Opera philosophica quae exstant latina, gallica, germanica omnia

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Sumtibus G. Eichleri, 1840 - Metaphysics - 810 pages
 

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Popular passages

Page 204 - ... il est impossible qu'une chose soit et ne soit pas en même temps ; le tout est plus grand que sa partie, et autres qu'il combat de bonne foi.
Page 118 - Au commencement, lorsque je m'étais affranchi du joug d'Aristote, j'avais donné dans le vide et dans les atomes, car c'est ce qui remplit le mieux l'imagination; mais, en étant revenu après bien des méditations, je m'aperçus qu'il est impossible de trouver les principes d'une véritable unité...
Page 191 - Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficace qu'on ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens, claires dans l'assemblage, mais confuses dans les parties; ces impressions que les corps qui nous environnent font sur nous et qui enveloppent l'infini ; cette liaison que chaque être a avec tout le reste de l'univers.
Page 496 - On peut prendre le mal métaphysiquement, physiquement et moralement. Le mal métaphysique consiste dans la simple imperfection, le mal physique dans la souffrance, et le mal moral dans le péché.
Page 455 - L'amour est cette affection qui nous fait trouver du plaisir dans les perfections de ce qu'on aime, et il n'ya rien de plus parfait que Dieu, ni rien de plus charmant. Pour l'aimer, il suffit d'en envisager les perfections; ce qui est aisé, parce que nous trouvons en nous leurs idées. Les perfections de Dieu sont celles de nos âmes, mais il les possède sans bornes ; il est un océan , dont nous n'avons reçu que des gouttes : il ya en nous quelque puissance, quelque connaissance , quelque bonté...
Page 191 - Pour juger encore mieux des petites perceptions, que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement ou du bruit de la mer, dont on est frappé quand on est au rivage. Pour entendre ce bruit, comme l'on fait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout...
Page 202 - Car c'est par une admirable économie de la nature que nous ne saurions avoir des pensées abstraites qui n'aient point besoin de quelque chose de sensible, quand ce ne serait que des caractères tels que sont les figures des lettres et les sons; quoiqu'il n'y ait aucune connexion nécessaire entre tels caractères arbitraires, et telles pensées.
Page 387 - Cependant le fonds est par tout le même, ce qui est une maxime fondamentale chez moy et qui règne dans toute ma Philosophie. Et je ne conçois les choses inconnues ou confusément connues que de la manière de celles qui nous sont distinctement connues; ce qui rend la Philosophie bien aisée et je croy même qu'il en faut user ainsi.
Page 112 - Je suis tellement pour l'infini actuel, qu'au lieu d'admettre que la nature l'abhorre, comme l'on dit vulgairement , je tiens qu'elle l'affecte partout, pour mieux marquer les perfections de son auteur.
Page 492 - Or cette suprême sagesse, jointe à une bonté qui n'est pas moins infinie qu'elle, n'a pu manquer de choisir le meilleur. Car comme un moindre mal est une espèce de bien , de même un moindre bien est une espèce de mal s'il fait obstacle à un bien plus grand; et il y aurait quelque chose à corriger dans les actions de Dieu, s'il y avait moyen de mieux faire.

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