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du, múr; jeune, jeûne; sous, voûte; sang; fin; son; un.
-; good, mood; -;

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sun,

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S'il m'appartenait de vous donner des conseils, le premier que je voudrais vous donnér serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites_avoir pour la vie contemplative, qui n'est qu'une paresse de l'âme, condamnable à tout_âge, et surtout_au vôtre. L'homme n'est point fait pour méditér, mais pour agir: la vie laborieuse que Dieu nous_ impose n'a rien que de doux au cœur de l'homme de bien qui s' y livre ên vue de remplir son devoir; et la vigueur de la jeunesse ết në vous_a pås_été donnée pour la perdre à d'oisives contemplations.

Travaillez donc, monsieur, dans l'état_où vous ont placé vos parents et la Providence: voilà le premier précépte de la vertu que vous voulez suivre; et si le séjour de Paris, joint_ à l'emploi que vous remplissez, vous parait d'un trop difficile alliage avec elle, faites mieûr, monsieur, retournez dans votre province; allez vivre dans le sein de votre famille; servéz, soignez vos vertueux parents : c'est là que vous remplirez véritablement les soins la vertu vous impose.

que

Une vie dure est plus facile à supporter

face, âge; était, père, tête; pique, gite; robe, côté;
bat, bar; met, pair, there; fig, field; rob, robe;

ên province que de poursuivre la fortune à Paris, surtout quand on sait, comme vous ne l'ignorez pas, que les plus indignes manèges _y font plus de fripons gueux que de parvënus. Vous ne devez point vous estimer malheureux de vivre comme fait monsieur votre père; ết il n'y a point de sort que le travail, la vigilance, 'innocence et le contentement de sol ne rendent supportable, quand on s'y soumét en vue de remplir son devoir.

Voilà, monsieur, des conseils qui valent tous ceux que vous pourriez venir prendre à Montmorency: peut-être në seront-ils pås de votre goût, et je crains que vous ne preniez pas le parti de les suivre: mais je suis sûr que vous vous ên repentiréz un jour. Je vous souhaite un sort qui ne vous force jamais à vous_ên souvenir.

XLVIII.

Songe de Marc-Aurèle.

Je voulûs méditer sur la douleur; la nuit était déjà avancée; le besoin du sommeil fatiguait ma paupière; je luttà quelque temps; enfin

du, mür; jeune, jeûne; sous, voûte; sang; fin; son; an.
-; good, mood;

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-;

je fus obligé de céder, ét je m' assoupis; mais dans cet intervalle je crus avoir un songe. Il me sembla voir dans un vaste portique une multitude d'hommes rassemblés; ils_avalent tous quelque chose d' auguste et de grand. Quoique je n'eusse jamais vécu avec eux, leurs traits pourtant ne m'étalent pas étrangers; je crus me rappeler que j'avais souvent contemplé leurs statues dans Rome. Je les regardais tous, quand_une voix terrible et forte rêtêntit sous le portique: "Mortels, apprěnéz

ô

à souffrir!" Au même instant, devant l' un, jẽ vis s'allumer des flammes, et il y posa la main. On apporta à un autre du poison; il but έt fit_une libation aux dieux. Un troisième était debout auprès d'une statue de la liberté brisée; il tenait d'une main un livre, de l'autre il prit_une épée dont il regardaït la pointe. Plus loin je distingual un homme tout sanglant, mais calme et plus tranquille que ses bourreaux; jĕ courus à lui ên m' écriant: "O Régulus Est-ce tol?" Je ne pûs soutenir le spectacle de ses maux, et je détournal mes regards. Alors j'aperçus Fabricius* dans la pauvrěté,

* Final corsonants are generally sounded in foreign names.

face, âge; était, père, tête; pique, gite; robe, côté bat, bar; met, pair, there; fig, field; rob. robe;

;

Scipion mourant dans l'éxil, Epictète écrivant dans les chaînes, Sénèque et Thraséas les veïnes _ouvertes, et regardant d' un œil tranquille leur sang coulér. Environné de tous ces grands hommes malheureux, je versals des larmes ils parurent étonnés. L'un d'eûx, cè ful Caton, approcha de moi, et me dit: "Në nous plains pås, mas_imite-nous, et toi aussi apprends à vaincre la douleur !" Cependant il me parut prêt à tourner contre lui le fer qu'il tĕnaît à la main; je voulûs l'arrêtér, jě frémis, ết je m'éveillal. Jě réfléchis sur ce songe, et je conçus que ces prétendus maux сё ết n'avaient pas le droit d' ébranler mon courage; jẽ résolus d'être homme, de souffrir, et de faire le bien.

Thomas.

XLIX.

Jugements prononcés en Egypte sur les Morts.

Il y avait un lac qu'il fallait traverser pour arrivér_au lieu de la sépulture: sur les bords de ce lac on arrêtait le mort. "Qui que tu sois, rends compte à la patrie de tes_actions. Qu'as-tu fait du temps de la vie? La lof

du, mûr; jeune, jeûne; sons, voûte; sang; fin; son; ከቤ
-; good, mood; -; -; -;

- -; sun,

t'interroge, la patrie t'écoute, la vérité te juge." Alors il comparaissait sans titre ét sans pouvoir, réduit à lui seul, ét éscorté seulement de ses vertus_ou de ses vices. Là, sẽ dévoilàtent les crimes secrets, et ceux quë le crédit_ou la puissance du mort avalent_ étouffés pendant sa vie. Là, celui dont_on_ avait flétri l' innocênce věnaît à son tour flétrir le calomniateur, ét redemander l'honneur qui lui avait été enlevé. Lě citoyen, convaincu de n'avoir point_observé les lois, était condamné; la peine était l' infamie: mais le citoyen vertueux était récompensé d'un éloge public; l'honneur de le prononcer était réservé aux parents. On assemblait la famille, les enfants venaient recevoir des leçons de vertu ên entendant louer leur père. peuple s'y rêndaît_ên foule; lë magistrat_y présidait. Alors_on célébraït l' homme juste à l'aspect de sa cendre; on rappelait les lieux, les moments et les jours où il avait fait des actions vertueuses; on le remerciait de ce qu'il avait servi sa patrie et les hommes; on proposait son éxemple à ceux qui avaient_ encore à vivre et à mourir. L'orateur finissait

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