L'évolution des genres dans l'histoire de la littérature: lecons professées à l'École normale supérieure. Introduction: L'évolution de la critique depuis la renaissance jusqu'à nos jours, Volume 1

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Hachette, 1890 - Criticism - 283 pages
 

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Popular passages

Page 96 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 57 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir. Et réduisit la Muse aux règles du devoir.
Page 186 - Allemagne, pour désigner la poésie dont les chants des troubadours ont été l'origine, celle qui est née de la chevalerie et du christianisme. Si l'on n'admet pas que le paganisme et le christianisme, le Nord et le Midi, l'antiquité et le moyen...
Page 101 - J'ai reconnu avec plaisir, par l'effet qu'a produit sur notre théâtre tout ce que j'ai imité ou d'Homère ou d'Euripide, que le bon sens et la raison étoient les mêmes dans tous les siècles.
Page 187 - On prend quelquefois le mot classique comme synonyme de perfection. Je m'en sers ici dans une autre acception, en considérant la poésie classique comme celle des anciens et la poésie romantique comme celle qui tient de quelque manière aux traditions chevaleresques.
Page 190 - Or, sans établir ici de comparaisons qui exigeraient des restrictions et des développements, le beau" dans Shakespeare est tout aussi classique (si classique signifie digne d'être étudié) que le beau dans Racine; et le faux dans Voltaire est tout aussi romantique (si romantique veut dire mauvais) que le faux dans Calderon.
Page 173 - JE ME suis PROPOSÉ d'examiner quelle est l'influence de la religion, des mœurs, et des lois sur la littérature, et quelle est l'influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois.
Page 113 - LE SIÈCLE DE LOUIS LE GRAND , POEME. . La belle antiquité fut toujours vénérable , Mais je ne crus jamais qu'elle fût adorable. Je vois les anciens, sans plier les genoux ; Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous ; Et l'on peut comparer, sans craindre d'être injuste, Le siècle de Louis au beau siècle d'Auguste.
Page 87 - Mais je me sens jaloux de tout ce qui te touche, De l'air qui, si souvent, entre et sort par ta bouche; Je crois qu'à ton sujet le soleil fait le jour Avecque des flambeaux et d'envie et d'amour.
Page 142 - C'e.st le livre le plus utile qu'on ait jamais écrit sur ces matières chez aucune des nations de l'Europe. Ce qui fait la bonté* de cet ouvrage, c'est qu'il n'ya que peu d'erreurs et beaucoup de réflexions vraies, nouvelles et profondes.

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