Psychologie der französischen Literatur

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Simion, 1904 - French literature - 243 pages
 

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Popular passages

Page 8 - Si vous croyez que je vais dire Qui j'ose aimer, Je ne saurais pour un empire Vous la nommer. Nous allons chanter à la ronde, Si vous voulez, Que je l'adore, et qu'elle est blonde Comme les blés.
Page 90 - Travaillez pour la gloire, et qu'un sordide gain Ne soit jamais l'objet d'un illustre écrivain. Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime ; Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés, Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire, Et font d'un art divin un métier mercenaire.
Page 187 - C'est un grenier, point ne veux qu'on l'ignore. Là fut mon lit, bien chétif et bien dur ; Là fut ma table ; et je retrouve encore Trois pieds d'un vers charbonnés sur le mur Apparaissez, plaisirs de mon bel âge, Que d'un coup d'aile a fustigés le temps.
Page 86 - Que Neptune en courroux, s'élevant sur la mer, D'un mot calme les flots, mette la paix dans l'air, Délivre les vaisseaux, des syrtes les arrache, C'est là ce qui surprend, frappe, saisit, attache. Sans tous ces ornements le vers tombe en langueur...
Page 201 - Celui qui ne sait pas, quand la brise étouffée Soupire au fond des bois son tendre et long chagrin, Sortir seul au hasard, chantant quelque refrain, Plus fou qu'Ophélia de romarin coiffée, Plus étourdi qu'un page amoureux d'une fée, Sur son chapeau cassé jouant du tambourin...
Page 188 - D'un ancien monde ; Sorciers, bateleurs ou filous, Gais Bohémiens, d'où venez-vous? D'où nous venons? Ton n'en sait rien. L'hirondelle D'où vous vient-elle? D'où nous venons? l'on n'en sait rien. Où nous irons, le sait-on bien? Sans pays, sans prince et sans lois, -.. • Notre vie Doit faire envie; Sans pays, sans prince et sans lois, L'homme est heureux un jour sur trois.
Page 199 - J'aime, et je sais répondre avec indifférence; J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais : Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance, Mais non pas sans bonheur : — je vous vois, c'est assez.
Page 86 - Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté ; Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre ; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots. Écho n'est plus un son qui dans l'air retentisse, C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.
Page 121 - L'espoir, il est vrai, nous soulage, Et nous berce un temps notre ennui ; Mais, Philis, le triste avantage, Lorsque rien ne marche après lui ! PHILINTE.
Page 202 - Il faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous. C'est imiter quelqu'un que de planter des choux. Ah!

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