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le Mercure de France, les Mémoires du duc de Luynes, ceux de d'Argenson, de Barbier, la correspondance du comte Mercy-Argenteau, sans parler de tant d'autres ouvrages que j'indique à chaque page et qui forment une bibliographie assez considérable. Je dois encore mentionner parmi les sources auxquelles j'ai puisé : les gravures de la Chalcographie, celles de Pérelle et d'Aveline, les volumes de gravures et de dessins du Cabinet des Estampes, les peintures, les aquarelles et les gouaches du musée de Versailles.

J'ai tenu à présenter dans une suite de tableaux écrits par les contemporains eux-mêmes la vie réelle des hôtes illustres du château, depuis Louis XIII et Mlle de la Fayette, Louis XIV et Me de la Vallière, jusqu'à Louis XVI et Marie-Antoinette. J'ai essayé de faire revivre les usages, les riches costumes, l'étiquette du lever, du coucher et des repas, les fêtes, les cérémonies, ce qui se passait aux naissances aux mariages et aux morts; en un mot je me suis efforcé de rendre la vie aux salles désertes et muettes du Musée. Arrivé à Louis XV, il a bien fallu parler des maîtresses déclarées ou secrètes, sujet déplorable qu'on ne pouvait taire cependant.

L'art a joué un trop grand rôle à Versailles pour qu'il ne tienne pas une place importante dans cette histoire du Château. C'est, en effet, dans les jardins de Versailles que l'on peut trouver ce groupe d'œuvres de sculpture qui constitue dans l'histoire de l'art ce que l'on devrait appeler l'école de Versailles.

Au Château se trouvent aussi, avec une abondance incroyable, les documents les plus originaux sur l'histoire de notre art décoratif. L'ornementation du Château présente, en effet, dans ses diverses parties, trois époques fort distinctes, celle de Louis XIV, celle de Louis XV et celle de Louis XVI. On y trouve les créations les plus spontanées depuis le moment où le génie français, s'inspirant de lui-même, se dégage de l'influence italienne, et produit la décoration la plus majestueuse sous Louis XIV, la plus capricieuse et la plus élégante sous Louis XV, pour arriver, sous Louis XVI, à des œuvres toujours élégantes mais un peu plus sévères, sous les directions successives de Lebrun, de Lepautre, de Mansart, de Robert de Cotte, de Verberckt, de Dugourc, de Cauvet et de Lalonde.

Trop longtemps négligés, nos artistes décorateurs, si pleins de verve et de goût, sont aujourd'hui l'objet d'études approfondies. Aussi sommes-nous heureux de faire connaître de nouveaux noms qui méritaient d'être tirés de l'oubli. Une table alphabétique facilitera les recherches à ceux qu'intéressent ces études.

C'est ici que je dois adresser les remercîments les plus sincères à M. Clément de Ris, conservateur du musée de Versailles, pour le concours qu'il m'a donné pendant que je soumettais la décoration du palais à une si nouvelle et si scrupuleuse analyse.

A la résidence de Louis XIV se rattachaient : un grand parc pour la chasse à tir, divers petits châteaux, Trianon, la Ménagerie, Marly, où le Roi se

retirait pour vivre avec une étiquette moins rigoureuse, le château de Clagny, splendide demeure de la maîtresse du Roi, Mme de Montespan, des dépendances pour le service des 5000 habitants du Château, peuplées elles-mêmes de 5000 autres habitants : Grand-Commun et Potager, pour la bouche; Grande et Petite-Ecurie, pour les chevaux de main et de carrosse; Chenil, pour les meutes et les équipages de chasse. Il y avait encore tout un système pour fournir l'eau à la ville, au palais et aux fontaines du jardin; enfin, il s'était créé, au pied du Château, une ville dont l'existence était indispensable à la Cour, et dont la population tout entière était plus ou moins au service du Roi.

Tel est l'ensemble que nous mettons sous les yeux du lecteur, en en racontant l'histoire depuis Louis XIII jusqu'à nos jours.

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T. I, p. 18.

Id.

T. I, p. 94.

Id.

T. I, p. 299.

Le Château en 1715. — Vue du côté de la cour.......... T. I, p. 303.

Le Théâtre des Petits-Appartements.

T. I, p. 431.

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