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per esso non si può conoscere la presenzialità dell' animo proprio, ma solo la sua esistenza passata; onde in vece di dire io penso, dovrebbe dirsi io pensava. Ma siccome l'atto anteriore era la riflessione di un altro atto più antico, e così di mano in mano, senza che si possa giungere ad afferrare presenzialmente alcun atto cogitativo, sèguita che il pensiero non si regge da sè, e non può servire di fondamento alla scienza. 3° Il giudizio io pensava importa la veracità della memoria, e la certezza della propria medesimezza personale; ma gli elementi di queste due idee non si trovano nella materia del pensiero riflesso, e non possono venirne legittimati. 4° Escluso il pensiero dalla cognizione primitiva e fondamentale, rimane l'idea di esistenza. Ma l'idea di esistenza, scorporata dal pensiero concreto individuale, si riduce a una idea astratta, e l' astratto presuppone sempre il concreto. 5o Finalmente l'idea di esistenza astratta e concreta presuppone l'idea di Ente; tantochè il vero primitivo non può essere il pronunziato cartesiano: io esisto; ma il giudizio: l'Ente è.

Veggiamo ora, in che modo il Descartes risponde all' obbiezione. Non sarà d' uopo aggiungere alcun comento, per avvisare che il valente filosofo non intese nemmeno, di che si trattasse. « C'est une chose très-assurée, dic' egli, « que personne ne peut «< être certain s'il pense et s'il existe, si premièrement il ne sait « ce que c'est que la pensée et que l'existence, non que pour << cela il soit besoin d'une science réfléchie ou acquise par une démonstration, et beaucoup moins de la science de cette science, par laquelle il connaisse qu'il sait, et derechef qu'il « sait qu'il sait, et ainsi jusqu'à l'infini, étant impossible qu'on «en puisse jamais avoir une telle d'aucune chose que ce soit; « mais il suffit qu'il sache cela par cette sorte de connaissance « intérieure qui précède toujours l'acquise, et qui est si naturelle « à tous les hommes en ce qui regarde la pensée et l'existence, « que bien que peut-être étant aveuglés par quelques préjugés, «et plus attentifs au son des paroles qu'à leur véritable signifi

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cation, nous puissions feindre que nous ne l'avons point; « est néanmoins impossible qu'en effet nous ne l'ayons. Ainsi « donc, lorsque quelqu'un aperçoit qu'il pense, et que de là il « suit très-évidemment qu'il existe, encore qu'il ne se soit peut« être jamais auparavant mis en peine de savoir ce que c'est que << la pensée et l'existence, il ne se peut faire néanmoins qu'il ne « les connaisse assez l'une et l'autre pour être en cela pleinement « satisfait1.» Niun lettore, che abbia pesata l' obbiezione precedente, sarà certamente soddisfatto di questa risposta.

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Nei Principii, opera composta dopo il Metodo e le Meditazioni, l'autore non osa più affermare in modo affatto assoluto che il Cogito sia il primo vero. « Lorsque j'ai dit que cette proposition je pense, donc je suis, est la première et la plus certaine qui se présente à celui qui conduit ses pensées par ordre, je n'ai pas « pour cela nié qu'il ne fallût savoir auparavant ce que c'est que pensée, certitude, existence, et que pour penser il faut être, « et autres choses semblables; mais à cause que ce sont là des << notions si simples, que d'elles-mêmes elles ne nous font avoir la « connaissance d'aucune chose qui existe, je n'ai pas jugé qu'on <«<en dût faire aucun dénombrement 2. » Dunque, caro Descartes, il tuo Cogito non è la prima verità; dunque la tua filosofia non è la prima scienza; dunque i tuoi Principii non sono principii, e devi mutare il titolo del tuo libro; dunque il dubbio preparatorio, che tu consigli e prescrivi, non è universale; e siccome tu affermi il sì e il no nella stessa pagina, o ti corbelli del lettore, o non sai quel che tu dici. E quanto ad affermare, che le suddette verità anteriori al Cogito siano infeconde, tu stesso ti confuti nel medesimo luogo. «Or, afin de savoir comment la connaissance que nous avons « de notre pensée précède celle que nous avons du corps, et qu'elle est incomparablement plus évidente et telle, qu'encore

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1 OEuv., tom. II, p. 533, 554.

2 Les princ, de la phil., part. 1. — Tom. III, p. 69.

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qu'il ne fût point, nous aurions raison de conclure qu'elle ne « laisserait pas d'être tout ce qu'elle est : nous remarquerons qu'il est manifeste par une lumière qui est naturellement en «nos âmes, que le néant n'a aucunes qualités ni propriétés qui « lui appartiennent, et qu'où nous en apercevons quelques-unes, « il se doit trouver nécessairement une chose ou substance dont «<elles dépendent. Cette même lumière nous montre aussi que << nous connaissons d'autant mieux une chose ou substance, que «nous remarquons en elle davantage de propriétés 1.» Vedi, che tu ammetti un lume naturale infallibile? Vedi, che scorto da questo lume, sei sicuro, il nulla non poter avere qualità o proprietà di sorta? Vedi, che riconoscendo questi veri, tu ammetti una realtà assoluta ed eterna, e perciò una realtà assai più importante, e fondamentale della tua propria esistenza contingente e relativa? E dirai ancora che queste verità sono infeconde, o almanco assai meno feconde del tuo Cogito, meno atte a servire di primo principio, e di base alla scienza? E come potresti asseverarlo, tu che deduci l'esistenza di Dio dalla sola idea, che ne hai in te medesimo, tu che ripeti dalla divina esistenza fondata sovra una idea, l'assoluta certezza che hai della tua esistenza medesima, tu che edificando l'ordine reale sopra l'ideale, dai a questo un valore assai maggiore, che a quello? Non vedi adunque, che il tuo Cogito piantato, come base del sapere, è in contraddizione con quello, che vi ha di meglio nel tuo sistema? E che farai del tuo dubbio universale e propedeutico, ora che riconosci un lume di natura splendiente alle anime nostre, e con esso il valore supremo della ragione? O questo dubbio involge il lume naturale, o no. Se lo abbraccia, come puoi menzionarlo, e valertene a illustrare il tuo primo principio? Se lo lascia intatto, dunque il dubbio non è universale, dunque non può estendersi alle verità apodittiche, matematiche e metafisiche, dunque il tuo Cogito non è il solo, nè il primo principio, e sei costretto, dopo

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tante tagliate e tante promesse, di ritornare all' antica ontologia. Parturient.

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Le stesse considerazioni si possono fare sul passo seguente. « Je distingue tout ce qui tombe sous notre connaissance en «< deux genres: le premier contient toutes les choses qui ont quelque existence, et l'autre toutes les vérités qui ne sont rien « hors de notre pensée........ Il reste à parler de ce que nous con« naissons comme des vérités. Par exemple, lorsque nous pen« sons qu'on ne saurait faire quelque chose de rien, nous ne « croyons point que cette proposition soit une chose qui existe « ou la propriété de quelque chose, mais nous la prenons pour « une certaine vérité éternelle qui a son siége en notre pensée, « et que l'on nomme une notion commune ou une maxime : « tout de même, quand on dit qu'il est impossible qu'une même « chose soit et ne soit pas en même temps, que ce qui a été fait « ne peut n'être pas fait, que celui qui pense ne peut manquer « d'ètre ou d'exister pendant qu'il pense, et quantité d'autres semblables, ce sont seulement des vérités et non pas des choses « qui soient hors de notre pensée, et il y en a un si grand "nombre de telles, qu'il serait malaisé de les dénombrer; mais

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« aussi n'est-il pas nécessaire, parce que nous ne saurions man

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quer de les savoir, lorsque l'occasion se présente de penser à

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elles, et que nous n'avons point de préjugés qui nous aveuglent'. Questo affermare che le verità eterne non siano nulla fuori del nostro pensiero è veramente bellissimo, dopo le cose dette, e in un uomo, che deduce l'esistenza di Dio da una idea, e la certezza del proprio essere dall' essere divino. Ma come accordare tale subbiettività del vero con quest' altro luogo? Dove in proposito di un autore, Cartesio così si esprime : « Il examine ce que c'est que la vérité; et pour moi je n'en ai jamais douté, me semblant que c'est une notion si transcen

1 OEuv., tom. III, p. 92, 93, 94.

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<«< dentalement claire qu'il est impossible de l'ignorer. En effet, « on a bien des moyens pour examiner une balance avant que de « s'en servir; mais on n'en aurait point pour apprendre ce que « c'est que la vérité, si l'on ne la connaissait de nature: car quelle raison aurions-nous de consentir à ce qui nous l'apprendrait, si nous ne savions qu'il fût vrai, c'est-à-dire, si nous ne « connaissions la vérité? Ainsi on peut bien expliquer quid « nomini à ceux qui n'entendent pas la langue, et leur dire que «< ce mot vérité en sa propre signification dénote la conformité « de la pensée avec l'objet, mais lorsqu'on l'attribue aux choses

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qui sont hors de la pensée, il signifie seulement que ces choses « peuvent servir d'objets à des pensées véritables, soit aux nôtres, soit à celles de Dieu; mais on ne peut donner aucune « définition de logique qui aide à connaître sa nature. Et je crois « le même de plusieurs autres choses qui sont fort simples, et se « connaissent naturellement, comme la figure, la grandeur, le « mouvement, le lieu, le temps, etc., en sorte que, lorsqu'on « veut définir ces choses, on les obscurcit et on s'embarrasse......... << L'auteur prend pour règle de ses vérités le consentement << universel. Pour moi, je n'ai pour règle des miennes que la « lumière naturelle, ce qui convient bien en quelque chose; car << tous les hommes ayant une même lumière naturelle, ils semblent devoir tous avoir les mêmes notions.

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« moi, je distingue deux sortes d'instincts: l'un est en nous en << tant qu'hommes et est purement intellectuel, c'est la lumière « naturelle, ou intuitus mentis, auquel seul je tiens qu'on se doit «fier, etc. 1. » Se il lume naturale è un intuito della mente, degno di fede, non è egli chiaro che le verità ideali hanno una entità obbiettiva, e che sono indipendenti dallo spirito, che le concepisce? Oltre che, dal passo citato ricavasi, che secondo il Descartes, 1o v' ha in noi un lume naturale, a cui si vuol porgere pienissima fede, e una idea, un tipo, una regola del vero, che

1 OEuv., tom. VIII, p. 168, 169.

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