Correspondance, littéraire, philosophique et critique par Grimm, Diderot, Raynal, Meister, etc: revue sur les textes originaux, comprenant outre ce qui a été publié à diverses époques les fragments supprimés en 1813 par la censure, les parties inédites conservées à la Bibliothèque ducale de Gotha et à l'Arsenal à Paris, Volume 9

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Page 217 - ... pages. Son Traité est un ouvrage solide qu'on lit avec plaisir en beaucoup d'endroits, quoique l'auteur soit naturellement diffus, et que la bonne critique l'abandonne de temps en temps. Mais, par exemple, il a battu bien complètement M.
Page 250 - Observations historiques et critiques sur les erreurs des peintres, sculpteurs et dessinateurs dans la représentation des sujets tirés de l'Histoire sainte*.
Page 140 - Réfléchissez un moment sur ce qu'on appelle au théâtre être vrai. Est-ce y montrer les choses " • comme elles sont en nature ? Aucunement. Le vrai en ce sens ne serait que le commun. Qu'est-ce donc que le vrai de la scène ? C'est la conformité des actions , des discours , de la figure , de la voix , du mouvement, du geste, avec un modèle idéal imaginé par le poète, et souvent exagéré par le comédien.
Page 43 - Je lui ai inspiré l'amour de ses devoirs envers vous, un tendre attachement, l'attention à imaginer et à mettre en pratique les moyens de vous plaire. Je lui ai toujours recommandé avec beaucoup de soin une tendre dévotion...
Page 45 - Je me tiens très philosophe sur cette affaire. Mais, comme je suis encore, plus reconnaissant que philosophe, je vous donne, sur ce qui me reste de corps, le même pouvoir que vous avez sur ce qui me reste d'âme. L'un et l'autre sont fort en désordre; mais mon cœur est à vous, madame, comme si j'avais vingt-cinq ans, et le tout avec un très sincère respect. Mes obéissances, je vous en supplie, à M.
Page 184 - Je ne suis roi, ne duc, prince, ne comte aussi, Je suis le sire de Coucy. Mais en Picardie la noblesse entra de bonne heure dans la grande pensée de la France.
Page 242 - Pour avoir dit que tes vers sans génie M'assoupissaient par leur monotonie, Froid Saint-Lambert, je me vois séquestré. Si tu voulais me punir à ton gré, Point ne fallait me laisser ton poëme; Lui seul me rend mes ennuis moins amers : Car, de nos maux, le remède suprême C'est le sommeil... Je le dois à tes vers.
Page 210 - Mais songez bien à ce que je vous prédis : à peine votre livre paraitra-t-il qu'ils iront aux articles de leur composition, et que voyant de leurs propres yeux l'injure que vous leur avez faite, ils ne se contiendront pas, ils jetteront les hauts cris. Les cris de MM. Diderot, de Saint-Lambert, Turgot, d'Holbach, de Jaucourt, et autres, tous si respectables pour vous et si peu respectés, seront répétés par la multitude.
Page 138 - C'est d'après eux que l'homme de génie fait sa copie. Les grands poètes, les grands acteurs, et peut-être en général tous les grands imitateurs de la nature, quels qu'ils soient, doués d'une belle imagination, d'un grand jugement, d'un tact fin, d'un goût très sûr, sont les êtres les moins sensibles...
Page 85 - M. d'Alembert ont eu leur portion d'éloges à part. Je ne sais par quelle fatalité M. de Saint-Lambert a oublié M. de Buffon, qui ne laisse pas d'être aussi un des quarante ; et je suis tenté de faire comme cet officier gascon qui, en revenant du palais où il avait monté la garde pour une séance de Louis XIV au Parlement, s'arrêta sur le Pont-Neuf, devant la statue de Henri IV, et dit à sa troupe : " Mes amis, saluons celui-ci, il en vaut bien un autre.

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