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ALCANTOR.

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Monsieur, voilà sa main, vous n'avez qu'à donner la vôtre. Loué soit le Ciel! M'en voilà déchargé; et c'est vous désormais garde le soin de sa conduite. Allons nous réjouir, et célébrer cet heureux mariage.

FIN DU MARIAGE FORCÉ.

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Le millésime de l'édition originale de ce livret, qui nous donne le premier plan, la distribution primitive du Mariage forcé, est 1664. A voir comment les arguments y sont rédigés, on ne peut guère les attribuer à Molière (*).

(*) Il n'y a pas de comparaison de textes à faire; ce livret n'a pas été réimprimé au XVIIe siècle.

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(1) Telle est bien l'orthographe du livret de 1664: voyez au tome I, (2) Dans le texte de 1664 BOESMIENNE.

P. 331.

LE MARIAGE FORCÉ.

BALLET.

ARGUMENT.

Comme il n'y a rien au monde qui soit si commun que le mariage, et que c'est une chose sur laquelle les hommes ordinairement se tournent le plus en ridicules (1), il n'est pas merveilleux que ce soit tousjours la matière de la pluspart des comédies, aussi bien que des ballets, qui sont des comédies muettes ; et c'est par là qu'on a pris l'idée de cette comédie-mascarade.

ACTE I.

SCÈNE PREMIÈRE.

Sganarelle demande conseil au seigneur Géronimo s'il se doit marier ou non. Get ami lui dit franchement que le mariage n'est guère le fait d'un homme de cinquante ans; mais Sganarelle lui répond qu'il est résolu au mariage; et l'autre, voyant cette extravagance, de demander conseil après une résolution prise, lui conseille hautement de se marier, et le quitte en riant.

SCÈNE II.

La maîtresse de Sganarelle arrive, qui lui dit qu'elle est ravie de se marier avec lui, pour pouvoir sortir promptement de la sujétion de son père, et avoir désormais toutes ses coudées franches; et là-dessus elle lui conte la manière dont elle prétend vivre avec lui, qui sera proprement la naïve peinture d'une coquette achevée. Sganarelle reste seul, assez étonné; il se plaint, après ce discours, d'une pesanteur de tête épouvantable, et se mettant en un coin du théâtre pour dormir, il voit en songe une femme représentée par Me Hilaire, qui chante ce récit :

(1) Il y a bien ainsi ridicules au pluriel, dans le livret de 1664. Nous avons vu ci-dessus (p. 154) un ridicule employé substantivement au masculin.

(2)Dans le livret de 1664, ici et aux actes 11 et II: SCÈNE DEUXIESME.

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