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e sillogizzare, senza idee generali? E come si può ragionare. senza tener per buone le regole del raziocinio, senza credere alla logica, senza valersi della parola, e quindi aver fede al linguaggio, all'esistenza degli altri uomini, delle cose sensibili e via discorrendo? Ma il Descartes non riceve alcuna angustia di spirito da queste difficoltà, perchè non ne ha il menomo sentore ; e si mostra così nemico del raziocinio ne' primi suoi progressi, (benchè ne faccia un continuo uso,) che purga da questa macchia la forma entimematica del suo radicale aforismo. Infatti nel rispondere alle obbiezioni fattegli, così si esprime : « En disant, je pense, donc je suis, l'auteur des instances veut que je suppose cette majeure, celui qui pense est.... Cet auteur suppose que la << connaissance des propositions particulières doit toujours être déduite des universelles, suivant l'ordre des syllogismes de la dialectique; en quoi il montre savoir bien peu de quelle façon « la vérité se doit chercher; car il est certain que pour la trou«ver, on doit toujours commencer par les notions particulières, << pour venir après aux générales, bien qu'on puisse aussi réciproquement, ayant trouvé les générales, en déduire d'autres particulières. Ainsi quand on enseigne à un enfant les éléments «de la géométrie, on ne lui fera point entendre en général, que lorsque de deux qualités égales on ôte des parties égales, les restes « demeurent égaux, ou, que le tout est plus grand que ses parties, si << on ne lui en montre des exemples en des cas particuliers 1. E altrove : « Quand nous apercevons que nous sommes des choses

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qui pensent, c'est une première notion, qui n'est tirée d'aucun syllogisme; et lorsque quelqu'un dit : je pense, donc je suis ou

j'existe, il ne conclut pas son existence de sa pensée comme « par la force de quelque syllogisme, mais comme une chose « connue de soi; il la voit par une simple inspection de l'esprit ; «comme il paraît de ce que s'il la déduisait d'un syllogisme, il « aurait dû auparavant connaitre cette majeure Tout ce qui

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« pense est ou existe; mais au contraire elle lui est enseignée de «ce qu'il sent en lui-même qu'il ne se peut pas faire, qu'il pense « s'il n'existe. Car c'est le propre de notre esprit de former les propositions générales de la connaissance des particulières 1. » Lo Spinoza nella sua esposizione dei principii cartesiani, interpreta nello stesso modo il pronunziato del suo maestro : « Notan«<dum hanc orationem dubito, cogito, ergo sum, non esse syllogismum, in quo maior propositio est omissa. Nam si syllogismus esset, præmissæ clariores et notiores deberent esse quam ipsa conclusio: ergo sum: adeoque ego sum non esset primum omnis cognitionis fundamentum; præterquam quod << non esset certa conclusio; nam ejus veritas dependeret ab << universalibus præmissis, quas dudum in dubium auctor revo«caverat : ideoque cogito, ergo sum unica est propositio, quæ huic, ego sum cogitans, æquivalet 2.

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In una lettera al Clerselier, il nostro autore spiega chiaramente, in che senso egli pigli il cogito, come primo vero, o principio. « Le mot de principe se peut rendre en divers sens, et c'est << autre chose de chercher une notion commune, qui soit si claire «et si générale, qu'elle puisse servir de principe pour prouver «l'existence de tous les êtres, les entia, qu'on connaîtra par après; et autre chose de chercher un être, l'existence duquel nous soit plus connue que celle d'aucuns autres, en sorte qu'elle nous puisse servir de principe pour les connaître. Au premier sens on peut dire, que impossibile est idem simul esse «et non esse est un principe, et qu'il peut généralement servir, non pas proprement à faire connaître l'existence d'aucune

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chose, mais seulement à faire que lorsqu'on la connaît, on en

confirme la vérité par un tel raisonnement: Il est impossible

1 OEuv., t. I, p. 426, 427.

2 SPINOZA, Desc. princ. phil. more geom. dem., part. 1. Oper. ed. Paulus, Jenæ 1802, tom. I, p. 4, 5.

« que ce qui est ne soit pas; or je connais que

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telle chose est; donc

je connais qu'il est impossible qu'elle ne soit pas. Ce qui est de « bien peu d'importance et ne nous rend de rien plus savants. «En l'autre sens, le premier principe est que notre âme existe, << cause qu'il n'y a rien dont l'existence nous soit plus notoire. J'ajoute aussi, que ce n'est pas une condition qu'on doive requérir au premier principe que d'être tel que toutes les autres propositions se puissent réduire et prouver par lui : c'est assez qu'il puisse servir à en trouver plusieurs et qu'il n'y en ait point d'autre dont il dépende, ni qu'on puisse plutôt trouver << que lui. Car il se peut faire, qu'il n'y ait point au monde aucun principe auquel seul toutes les choses se puissent réduire ; et

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« la façon dont on réduit les autres propositions à celle-ci, impossibile est idem simul esse et non esse, est superflue, et de nul usage; au lieu que c'est avec très-grande utilité qu'on com«mence à s'assurer de l'existence de Dieu, et ensuite de celle de «toutes les autres créatures, par la considération de sa propre « existence 1. » Il Descartes sarebbe stato impacciato, se alcuno gli avesse chiesto, da che principio si debbono dedurre le verità, che non si possono inferire da quella ch'egli stabilisce, come sola primitiva; giacchè in tal caso per sua confessione, bisognerebbe ammettere più principii. Ma ciò che a noi qui importa di avvertire, si è, che nel passo citato il fatto della propria esistenza si dà, come il primo principio generativo di altri veri, e gli assiomi si rigettano, come infecondi, e buoni al più per confermare la verità delle cose, che già si conoscono.

Nelle Regole per l'indirizzo dello spirito, Cartesio si allarga maggiormente sul punto fondamentale del psicologismo, e cerca di provarne la ragionevolezza con maggior ingegno che nelle altre sue opere. « Qu'un homme » dic' egli « se propose pour question d'examiner toutes les vérités à la connaissance des

1 OEuv., t. IX, p. 442, 443.

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quelles l'esprit humain peut suffire, question que selon moi « doivent se faire au moins une fois en leur vie ceux qui veulent « sérieusement arriver à la sagesse; il trouvera à l'aide des règles « que j'ai données, que la première chose à connaitre c'est l'intelligence, puisque c'est d'elle que dépend la connaissance de << toutes les autres choses, et non réciproquement 1. » Appunto per questa ragione, l'intelligenza non può essere logicamente il primo oggetto dei nostri studi. Ciò che segue ci somministra il modo di provarlo. « Pour ne pas rester dans une incertitude « continuelle sur ce que peut notre esprit.... avant d'aborder la <«< connaissance de chaque chose en particulier, il faut une fois « en sa vie s'être demandé quelles sont les connaissances que « peut atteindre la raison humaine. Pour y réussir, entre deux « moyens également faciles, il faut toujours commencer par celui qui est le plus utile. Cette méthode imite celle des profes«<sions mécaniques qui n'ont pas besoin du secours des autres, « mais qui donnent elles-mêmes les moyens de construire les << instruments qui leur sont nécessaires. Qu'un homme, par exemple, veuille exercer le métier de forgeron; s'il était privé <«< de tous les outils nécessaires, il sera forcé de se servir d'une pierre dure, ou d'une masse grossière de fer au lieu d'enclume; << de prendre un caillou pour marteau, de disposer deux mor<< ceaux de bois en forme de pinces et de se faire ainsi les <«< instruments qui lui sont indispensables. Cela fait, il ne com« mencera pas par forger pour l'usage des autres des épées et « des casques, ni rien de ce qu'on fait avec le fer; avant tout il «se forgera des marteaux, une enclume, des pinces, et tout ce << dont il a besoin. De même ce n'est pas à notre début, avec quelques règles peu éclaircies qui nous sont données par la constitution même de notre esprit plutôt qu'elles ne nous sont

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enseignées par l'art, qu'il faudra de prime abord tenter de « concilier les querelles des philosophes et résoudre les pro

1 OEuv., tom. XI, p. 245.

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«blèmes des mathématiciens. Il faudra d'abord nous servir de «ces règles pour trouver ce qui nous est nécessaire à l'examen « de la vérité, puisqu'il n'y a pas de raison pour que cela soit plus difficile à découvrir qu'aucune des questions qu'on agite «<en géométrie, en physique, ou dans les autres sciences. Or «ici il n'est aucune question plus importante à résoudre que <«< celle de savoir ce que c'est que la connaissance humaine, et jusqu'où elle s'étend, deux choses que nous réunissons dans << une seule et même question, qu'il faut traiter avant tout d'après les règles données plus haut. C'est là une question qu'il faut examiner une fois en sa vie, quand on aime tant soit « peu la vérité, parce que cette recherche contient toute la méthode, et comme les vrais instruments de la science. Rien << ne me semble plus absurde que de discuter audacieusement « sur les mystères de la nature, sur l'influence des astres, sur « les secrets de l'avenir, sans avoir une seule fois cherché si l'esprit humain peut atteindre jusque-là 1. » L'intelligenza è adunque il solo strumento, con cui si può conseguire il vero. Ma ciò posto, non è egli assurdo l'incominciare lo studio, esaminando l' instrumento, poichè non si può far questo esame, senza mettere in opera l' instrumento medesimo? La mente studia sẻ, per via di sè; ella è costretta a un circolo vizioso, finchè non esce dei propri limiti. L'unico spediente, che le soccorra, per evitare questo paralogismo, si è di cercare un appoggio nel vero assoluto, di cui ella ha l'intuito. Tanto è falso, che il vero assoluto dipenda dalla struttura della nostra intelligenza, che anzi il lume intellettivo, (chiamato dal Descartes naturale, come testè vedremo,) onde il nostro spirito s' informa, non è altro che esso vero assoluto. L'intelletto finito non crea già il vero, conforme alla sentenza cartesiana, rinnovata e amplificata con molto maggiore profondità dalla filosofia critica; si bene il vero crea l' intelletto finito. Il Leibniz diceva: Nihil est in intellectu, quod prius

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