paisféminin (L'Académie - Wailly, page 90.- Féraud, Trévoux et Demandre.) Ce verbe n'a point de prétérit défini, point d'imparfait du subjonctif; et le participe passé n'est guère en usage qu'en terme de fauconnerie et avec le réduplicatif repaître Il a pu et repu. · Pattre se dit au propre des bestiaux qui broutent herbe, qui la mangent sur la racine: Les moutons PAISSENT les prés.

La bique allant remplir sa trafnante mamelle,

Et paître l'herbe nouvelle.

Il s'emploie aussi neutralement :

(La Fontaine, liv. IV, f. 15.)

Le daim sur les rochers y paft en bondissant.

(Roucher, poëme des Mois, Décembre.)

Il y a des espèces d'oiseaux qui paissent, coinme les grues, les poules, les oi⚫sons, etc. »

Paltre signifie encore faire paltre, donner la pâture; et en ce sens, il n'est, dit l'Académie, usité au propre qu'en terme de fauconnerie: on a oublié de paître ces oiseaux, il faut les paître.

Cependant Voltaire a dit (Essai sur les Mœurs, Ier vol. des Juifs en Egypte).
Les Samnites viennent pattre leurs troupeaux. »
Delille (trad. des Géorgiques, liv. 1V) :

Précieuse faveur du dieu puissant des ondes,

Dont il pait les troupeaux dans les plaines profondes. Et Domergue (trad. de la Ire Églogue de Virgile) :

Enfants, paissez vos bœufs, et sil'onnez vos plaines.

De sorte qu'il paraîtrait que l'emploi du verbe paître avec celte acception a plus d'étendue.

-

- Dans l'édition de 1835, l'Académie dit que le verbe paître, avec cette acception, ne s'emploie guère qu'en poésie et dans le style soutenu. C'est à l'imitation du latin pascere boves qu'on a dit en français pattre les troupeaux. A. L.

Observez qu'on fait usage de l'accent circonflexe au présent de l'infinitif, à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif, au futur et au conditionnel.

REPAITRE se conjugue comme paître, et a de plus un prétérit défini : je repus; et un participe passé, repu, repue, qui forme le prétérit indéfini j'ai repu. Il est neutre au propre, et l'Académie le dit des hommes et des chevaux. « Il a fait dix ⚫ lieues sans repattre. » Il est mieux de dire sans manger, ou sans boire ni manger.

Au figuré, repattre est pronominal et actif: «Il se repaît de chimères, de vaines ⚫ espérances. » — « Elle ne se repatt que de ses maux, elle ne s'abreuve que de ⚫ larmes. » (Traduction de la Jérusalem délivrée.) ◄

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· L'Académie emploie aussi le verbe pronominal au propre : « Cette espèce d'animaux se repaît de chair. » On dit également, au figuré, avec le sens actif: «Repattre ses yeux d'un spectacle. » Enfin, dans l'acception de nourrir, l'Académie admet il faut repattre ces animaux; mais c'est une expression peu usitée. A. L.

PARAÎTRE (verbe neutre, irrégulier et défectif).

Je parais, tu parais, il paraît; nous paraissons, vous paraissez, ils paraissent. Je paraissais; nous paraissions. Je parus; nous parùmes. Je paraîtrai. — Je paraîtrais. Que je paraisse; que nous paraissions. Que je parusse - Paraitre. — Paraissant; paru. Point de féminin.

Parais; paraissez.

(Wailly, Féraud, Lévizac, etc.)

Conjuguez de même comparaître, apparaître, reparaître, disparaître, connaître, reconnaître; mais voyez pages 464 et 472, pour l'auxiliaire dont il faut faire usage dans les temps composés.

CONNAÎTRE, dans le sens de avoir pouvoir, avoir autorité de juger de quelques matières, est neutre, et se construit toujours avec de ou un équivalent: « Ce juge • connait des matières civiles et criminelles.»« Il en connaît par appel.»

Si la justice vient à connaître du fait,
Elle est un peu brutale, et saisit au collet.

(L'Académie.)

(Regnard, le Légataire, acte IV, sc. 3.)

PEINDRE (verbe actif et irrégulier).

Je pei

Je peindrai; nous pein

Je peins, tu peins, il peint; nous peignons, vous peignez, ils peignent. gnais; nous peignions.— Je peignis; nous peignìmes. drons. Je peindrais; nous peindrions. Peins; peignons. —Que je peigne; que nous peignions. Que je peignisse ; que nous peignissions.

(Restaut, page 345.

Peindre; peignant; Wailly, page 68.)

peint, peinte. Conjuguez de même craindre, astreindre, joindre, atteindre, ceindre, feindre, plaindre, poindre, et tous les verbes en aindre, eindre et oindre.

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