Lettre philosophique, Volume 8

Front Cover
La Compagnie, 1762 - 190 pages
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 69 - II console en secret les cœurs qu'il illumine ; Dans les plus grands malheurs il leur offre un appui ; Et si sur l'imposture il fonde sa doctrine, C'est un bonheur encor d'être trompé par lui.
Page 130 - En tous lieux la terre est égale, Et lorsque la Parque fatale Nous fait subir sa triste loi, Peu nous importe où notre cendre Doive reposer pour attendre Ce temps où tous les préjugés Seront à la fin abrogés! Ces lieux cessent d'être profanes, En contenant d'illustres mânes.
Page 85 - Ici diables enfemble Eurent toujours maille à partir : Mais ce qui doit nous avertir Qu'il faut que chacun de nous tremble , C'eft que le...
Page 131 - On doit te faire une ode en prose. Ce chef-d'œuvre d'un bel esprit Vaudra bien du moins un obit. Méprise donc cette injustice, Qui fait refuser à ton corps Ce que par un plus grand caprice Obtiendra Pelletier Des Forts. Cette ombre impie et criminelle A la honte du nom françois, Quelque jour dans une chapelle Brillera sous l'appui des lois.
Page 176 - L'Amour en a bonne pioviûon : II fait l'attaque, il force le partage, Et prend d'afiaut ce cha.nna.nt appanage, Malgré l'effort de la rébellion. Calmez, Agnès, ce courroux qu'on voit naître , Ne craignez rien pour ce charmant féjour; Si le premier l'amour s'en rend le maître , C'eft un tribut qui n'eft dû qu'à l'Amour. Vaine raifon : on court à la vengeance; . Un doigt de rofe , à cet effet armé , Tient lui tout feul l'ennemi renfermé , Et le prefîant ; l'attaque à toute outrance...
Page 89 - Chacun d'eux , du feuler difforme, Prend une part , la tire à foi, Et de l'ennemi de l'a foi, Préfente le podex énorme. Le collateur un peu butor, Qui, malgré cela , craint encor , De s'égarer dans la bruyère, Et qui , pour fes péchés, de plus, Etoit un peu court de...
Page 36 - Hommes ne sont pas distingués essentiellement par la différence des Langues qu'ils parlent, des habits qu'ils portent, des pays qu'ils occupent, ni des dignités dont ils sont revêtus. Le monde entier n'est qu'une grande République, dont chaque Nation est une famille et chaque Particulier un Enfant. C'est pour faire revivre et répandre ces essentielles maximes prises dans la nature de l'Homme, que notre Société fut d'abord établie. Nous voulons réunir tous les...
Page 49 - Cette promesse sacrée n'était pas un serment exécrable comme on le débite, mais un lien respectable pour unir les Chrétiens de toutes les Nations dans une même Confraternité. Quelque temps après, notre Ordre s'unit intimement avec les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Page 87 - Pharmacopole , S'il eût, d'une telle faveur , Rapporté la gloire au Seigneur. Par malheur, en tournant l'épaule, Le Diable avoit trouvé moyen , Pour fe dépiquer de fon rôle , De jeter au cœur du Chrétien Un grain de fa vanité folle, Dont, à fon tour, le Tout-Puiflant , Très-mécontent avec juftice , Châtia le Saint, en laiflant Triompher un temps la malice Du maudit lion rugiflant , Dont voici quel fut l'artifice.
Page 90 - Et s'élève en l'air avec joie. Spectacle horrible et scandaleux ! Au cul du démon cauteleux, Et de qui triomphe la fraude, L'un d'entre les...

Bibliographic information