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Fleurs, naiffez fur nos pas.

(on danfe.)

Echo, voix errante,

Légère habitante

De ce féjour,

Echo, fille de l'amour,

Doux roffignol, bois épais, onde pure, Répétez avec moi ce que dit la nature :

Il faut aimer à fon tour.

UN

(on danfe.)

PLAISIR.

(paroles fur un menuet.}
(premier couplet.)

Non, le plus grand empire

Ne peut remplir un cœur :
Charmant vainqueur,

Dieu féducteur,

C'eft ton délire

Qui fait le bonheur.

(on danfe.)

UNE BERGER E.

UN BERGER.

J'aime, et je crains ma flamme; Ah! le refus, la feinte

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UN AMOUR, alternativement avec le chaur. Divinité de cet heureux féjour,

Triomphe et fais grâce,

Pardonne à l'audace,

Pardonne à l'amour.

LE

(on danfe.)

MEME AMOUR.

Toi feule es caufe

De ce qu'il ofe;

Toi feule allumas fes feux.

Quel crime eft plus pardonnable?

C'est celui de tes beaux yeux;
En les voyant tout mortel eft coupable.

LE CHOEUR.

Divinité de cet heureux féjour,

Triomphe et fais grâce,

Pardonne à l'audace,

Pardonne à l'amour.

CONSTANCE.

On pardonne à l'amour, et non pas à l'audace : Un téméraire amant, ennemi de ma race,

Ne pourra m'apaifer jamais.

LE DUC DE FOIX.

Je connais fon malheur, et fans doute il l'accable; Mais ferez-vous toujours inexorable?

CONSTANCE.

Alamir, je vous le promets.

LE DUC DE FOI X.

On ne fuit point fa destinée :

Les devins ont prédit à votre ame étonnée
Qu'un jour votre ennemi ferait votre vainqueur.

CONSTANCE.

Les devins fe trompaient; fiez-vous à mon cœur.

LE CHOEUR chante.

On diffère vainement ;

Le fort nous entraîne,
L'amour nous amène

Au fatal moment.

(trompettes et timbales.)

CONSTANCE.

Mais d'où partent ces cris, ces fons, ce bruit de guerre?
HERNAND, arrivant avec précipitation.

On marche, et les Français précipitent leurs pas :
Ils n'attendent perfonne.

LE DUC DE FOIX.

Ils ne m'attendront pas ;

Et je vole avec eux.

CONSTANCE.

Les jeux et les combats

Tour à tour aujourd'hui partagent-ils la terre?
Où fuyez-vous, où portez-vous vos pas ?

LE DUC DE FOIX.

Je fers fous les Français, et mon devoir m'appelle ; Ils combattent pour vous: jugez s'il m'eft permis

De refer un moment loin d'un peuple fidelle
Qui vient vous délivrer de tous vos ennemis.
(il fort.)
CONSTANCE à Léonor.

Ah, Léonor! cachons un trouble si funefte.
La liberté des pleurs eft tout ce qui me refle.
(elles fortent.)

SANCHETT E.

Sans ce brave Alamir que devenir hélas !

MORILLO.

Que d'aventures, quel fracas!

Quels démons en un jour affemblent des alcades, Des Alamir, des férénades,

Des princeffes et des combats!

SANCHETT E.

Vous allez donc auffi fervir cette princeffe ?

Vous fuivrez Alamir, vous combattrez ?

MORIL L O.

Qui, moi !

Quelque fot! Dieu m'en garde.

SANCHETTE.

Et pourquoi non?

MORILLO.

Pourquoi ?

C'eft que j'ai beaucoup de fageffe.

Deux rois s'en vont combattre à cinq cents pas d'ici,

Ce font des affaires fort belles ;

Mais ils pourront fans moi terminer leurs querelles,

Et je ne prends point de parti.

Fin du fecond acte.

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Contre un peuple né pour la gloire,

Pour vaincre et pour vous obéir.

On pourfuit les fuyards.

CONSTANCE.

Et le brave Alamir?

HERNAND.

Madame, on doit à fa personne

La moitié du fuccès que ce grand jour nous donne :
Invincible aux combats, comme avec vous foumis,
Il vole à la mêlée auffi-bien qu'aux aubades;
Il a traité nos ennemis

Comme il a traité les alcades.

Il est en ce moment avec le duc de Foix,
Dont nos foldats charmés célèbrent les exploits

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