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<< la source de toute vérité, n'a point créé notre entendement de « telle nature, qu'il se puisse tromper au jugement qu'il fait des

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choses, dont il a une perception fort claire et fort distincte1. « Pour ce qui regarde la science d'un athée, il est aisé de mon<< trer qu'il ne peut rien savoir avec certitude et assurance; car « comme j'ai déjà dit ci-devant, d'autant moins puissant sera « celui qu'il reconnaîtra pour l'auteur de son être, d'autant plus « aura-t-il occasion de douter si sa nature n'est point tellement « imparfaite qu'il se trompe même dans les choses qui lui sem<< blent très-évidentes; et jamais il ne pourra être délivré de ce doute, si premièrement il ne reconnaît qu'il a été créé par un «Dieu, principe de toute vérité, et qui ne peut être trompeur?. « D'où il suit, » cioè dalla veracità di Dio, « que la faculté de <«< connaître qu'il nous a donnée, que nous appelons lumière << naturelle, n'aperçoit jamais aucun objet qui ne soit vrai en ce « qu'elle l'aperçoit, c'est-à-dire en ce qu'elle connait clairement « et distinctement; parce que nous aurions sujet de croire que «Dieu serait trompeur, s'il nous l'avait donnée telle que nous prissions le faux pour le vrai lorsque nous en usons bien 3. « Cela même que j'ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les « choses que nous concevons très-clairement et très-distincte«ment sont toutes vraies, n'est assuré qu'à cause que Dieu est « ou existe, et qu'il est un être parfait et que tout ce qui est << en nous vient de lui: d'où il suit que nos idées ou notions « étant des choses réelles, et qui viennent de Dieu, en tout ce << en quoi elles sont claires et distinctes, ne peuvent en cela être « que vraies.... Mais si nous ne savions point que tout ce qui « est en nous de réel et de vrai vient d'un être parfait et infini, « pour claires et distinctes que fussent nos idées, nous n'aurions « aucune raison qui nous assuràt qu'elles eussent la perfection

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d'être vraies 1. » Parlando dell' eguaglianza dei tre angoli del triangolo rettilineo a due angoli retti : « Il se peut faire aisément «que je doute de sa vérité, si j'ignore qu'il y ait un Dieu; car « je puis me persuader d'avoir été fait tel par la nature que je « me puisse aisément tromper, même dans les choses que je « crois comprendre avec le plus d'évidence et de certitude; vu principalement que je me ressouviens d'avoir souvent estimé « beaucoup de choses pour vraies et certaines, lesquelles d'au<< tres raisons m'ont par après porté à juger absolument fausses. « Mais après avoir reconnu qu'il y a un Dieu; pour ce qu'en « même temps j'ai reconnu aussi que toutes choses dépendent « de lui, et qu'il n'est point trompeur, et qu'ensuite de cela j'ai jugé que tout ce que je conçois clairement et distinctement ne «< peut manquer d'être vrai; encore que je ne pense plus aux « raisons pour lesquelles j'ai jugé cela être véritable, pourvu << seulement que je me ressouvienne de l'avoir clairement et << distinctement compris, on ne me peut apporter aucune raison « contraire qui me le fasse jamais révoquer en doute; et ainsi j'en ai une vraie et certaine science 2. Ainsi je reconnais très« clairement que la certitude et la vérité de toute science dépen«dent de la seule connaissance du vrai Dieu; en sorte qu'avant « que je le connusse, je ne pouvais savoir parfaitement aucune « autre chose 3. »

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Per rimuovere il circolo vizioso, Cartesio s'intrica in distinzioni puerili e contraddizioni evidenti. Egli distingue le conclusioni dai principii, e stabilisce, che quelle e non questi traggono la loro certezza dall'esistenza di Dio. « Où j'ai dit que nous ne « pouvons rien savoir certainement, si nous ne connaissons premièrement que Dieu existe : j'ai dit en termes exprès que je

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«ne parlais que de la science de ces conclusions, dont la mémoire « nous peut revenir en l'esprit, lorsque nous ne pensons plus aux « raisons d'où nous les avons tirées. Car la connaissance des pre<< miers principes ou axiomes n'a pas accoutumé d'être appelée « science par les dialecticiens. Mais quand nous apercevons que << nous sommes des choses qui pensent, c'est une première « notion qui n'est tirée d'aucun syllogisme : et lorsque quelqu'un « dit je pense, donc je suis ou j'existe, il ne conclut pas son « existence de sa pensée, comme par la force de quelque syllogisme, mais comme une chose connue de soi; il la voit par « une simple inspection de l'esprit : comme il paraît de ce que << s'il la déduisait d'un syllogisme, il aurait dù auparavant con« naître cette majeure: tout ce qui pense est ou existe; mais au con<< traire elle lui est enseignée de ce qu'il sent en lui-même qu'il «ne se peut pas faire qu'il pense s'il n'existe. Car c'est le propre «de notre esprit de former les propositions générales de la << connaissance des particulières 1. » Egli ripete altrove la stessa dottrina. Ma come conciliare questa distinzione con tutti quei luoghi, dove dice generalmente, che l'uomo non si può accertare eziandio delle cose che gli paiono più evidenti, che non può conoscere nulla di certo, se già non ha notizia della veracità divina, senza fare alcun divario fra gli assiomi e le dimostrazioni ? A questo puerile sofisma si può rispondere; 1° che chi si ricorda di aver chiaramente percepite le ragioni dimostrative di un teorema, ancorchè le avesse dimenticate, non può dubitare della conclusione, se già non mette in dubbio la veracità della memoria, e la propria medesimezza personale, che pur sono necessarie per dire: Io penso, dunque sono, e per formare qualunque giudizio; 2o che se altri vuol supporre che Iddio possa ingannarci nel farci credere, aver noi percepito come vera, e con

1 OEuv., tom. I, p. 426, 427.

2 Ibid., tom. III, p. 71, 72; tom. VIII, p. 220, 221, Ibid., tom. I, p. 455; tom. II, p. 342.

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piena evidenza, una cosa falsa, si può supporre lo stesso, anche quando se ne hanno presenti all'animo le ragioni; giacchè l'inganno possibile sopra un punto, è possibile su tutti gli altri, trattandosi di cose del pari manifeste. Il che è tanto più agevole a concepirsi, che secondo il Descartes Iddio può mutare a suo talento gli assiomi matematici e metafisici.

Lo Spinoza nell' esposizione che fece della dottrina cartesiana, benchè questo fosse il suo primo lavoro, e come uno sperimento delle sue forze, non potea contentarsi di quei puerili sutterfugi; onde tentò di cessare il circolo, modificando la dottrina del suo maestro, e se non riuscì nell' intento, il suo raziocinio è di gran lunga superiore a quello del Descartes, e mostra che anche nell'arte de' sofismi l'ingegno nato allo speculare sa far prova del proprio valore 1.

NOTA 24.

Gioverà il porre innanzi agli occhi di chi legge alcuni luoghi, in cui il Descartes espone questa bella dottrina; la quale è una conseguenza necessaria del paralogismo precedente, con cui si fa dipendere la legittimità dell' evidenza dalla veracità divina. Nella risposta alle seste obbiezioni egli dice espressamente, che Iddio « n'a pas voulu que les trois angles d'un triangle fussent égaux à deux droits, parce qu'il a connu que cela ne se pou« vait faire autrement; » ma bensì, che « d'autant qu'il a voulu «que les trois angles d'un triangle fussent nécessairement égaux « à deux droits, pour cela, cela est maintenant vrai, et il ne « peut pas être autrement, et ainsi de toutes les autres choses 2.» Ivi fa pure dipendere dall' arbitrio di Dio il bene e il mal mo

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1 SPINOZA, Desc. Princ. phil. more geom, dem., part. 1. Op. ed. Paulus, tom. I, p. 8, 9, 10.

2 OEuv., tom. II, p. 548, 549.

rale 1. Sentenza, che è la schietta dottrina dell' Hobbes, dal fatalismo in fuori.

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Quand on considère attentivement l'immensité de Dieu, on « voit manifestement qu'il est impossible qu'il y ait rien qui ne dépende de lui, non-seulement de tout ce qui subsiste, mais << encore qu'il n'y a ordre, ni loi, ni raison de bonté et de vérité qui n'en dépende; autrement, comme je disais un peu auparavant, il n'aurait pas été tout à fait indifférent à créer les choses qu'il a créées. Car si quelque raison ou apparence de « bonté eût précédé sa préordination, elle l'eût sans doute déter«miné à faire ce qui était de meilleur; mais tout au contraire, « parce qu'il s'est déterminé à faire les choses qui sont au monde « pour cette raison, comme il est dit en la Genèse, elles sont très-bonnes, c'est-à-dire que la raison de leur bonté dépend de « ce qui les a ainsi voulu faire. Et il n'est pas besoin de deman« der en quel genre de cause cette bonté, ni toutes les autres vérités, tant mathématiques que métaphysiques dépendent de Dieu; car les genres des causes ayant été établis par ceux qui peut-être ne pensaient point à cette raison de causalité, il ་ n'y aurait pas lieu de s'étonner quand ils ne lui auraient point « donné de nom; mais néanmoins ils lui en ont donné un, car « elle peut être appelée efficiente: de la même façon que la « volonté du roi peut être dite la cause efficiente de la loi, bien << que la loi même ne soit pas un être naturel, mais seulement, « comme ils disent en l'école, un être moral. Il est aussi inutile « de demander comment Dieu eût pu faire de toute éternité que « deux fois quatre n'eussent pas été huit, etc.; car j'avoue bien, que nous ne pouvons pas comprendre cela: mais puisque d'un « autre côté je comprends fort bien que rien ne peut exister, en quelque genre d'être que ce soit, qui ne dépende de Dieu, et

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qu'il lui a été très-facile d'ordonner tellement certaines choses

1 OEuv., tom. II, p. 348, 349.

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