Cours de l'histoire de la philosophie: histoire de la philosophie du XVIIIe siècle, Volume 2

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Pichon et Didier, 1829 - Philosophy, Modern - 560 pages
 

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Page 461 - A la vérité, ma raison est en moi : car il faut que je rentre sans cesse en moi-même pour la trouver. Mais la raison supérieure qui me corrige dans le besoin, et que je consulte, n'est point à moi, et elle ne fait point partie de moi-même.
Page 119 - D'où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? A cela je réponds, en un mot, de l'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances; et c'est de là qu'elles tirent leur première origine.
Page 462 - Où est cette raison parfaite, qui est si près de moi et si différente de moi? Où est-elle? Il faut qu'elle soit quelque chose de réel ; car le néant ne peut être parfait, ni perfectionner les natures imparfaites? Où est-elle, cette raison suprême? N'est-elle pas le Dieu que je cherche?
Page 462 - Ainsi ce qui paraît le plus à nous, et être le fond de nousmêmes, je veux dire notre raison, est ce qui nous est le moins propre, et qu'on doit croire le plus emprunté. Nous recevons sans cesse et à tout moment une raison supérieure à nous, comme nous respirons sans cesse l'air, qui est un corps étranger, ou comme nous voyons sans cesse tous les objets voisins de nous à la lumière du soleil , dont les rayons sont des corps étrangers à nos yeux.
Page 504 - ... être purement matériel pense ou non , par la raison qu'il nous est impossible de découvrir par la contemplation de nos propres idées, sans révélation, si Dieu n'a point donné à quelques amas de matière disposés comme il le trouve à propos, la puissance d'apercevoir et de penser ; ou s'il a joint et uni à la matière ainsi disposée une substance immatérielle qui pense.
Page 255 - ... au lieu d'avertir; vous mettez le courage, la sympathie, tout ce qu'il ya de noble et de grand dans la nature humaine du côté de la victime ; vous soulevez toutes les aines énergiques contre la société et ses lois artificielles.
Page 520 - Dieu ; et comme le sensualisme confond ailleurs la substance avec la collection des qualités (i), ici il ne reconnaît pas d'autre Dieu que la collection des phénomènes de la nature et l'assemblage des choses de ce monde. De là le panthéisme , théodicée nécessaire du paganisme et de la philosophie sensualiste (2).
Page 121 - C'est là une source d'idées que chaque homme a toujours en lui-même ; et quoique cette faculté ne soit pas un sens , parce qu'elle n'a rien à faire avec les objets extérieurs, elle en approche beaucoup, et le nom de sens intérieur ne lui conviendrait pas mal. Mais comme j'appelle l'autre source de nos idées sensation, je nommerai celle-ci réflexion, parce que l'âme ne reçoit par son moyen que les idées qu'elle acquiert en réfléchissant sur ses propres opérations.
Page 472 - ... aveuglément, mais souvent de bonne foi, au jugement des autres, dont ils ont une fois reconnu l'autorité. Il est vrai que l'intérêt qu'ils y trouvent contribue à cette soumission, mais cela n'empêche point qu'enfin l'opinion ne se forme.
Page 172 - Que la notion que nous avons de la succession « et de la durée vienne de cette source , je « veux dire de la réflexion que nous faisons sur « cette suite d'idées que nous voyons paraître « l'une après l'autre dans notre esprit...

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