Revue des deux mondes, Issue 6

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François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, Francis Charmes, René Doumic, André Chaumeix
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1860 - France
 

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Popular passages

Page 138 - II met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir at-il eu depuis qu'il est au monde? En est-il un plus pauvre en la machine ronde? Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Page 712 - Dieu que j'aimerois mieulx être prince d'un million de sangliers que de tel peuple que sont vos Bretons. Il vous faut de nécessité délivrer votre trésorier, autrement nous sommes tous en dangier.
Page 826 - ... impressions, des idées, et compris non-seulement par les individus de même espèce, mais encore par l'homme lui-même. Le chasseur apprend bien vite ce qu'on a appelé d'une manière figurée le langage des oiseaux et des mammifères. Sans être bien expérimenté, il distingue sûrement les accents de la colère, de l'amour, du plaisir, de la douleur, le cri d'appel, le signal d'alarme. Ce langage est bien rudimentaire sans doute ; on pourrait dire qu'il se compose uniquement d'interjections....
Page 603 - ... remonter vers le passé, s'élançait au contraire en avant, et se perdait dans un immense avenir. Nous nous demandions par quelle singulière loi de la destinée, nous qui avions pu contempler les ruines d'empires qui n'existent plus et marcher dans des déserts de fabrique humaine, nous enfants d'un vieux peuple, nous étions conduits à assister à l'une des scènes du monde primitif, et à voir le berceau encore vide d'une grande nation.
Page 342 - J'ai donc fait celui-ci court et simple. Je veux Y coudre encore un mot ou deux En faveur de votre patrie : Vous l'aimez. Les Anglois pensent profondément ; Leur esprit, en cela, suit leur tempérament; Creusant dans les sujets, et forts d'expériences, Ils étendent partout l'empire des sciences.
Page 576 - ... qui, comme tous les grands peuples, n'a qu'une pensée, et qui marche à l'acquisition des richesses , unique but de ses travaux , avec une persévérance et un mépris de la vie qu'on pourrait appeler héroïque, si ce nom convenait à autre chose qu'aux efforts de la vertu...
Page 590 - Ici, non-seulement l'homme manque, mais la voix même des animaux ne se fait pas entendre. Les plus petits d'entre eux ont quitté ces lieux pour se rapprocher des habitations humaines, les plus grands pour s'en éloigner encore davantage ; ceux qui restent se tiennent cachés à l'abri des rayons du soleil. Ainsi, tout est immobile, tout dans les bois est silencieux sous leur feuillage; on dirait que le Créateur a, pour un moment, détourné sa face, et que les forces de la nature sont paralysées.
Page 241 - Excellence des choses flatteuses qu'elle m'adresse personnellement. J'ai fait ce que j'ai pu pendant douze ans, mais constamment avec mille entraves... Que pourrais-je vous dire, monsieur le comte, sur le traité de Paris du 30 mai dernier? Je le lis, je le relis, et je crois à peine savoir lire. Le sort de ma malheureuse Savoie est terrible , et s'il était permis, dans ces sortes de cas, de penser aux malheurs particuliers, je vous parlerais du mien. Qui m'eût dit, monsieur le comte, que la grande...
Page 734 - Sans énumérer toutes les plantes auxquelles le cultivateur donne ses soins, on peut citer, comme cultures industrielles, le colza, la cameline, le pavot, le houblon, le lin, le chanvre, la chicorée; comme cultures alimentaires, le froment, le seigle, le sarrasin, les haricots, les pommes de terre; comme cultures fourragères et racines , le trèfle ordinaire et le trèfle incarnat, les féveroles et les vesces, l'avoine, les pois, les choux, les betteraves, les navets, les carottes, etc.
Page 604 - L'idée de cette grandeur naturelle et sauvage qui va finir se mêle aux magnifiques images que la marche de la civilisation fait naître. On se sent fier d'être homme, et l'on éprouve en même temps je ne sais quel amer regret du pouvoir que Dieu vous a accordé sur la nature. L'âme est agitée par des idées, des sentiments contraires ; mais toutes les impressions qu'elle reçoit sont grandes, et laissent une trace profonde.

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